mardi, février 24, 2015
Nouvel EP Disponible
Ça me fait un très grand plaisir de vous annoncer la sortie de mon nouvel EP baptisé "Anarchie".
Ce projet a une place bien spéciale dans mon coeur, car il est non seulement mon premier recueil à contenir des chansons en français, mais aussi il est mon premier projet musical enregistré en partie dans mon studio maison chez moi.
Et pour mon coeur de comptable, un studio maison et une saine gestion des coûts, ça me donne la chair de poule!
Bien entendu, ce projet n'aurait jamais été autre chose que quelques chansons accompagnées de piano poche sans le travail de maître de mon ami Marc-P. Fortin. Ses arrangements et sa sorcellerie de studio ont ajouté une valeur exponentielle à mes petites histoires sombres.
Merci aussi à J. ma muse à temps partiel et photographe, grâce à qui, j'ai Ô combien d'attitude sur ma pochette.
Les liens pour vous procurer l'EP sont dans la section "Liens", à droite. J'espère que vous écouterez et apprécierez.
Les informations sur la suite de l'aventure vous seront transmises au moment opportun.
Merci beaucoup
Paxton
dimanche, février 22, 2015
À l'huile svp!
Il était une fois un pays lointain.
Dans ce pays, on peignait toujours à l’huile.
C’était une question historique, les ancêtres des ancêtres avaient toujours peint à l’huile, c’était devenu le médium officiel du pays.
Un soir, lors du vernissage, dans une galerie d’art, d’un jeune artiste émergeant, un homme d’affaires assez populaire interrompit le discours d’ouverture du peintre en criant: « À l’huile svp! » Cela causa un certain malaise dans la salle, car voyez-vous, l’exposition du jeune peintre avait été réalisée totalement à l’acrylique.
Celui-ci interrompit son discours, et demanda à l’homme d’affaires de répéter.
« À l’huile svp! Vous n’avez pas une toile peinte à l’huile quelque part? »
Le peintre fut pris légèrement par surprise. Le contenu de l’exposition avait été annoncé plusieurs jours auparavant. De plus, c’était connu qu’il préférait travailler à l’acrylique plutôt qu’à l’huile.
-Je ne comprends pas vraiment pourquoi vous me posez cette question monsieur, répondit-il. N’êtes-vous pas familier avec mon travail?
-Non, je ne vous connais pas, mais je suis d’avis que vous devriez peindre à l’huile plutôt qu’à l’acrylique. C’est notre médium officiel, c’est important de le respecter et de le protéger.
-Savez-vous pourquoi j’utilise l’acrylique plutôt que l’huile monsieur?
-Probablement pour la popularité, c’est à la mode l’acrylique!
-Je ne vous cacherai pas, monsieur, que j’y pense un peu, à la popularité comme vous dites, bien que je préfère voir ça comme répondre à une demande du marché, après tout, j’aimerais pouvoir vivre de mon art un jour. Mais je le fais surtout parce que j’aime travailler l’acrylique. Elle se travaille très facilement, sèche vite. Je peux donc superposer des couches de couleurs plus rapidement. Elle ne craque pas, je peux faire des œuvres aux médiums mixtes, avec du pastel, par exemple.
-L’huile aussi est bonne…
-Oui, l’huile a ses caractéristiques propres à elle. Elle sèche plus lentement, permet des mélanges, etc. J’ai déjà essayé, et j’essaie encore de temps en temps, mais je trouve que j’ai plus d’affinités avec l’acrylique, monsieur, que ce soit notre médium officiel ou non. À la base, c’est une question de travailler le médium.
-Je trouve cela regrettable que vous n’encouragiez pas notre culture…
-Vous savez monsieur, l’huile, l’acrylique, ce ne sont que des outils, au même titre que mes pinceaux. Si vous voulez faire des critiques sur l’art, ne croyez-vous pas qu’il serait plus intéressant et important de s’attarder au contenu de ma toile plutôt qu’à la peinture que j’ai utilisée?
samedi, février 14, 2015
St-Valentin de célibataire
Bon,
eh bien oui, comme d’habitude, je suis seul à la St-Valentin.
