Vous vous souviendrez tous de mes déboires de mixologie qui avaient mené à un premier contact pas tant optimal avec la délégation montréalaise. Eh bien j’ai eu la chance de me rattraper récemment. Il est venu passer la fin de semaine chez l’héritier, et j’ai été assez considéré pour être invité à souper le samedi soir (remarquez que considéré ou pas, j’aurais débarqué pareil, j’ai une clé!)

La délégation m’avait chargé de trouver une activité pour la soirée, et je voulais trouver quelque chose qui favoriserait l’échange, et ainsi permettre de mieux nous connaître. Et quelle meilleure façon de se connaître que de jouer à des jeux de société ! Ou, comme il m’a dit : En plus de me connaître mieux, tu vas connaître mon mauvais caractère, je suis mauvais perdant hahaha!

Il a été chanceux, il a gagné la majorité des jeux auxquels nous avons joué, j’ai donc pu maintenir une bonne impression de lui. Nous avons aussi appris que l’héritier n’est seulement capable de gagner que s’il triche, mais avec sa moralité à géométrie variable, il n’y a pas eu de grande surprise là!

La soirée était structurée de sorte qu’on termine par une partie de Monopoly, étant donné le potentiel infini d’une partie. La nôtre a duré trois heures, et le lendemain matin, je me suis permis de songer à quelques façons plus simples de terminer une partie de Monopoly sans prendre trois heures. Je me permets de les partager avec vous.


Façons de terminer une partie de Monopoly de manière plus expéditive

-La personne avec le plus d'hôtels quitte la partie pour se présenter à la présidence des États-Unis ;

-On change la monnaie en papier pour le contenu d'un sac de méli-mélo (bretzel 10$, petit bâton 20$, etc.) et on regarde l'avoir des joueurs trois tours plus tard ;

-Tous les joueurs tabassent le fendant qui rit trop fort quand quelqu'un tombe sur ses 4 maisons sur l'avenue Illinois et la partie se termine à l'urgence ;

-Payer les transactions en nature et virer la soirée en orgie ;

-Se révolter contre le système, piller la banque et partir des coopératives d'habitation où tous les joueurs paient un prix raisonnable ;

-Envoyer le joueur le plus riche en prison pour toute la partie, car il a sûrement amassé sa fortune grâce à l'évasion fiscale ;

-On réduit l'impôt des joueurs ayant plus de 2000$, permettant donc aux plus riches de s'enrichir et accélérer la faillite des plus pauvres ;

-Lorsque la carte chance du concours de beauté est pigée, la plus belle personne autour de la table gagne automatiquement la partie, car on sait tous que les belles personnes réussissent mieux dans la vie ;

-Le propriétaire des 4 chemins de fer a la possibilité de payer une allée simple en enfer au joueur détenant l’Avenue du Parc et la Promenade.

-La méthode la plus facile, le premier joueur à manquer de liquidité dit « ah j'arrête là, j'hypothèque rien », et les autres joueurs font leur bilan en évaluant leurs actifs au coût d'acquisition et après tout le monde va se coucher.
Mon meilleur ami n’est rien sinon un être acharné… On est retourné patiner.

L’héritier – Mais on va aller patiner là.
Moi – Hahahaha, j’ai peur!
L’héritier - DEMAIN
Moi – AHHHH non!!!
L’héritier – Matin
Moi – Oh mon Dieu…
L’héritier – Mouhahahaha! Non on va aller nager, calme-toi le poil.


Mais il reste que dans la piscine, il m’en a reparlé, et bien que j’étais réticent à l’idée, en plein milieu d’une longueur je me suis retourné vers lui et je lui ai dit « oui, on y va! »

J’avais décidé que je dirais oui plus souvent cette année, et ceci fut le premier pas.

Mais, si mon épopée de l’année passée m’a appris quelque chose, c’est que l’héritier est un horrible pédagogue. Alors cette fois-ci, fidèle à mon mode de fonctionnement naturel, je me suis fait une liste de manœuvres, de trucs, de conseils, colligés de plusieurs sites web. Elle était conçue dans une optique de refaire connaissance avec la glace, suite à près d’un an d’absence, et aussi à reprendre confiance en les bases. Ou même, apprendre les bases d’une façon plus explicite, parce qu’à part les « ben là, avance, tu vois, tu patines » de l’héritier, je ne sentais pas que j’avais été formé adéquatement sur les bases. En parallèle, le capitaine m’avait mieux formé à la nage.

La voici la liste :
  • Tenir la bande et faire aller le pied pour sentir la glace;
  • Me déplacer en faisant des 8 avec mes patins;
  • Pour arrêter, pousser mes talons à l’extérieur et faire comme une pointe de tarte;
  • Si je suis instable, m’accroupir pour reprendre mon équilibre, ou tomber par en avant ou sur le côté. Aussi, utiliser mon poing pour amortir la chute;
  • Pour remonter, mettre un pied sur la glace et mettre tout mon poids sur cette jambe pour me relever.

J’ai exposé cette liste à l’héritier. Il m’a dit que c’était une bonne liste. Avant de quitter pour la patinoire, je l’ai averti que je voulais m’y coller, que je ne voulais pas qu’il me pousse à faire autre chose, qu’il me brusque dans mon déroulement, bref, je voulais qu’il s’amuse à patiner et qu’il me laisse tranquille. Et étant donné que la liste avait son approbation, tout irait bien. Hein?

Bien entendu, trente secondes ne s’étaient pas écoulées après mon premier contact avec la glace que l’héritier commença à me dire des « aller, patine » ou des « avance », allant à l’encontre de tous mes souhaits.

J’aurais mis terme à notre relation sur le champ. Finalement, je me suis rabattu à ne pas communiquer avec lui pendant deux heures suivant notre patin, mais, alors que j’étais sur la glace, à répéter en boucle des « va-t’en », « arrête », « tu m’énerves », « laisse-moi tranquille » et autres commentaires tendres, j’étais prêt à le bannir de ma vie, et vivre la dépression qui en découlerait. TOUT pour pouvoir faire mes petits 8 sur la glace!

Après une dizaine de minutes, sentant que mes petits 8 étaient peut-être insuffisants comme mode de déplacement (c’parce qu’il faut que tu aies un peu d’élan pour faire ça, me dit-il), j’ai commencé à faire des plus grands pas, des glissés, et finalement, j’ai recommencé à faire ce que je faisais l’année passée, c'est-à-dire me déplacer avec semi-compétence sur la glace, mais sans fluidité.

L’héritier - Arrête de dire que t’es pas capable de patiner, tu patines!
Moi - Oui, mais non, c’est pas tout à fait correct là…

Une chanson des Killers s’est fait entendre, et j’ai fait trois tours de plus pour ce cher monsieur Flowers, mais dès que la chanson s’est terminée, j’ai délacé mes patins.

Ce qu’on peut conclure de ce moment : la pédagogie de l’héritier est aussi exécrable qu’avant, j’ai aussi peu de confiance en moi qu’avant, mes habiletés sont au même niveau qu’avant, bref, le temps passe et rien ne change!

Contactez-moi si vous voulez acheter une paire de patins usagés.


*Shout out pour ce titre très Fall Out Boy circa 2005*

Les fans hardcore de ce blogue se souviendrons que mon tout premier billet, il y a de cela presque deux ans, jour pour jour, concernait un appel de Nouvel An avec ma tante. Eh bien cette tante est décédée durant les Fêtes.

Oui, je sais, j’ai le tour d’annoncer des nouvelles comme ça.

Et bien entendu, puisque je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur le solennel et que je crois fortement que lorsqu’on est capable de rire de quelque chose, on est capable de passer à travers, laisser-moi partager avec vous quelques pensées diverses que j’ai eues durant cette demi-douzaine d’heures où je suis resté planté debout à serrer les mains de 90% d’inconnus.

Commençons avec ladite poignée de main. Parfois trop dure, parfois trop molle, c’est un contact humain duquel je pourrais me passer, bien honnêtement. Surtout lorsqu’on entend un endeuillé dire à son voisin : « Hey j’ai tellement le rhume là… mes sympathies… » Par chance, un coup de pompe de Purell pour une dizaine de poignées de main, et je crois que je me suis évité le plus gros des microbes.