Mais
je suis habitué, et même c’est parfait, car ça me permet de m’adonner à mon
activité favorite de la St-Valentin, c'est-à-dire, m’asseoir chez moi, manger
des cœurs à la cannelle et pleurer… parce que j’en mange trop en même temps et
ça devient tellement fort!
Pour
ceux et celles qui ne sont pas aussi chanceux que moi et qui n’ont pas
d’activité fétiche, ou pire, qui sont en couple, voici une liste de
suggestions, car vous savez le pouvoir érotique qu’ont les listes sur ma
personne…
Catégorie
« Je suis amer et je ne tolère pas ton bonheur »
-Aller
au cinéma voir une comédie romantique, s’asseoir à côté d’un couple, et leur
expliquer à la fin du film que l’amour est une illusion.
-Se
promener en public et foncer sur les gens qui se tiennent la main pour briser
leur poigne.
-Aller
au restaurant et se faire asseoir à côté d’un couple. Entamer une conversation
avec eux, et à la fin, leur dire : « je pense pas que ça va
fonctionner vous deux… »
Catégorie
« Trolling, niveau 100 »
-Messieurs,
faire le tour des bijouteries, prendre une bague, la montrer à une cliente et
lui demander si elle la trouve jolie. Si elle répond oui, crier « POURQUOI
ELLE A DIT NON ALORS! » et sortir du magasin en trombe.
-Aller
au restaurant et demander à la serveuse d’apporter des serviettes
supplémentaires. Lorsqu’elle le fait, la demander en mariage. « Il n’y a
jamais personne qui m’a apporté des napkins de cette façon-là. Je vois que tu
serais le genre de femme qui s’occuperait bien de moi. Veux-tu
m’épouser? » Points bonus si vous continuez la mascarade tout au long du
souper et qu’elle finit par se faire changer de table.
-Repérer
un couple au centre d’achat, aborder la personne du sexe opposé (ou du même sexe,
laissez-vous aller!) en lui disant : « C’est qui ça? Tu m’avais
dit que t’étais célibataire! Hier soir ça voulait rien dire pour toi? »
Catégorie
« Non, je ne suis pas pathétique »
-Se
faire un chemin de pétales de roses qui mène à un gros pot de crème glacée.
Sortir de la pièce et y revenir trente secondes plus tard en feignant la
surprise.
-S’écrire
une lettre signée « de ton admirateur/trice secret/ète » relatant de
vils actes sexuels que cette personne voudrait nous faire.
-Se
regarder dans le miroir et se dire toutes nos qualités, qu’on mérite ce qu’il y
a de mieux dans la vie, en essuyant les larmes et/ou en nettoyant le mascara
qui coule.
Si
vous êtes insatisfaits de la liste, vous pouvez toujours faire comme mon ami
l’héritier et aller passer la fin de semaine à Londres, et par ricochet, me
faire chier.
Va
chier bro! <3
Et
bien entendu, ce ne serait pas une fête païenne si je ne terminais pas avec un
charmant poème!
Être
seul à la St-Valentin
Ou
être seul le lendemain
Sérieux,
ça change fucking rien
L’important
c’est de se souvenir
Qu’on
n’a pas d’avenir
Qu’on
va tous mourir
Pis
qu’on devrait en rire
Let’s
go, bourre-la de chocolat
Champagne,
resto et puis fourre-la
C’est
pas une date c’est du bénévolat
Moi
qu’est-ce que je fais pendant ce temps-là
Pas
grand-chose, mais c’est ben mieux que ça
Parce
que je suis tout seul
Pis
je me fous de ta gueule
Chu
chez moi pis criss chu ben
Parce
qu’anyway la St-Valentin
Ça
voudra pu rien dire demain
Disque
hip-hop disponible en 2016
Paxton
out!
dimanche, février 08, 2015
Patiner autour des signes de la vie
Mon
ami l’héritier m’a proposé d’aller patiner.