Parlant sympathies, un conseil, si jamais vous voulez vous démarquer lors d’une procession devant une famille récemment allégée d’un membre, employez le terme « condoléances ». J’ai dû n’en entendre que cinq, qui ont percé au travers la marée de « mes sympathies ».

Mention spéciale à la vieille madame qui m’a demandé : « Vous êtes qui vous? » avant de me serrer la main. Euh bitch, je suis en deuil, t’es qui TOI? En fait, la façon la plus efficace de maintenir un flot constant est d’éviter les noms et liens avec la personne décédée, parce que a) ça ne vous intéresse pas, puisque cette personne n’aura absolument aucun impact sur votre vie, et b) il y a sûrement quelqu’un d’autre dans la file qui lui a demandé, donc elle a pu partager et ainsi se sentir spéciale et faire son deuil. Alors un sourire, un merci, une poignée de main, et bye on passe à un autre appel.

Comme j’expliquais à mes petites cousines, on a toujours le loisir de contrôler l’échange. Elles me disaient qu’elles ne savaient jamais quoi faire, donner des becs ou une poignée de main. Je leur ai dit que c’était à elles de décider et de ne pas se laisser imposer le vouloir de l’autre. Et la beauté là-dedans, c’est que dans des circonstances funèbres, une attitude un peu froide et distante peut toujours être excusée par une présomption de tristesse due au deuil. « Hey elle doit vraiment être sous le choc, elle m’a à peine parlé la petite là-bas… »


OK, ça, c’était pour le salon. Maintenant, voici quelques suggestions pour François, car je sais qu’il lit régulièrement ce blogue lorsqu’il est assis sur la pape-toilette, concernant des façons de rendre l’église plus 2016. Parce que sérieusement, c’était d’un ennui les funérailles là!

Je regardais le crucifix, et il serait temps de changer Jésus. En mettant Harry Styles dessus, une toute nouvelle génération de fillettes accourrait à l’église, du moins, si je me fie à ma petite cousine…

Il y a une trop grande confusion sur quand se lever, quand s’asseoir, quand s’agenouiller... Si on installait des pictogrammes lumineux sur les colonnes ou à l’avant, bien à la vue, ce serait, selon moi, beaucoup plus simple.

Les hosties, ça fait cheap un peu. Ils devraient les servir avec du porc effiloché ou du macaroni au fromage, ça semble être la grande mode ces temps-ci. D’ailleurs à ce sujet, suis-je le seul que ses yeux louchent quand je lis « mac’n cheese »  dans un menu? « Macaroni au fromage » ça fait pas assez cool?

Par pitié, l’encens, on se débarrasse de ça. On peut le remplacer par 2-3 pouches de Febreeze si on insiste pour avoir de quoi, mais faut abolir l’encens. Je comprends que ça assure que tout le monde aura la gorge nouée et versera quelques larmes, mais c’est probablement cancérigène.

Et un dernier truc, si vous voulez vous assurer de ne pas pleurer durant des funérailles, écoutez ce que le curé dit au lieu de vous rappeler des souvenirs tristes de votre personne décédée. Vous allez tellement être confus par toutes les incohérences et histoires sans bon sens que vous resterez l’œil sec. Jusqu’à l’encens. 
J’ai commencé 2016 en force, avec un énorme ganglion d’enflé dans la gorge. Mais tsé, énorme. Encore plus gros que lors de ma célèbre mononucléose. C’est comme si j’avais avalé une balle de golf. Il n’y avait que deux diagnostics possibles, ou bien j’avais un testicule de remonté, ou bien c’était une deuxième tête qui poussait. Ou j’étais peut-être émotif et c’est ça avoir une boule dans la gorge… Nah!

Mais bon, vu que je ne suis pas médecin, je me suis dit, après une semaine à avoir le ganglion protubérant comme ça, que d’aller en voir un serait peut-être une option intéressante. Ça suffit de s’exhiber la bosse ainsi!