Car
oui, en plus d’être la personne la plus cool au monde, il fut, dans sa
jeunesse, un patineur de vitesse médaillé.
Moi,
mes seuls trophées sont en plastique et viennent du Dollorama. J’en ai aussi un
vieux de quilles que j’ai acheté au Village des Valeurs et un Oscar en
plastique qu’une amie m’a rapporté d’Hollywood.
Oui,
bon, j’ai une légère obsession sur les trophées là, on a tous des problèmes
mentaux!
Donc,
il veut aller patiner.
Du
patinage récréatif bien sûr, pas du patinage de vitesse, je ne serais pas
capable. Ou plutôt je serais encore moins capable, car je mets
excessivement en doute mes habiletés de patin en général. J’ai fait ça deux
fois dans ma vie, dont une fois où ma mère et son amie étaient de chaque côté
de moi et me tenaient les bras et le fond de culotte. Ça doit faire vingt ans
que j’ai pas mis la lame sur la glace…
Malgré
ceci, je dois avouer que j’ai un certain désir de le faire. Ça ferait une
activité agréable avec mon ami, mais aussi, et surtout, ça ferait une très
bonne histoire à raconter.
Oui,
il faut toujours avoir de bonnes motivations avant de se lancer dans la vie!
Mais
bon, premier défi, me trouver des patins, car ÉVIDAMMENT, je n’en ai pas.
Je
me suis donc mis à la recherche de patins sur Internet, usagés bien sûr, car je
ne veux pas payer un prix de fou. Il est fort probable que lors de la séance de
patinage, je vais me casser ou me couper un membre, alors tsé, n’investissons
pas massivement pour un one-hit wonder.
Après
plusieurs sites de petites annonces, j’ai réussi à en trouver une paire à ma
taille. Parce que oui, étant un géant, je ne chausse pas du 9, ou les autres
pointures qui pullulent. Obstacle de plus! (Tsé, quand dans la vie on ne veut
pas écouter les signes là…)
Je
me rends chez le gentil monsieur qui les vendait, il me les apporte et me
dit :
-Je
peux pas vous vendre ça, je viens de les prendre et ils ont cassé ici.
Il
me montre la fente. Les patins sont en plastique, et ils ont dû sécher. Il y en
a un qui est fendu dans le milieu à l’arrière, l’autre en haut.
-Je
vais vous les donner, essayez-les. Si jamais ça fait, tant mieux.
Je
reviens chez moi, et en mettant un pied dedans, le patin casse encore plus bas.
Ma
première tentative est donc un échec, mais, étant donné que moi les signes de
la vie, je n’écoute pas ça...
**
Une
semaine plus tard, mon père, qui a jeté toute son énergie de retraité désespéré
sur la quête du patin parfait, m’annonce qu’il m’en a trouvé une paire, dans
mon budget. Nous allons donc dans un magasin de sport usagé.
Première
constatation, je jure encore plus dans un magasin de sport usagé qu’un bébé
dans un bar de danseuses. Il y a beaucoup trop de barbus aux cheveux longs, et
malgré tout le glorieux de ma crinière, je ne peux pas concurrencer toute cette
pilosité.
Deuxièmement,
mon père parle au vendeur de comment il patinait « dans le temps »,
et à l’écouter parler, il vivait dans les Pierrafeu.
Aussi,
il fait une obsession sur les « gros bas ». Il ne parle que de
« gros bas ».
« La
taille est tu correcte? Au pire il peut mettre des gros bas... »
« Moi
dans mon temps, on mettait trois ou quatre paires de gros bas pis on allait
dehors! »
Bref,
j’achète les patins, nous allons les faire aiguiser au comptoir, et rendu à ce
niveau, j’ai eu plus que mon quota, et je veux désespérément quitter. Malgré
cela, mon père, insiste pour me faire vivre l’expérience complète.
-Viens
voir, il est en train d’aiguiser tes patins. Regarde comment il fait.
-Si
tu savais à quel point je m’en fous papa! Je pourrais te faire une liste des
choses qui m’intéressent plus que de voir mes patins se faire aiguiser.
Je
n’ai pas eu le temps de l’informer de la liste, mais à des fins d’archives, la
voici :
-Le
cycle menstruel d’Anne-Marie Losique.
-La
combinaison de cadenas de George Laraque.
-Le
nombre de carottes mangées par Oscar Peterson l’année de son décès.
-La
quantité exacte de jelly bean qui rentrerait dans mon verre d’eau.
-Le
code postal du Bonhomme Carnaval.
-Le
tour de taille de DSK.
-Le
numéro de couleur de la teinture du mari de Pauline Marois.
-Le
nombre de post-its que ça prendrait pour me remplir la face.
Mais
bon, mission accomplie, et vous l’aurez votre histoire de patinage…
Mais
pas de vidéo!
dimanche, février 01, 2015
À une seconde d'un triple meurtre
J’ai
passé très près de pouvoir vérifier moi-même la qualité du réseau WiFi de notre
système carcéral. Parce que j’imagine qu’ils ont Internet dans les prisons...
Je le sais pas vraiment, j’ai jamais écouté l’émission des femmes en prison là…
comment ça s’appelle déjà… ah oui! Quel
âge me donnez-vous avec Jean Airoldi! Alors n’ayant jamais écouté ça, je ne
suis pas tant au courant des accommodations offertes aux criminels, mais selon
les journaux, c’est comparable au penthouse du Hilton, il me semble.
En tout
cas, trêve d’introduction là, j’ai failli en tuer trois cette semaine dans un
de mes cours.
Et
moi qui suis normalement si tolérant!
Elles
étaient assises près de moi, c'est-à-dire près de l’endroit optimal en classe
(à défaut de ne pas être au meilleur endroit, je m’y rapproche le plus possible)
et elles ne CESSAIENT PAS DE PARLER.
Et
elles disaient tellement n’importe quoi. Et FORT!
Elles
se plaignaient de leur party du Super Bowl (parce que oui, c’est le Super Bowl
ce soir, yeahhh! Masculité, testostérone, chicken
wings!! YEAHHHH!), et lançaient des commentaires du genre :
« J’haïs
ça quand quelqu’un qui connait rien rit de moi! »
« Ark,
je l’aime même pas Katy Perry! »
« Moi
quand c’est la mi-temps, je sors toujours de la pièce. »
Et
l’une d’entre elles avait même sorti des phrases typiques de divers jeux de football
et en apprenait quelques-unes par cœur pour pouvoir participer lors du match…
#OnlyInAdmin
Vint
ensuite le moment de faire un exercice en classe.
C’est
peut-être mon âge ou le fait que j’ai fréquenté une école privée, mais j’ai
toujours cru que les exercices en classe requéraient deux choses :
-le
silence
-et
faire le bâtard d’exercice!
Mais
non, mes trois nouvelles meilleures amies préféraient se plaindre sur les
sourcils de Cara Delevingne à la place et aussi sur le fait qu’elles ne savaient
pas comment commencer ça ce genre d’exercice là, MALGRÉ LE FAIT QU’ON VENAIT
D’EN FAIRE UN AVEC LA PROF!
J’étais
incapable de travailler, je ruminais ma furie. J’ai voulu leur lancer mon efface.
Chaque seconde je devais me retenir pour ne pas échapper un « est-ce que ça serait possible DE SE TAIRE! » Je me suis visualisé
ouvrir une fenêtre et les lancer dehors, en prenant soin d’éviter les bancs de
neige. Je me suis dit que si jamais il y en avait une qui mourrait là devant
mes yeux, je serais probablement heureux. Je me suis alors demandé si ça
faisait de moi une mauvaise personne. J’ai défini que non, puisqu’elles avaient
clairement couru après.
Et
le plus triste dans cette histoire, c’est que l’héritier ne serait même pas
venu me voir en prison.
« Pas
pour un meurtre » a-t-il dit.
Pff,
mes amis ont trop de moral!