Les médecins de ma clinique sont majoritairement sympathiques, et je n’ai pas à me plaindre de cet établissement. Toutefois, leur système de sans rendez-vous… On pourrait dire qu’il manque un peu de convivialité. La période de consultation commence à 18h, et ils suggèrent d’arriver une heure d’avance. Toutefois, en réalité, si on veut être sûr de passer en premier, on doit plus arriver vers 15h30. Donc, pour aller me faire consulter le gros ganglion, je devais renoncer à au moins deux heures de mon temps… J’vous dis, survivre là, c’est pas évident!

J’arrive donc et je suis le deuxième dans la salle d’attente. Je lis un peu, je fais une petite sieste, tout est relativement paisible et tranquille, jusqu’à ce qu’une pauvre mère arrive avec son garçon. Et qu’une deuxième, avec deux enfants, une fille et un garçon cette fois-ci, arrive quelques minutes plus tard.

J’ai regardé ça, et j’ai sérieusement remis en question ma volonté à procréer, qui est déjà, on ne se le cachera pas, plutôt faible. Je veux principalement quelqu’un qui va s’occuper de moi quand je serai vieux. Enfant ingrat ou infirmière personnelle, je ne vois pas tant de différence. Ils ne tenaient pas en place. Ils étaient comme des chenilles de gélatine, ils se tortillaient, se tordaient, coulaient hors des bras de leur mère. Aucun calme. Les enfants sont des créatures de chaos, je l’ai toujours dit. Peut-être que c’était mon ganglion enflé, mais ouf, ça ne donnait pas le goût!

Le premier garçon a une panoplie de petites voitures avec lesquelles il joue par terre. Oui, sur le plancher de la salle d’attente, dans l’eau de neige fondue et dans la saleté. Je ne comprends pas pourquoi ne pas jouer assis sur une chaise propre, ou encore mieux, pourquoi ne pas rester assis sur la chaise à attendre. C’est encore plus amusant ça!

Le deuxième arrive, et c’était probablement sa sœur qui était malade, parce que lui il a l’air plus qu’en forme. Et dans toute sa forme, il voit les autos, et veut jouer avec les autos.

Garçon – Je veux jouer avec les autos!
Maman - C’est au petit garçon, il faudrait lui demander.
Garçon - Petit garçon…
Maman - Il a un nom là!

Fuck le nom, moi c’est les autos que je veux!

Il joue avec les autos. Il les fait rouler partout. Les autres personnes dans la salle d’attente trouvent ça donc bien charmant, moi je tente de l’ignorer le plus possible et de me concentrer sur ma lecture.

Garçon – Madame, moi je l’aime beaucoup cette auto-là! Maman, je vais la demander au père Noël!

Premièrement, c’est parce que Noël ça vient de passer, et deuxièmement, qu’est-ce que je vais faire avec mon enfant moi à Noël? Je peux pas lui faire croire au père Noël, ça serait intellectuellement malhonnête! Je sais pas si c’était mon ganglion et le semblant de fièvre que je faisais, mais je me suis mis à sérieusement essayer de régler le problème hypothétique de comment faire vivre Noël à ma future progéniture, sans avoir à lui parler du père Noël. Parce que si je veux avoir un peu de matériel pour menacer et avoir une poigne d’autorité, il faut que cette progéniture sache que c’est moi qui achète les cadeaux.

À 17 :04, alors que la salle d’attente est pleine, j’entends un monsieur parler au téléphone et dire : « Ben moi je pensais que j’allais être dans les premiers… » Amateur!


Finalement, le médecin m’appelle et je lui exhibe mon problème.

Médecin - Oh oui hein, il est gros, et pas mal dur.
Elle continue de me taponner le ganglion.
Médecin - Je suis pas alarmiste normalement…
Moi - Mais y’est gros?
Médecin - Y’est gros.

Elle me donne une prescription pour ce qui est pratiquement des pilules de cheval, en me félicitant pour un aussi bel accomplissement.

Apparemment, c’est le plus gros ganglion de l’année! Vous êtes vraiment jaloux.
On est le 3 janvier.
La majorité d’entre vous a dégrisé, moi je commence à reprendre tout le manque de sommeil que m’ont causé les Fêtes. Sommes-nous prêts pour un peu d’introspection?

La tradition de prendre des résolutions pour la nouvelle année remonte au Moyen-âge. En effet, un noble bourgeois se serait dit, après trois folles nuits de festivités : « Oh lala! Devrionouâmes arrêter ces festivités démoniaques avant que notre noble bedon cessiasse de fitter dans notre noble petit kit vestimentalier? Nous serions mieux d’aller nous inscrirasser dans un gymnasium! »
Et c’est ainsi que la première résolution de la nouvelle année fut prise. Environ.

Si jamais le concept vous plait, mais que vous manquez d’imagination pour vous en trouver, ne cherchez pas plus loin, car, comme la tradition le veut, je suis ici pour vous inspirer!


Suggestions de résolutions pour 2016

Faire du ménage dans vos amis : Ce fut une suggestion l’année passée aussi, mais lorsque je vois sur Facebook des photos de profil avec 241 likes, je me dis qu’il y a plusieurs personnes qui ne m’ont pas écouté.

Faire preuve d’imagination : Arrêtez de prendre vos conseils de vie sur des sites Internet douteux et utilisez vos méninges. Et si jamais le résultat de votre démarche imaginative vous mène à dire « hey c’est pété! », c’est probablement pas la bonne direction. Faites tout le contraire et allez vers le bon goût.

Dire oui à tout : Ça semble être la tendance ces temps-ci, si je me fis à ce que j’ai lu un peu partout. C’est quelque chose que je compte essayer, simplement pour m’ouvrir un peu plus à des opportunités que je laisserais normalement passer. Et la clé dans tout ça c’est de a) ne pas trop le publiciser aux autres, et b) ne pas avoir des amis cons qui, une fois qu’ils l’auront appris, vous diront : « Veux-tu te sacrer une claque? Heyyy t’es supposé dire oui à tout là! Pouhahahaha! » Voir la première résolution dans un tel cas.

Nettoyer vos drains de douches et lavabos plus souvent : Quelle est la dernière fois que vous avez fait ça? Non, mais pour vrai là. Non non la vérité. Toute personne normale attend que l’eau remonte avant de mettre un peu de drano dans le drain. Cette situation peut aussi se transposer dans notre vie. N’attendez pas que vos problèmes débordent de votre trou, entretenez-le périodiquement. Et en tant que victime occasionnelle d’hémorroïdes, cette analogie me parle particulièrement.

Démarrez des projets fous, et terminez-en un : Arrêtez de vous dire que c’est trop gros et que vous ne serez pas capable. Utilisez le principe de la bouchée de gâteau, et commencez! Mais simplement pour maintenir un peu de rigueur, terminez aussi. Au moins un. Comme ça, ça va entretenir votre motivation et vous pourrez continuer ceux en chantier ou en commencer des nouveaux!
Hey! Bonne année gang de grands nez!
Toute l’équipe de Contre le bonheur vous souhaite tout ce que vous méritez pour 2016!

Vous êtes une personne altruiste qui s’occupe des autres sans jamais rien demander? Vous méritez qu’on s’occupe de vous un peu et on vous le souhaite!
Vous êtes un trou de cul égoïste qui fait chier son entourage? Vous méritez une claque su’a’yeule et on vous la souhaite!

Toujours dans une optique d’amélioration continue, vous remarquerez quelques changements sur le blogue cette année. On entretient le facelift comme on dit.

Premièrement, le plus notable, bienvenue sur contrelebonheur.com !! Nous avons maintenant un vrai nom de domaine, et ça nous rend encore plus légitimes.  Tout ce que j’écris à partir de maintenant aura donc des conséquences importantes sur le développement culturel de la province, et probablement du pays.

Deuxièmement, puisqu’un tel poids est difficile à porter, cette année j’aurai l’aide de quelques précieux/ses collaborateurs/trices afin de vous divertir. Vous aurez plus de détails en temps et lieu, lorsque vous aurez dégrisé de votre 31.

*
Et maintenant, pour clore 2015 en beauté, ma dernière anecdote de l’année.

Hier je suis allé acheter de la peinture pour une toile que je suis en train de faire. En revenant, je remarque un vendeur qui était pas mal mon sosie vestimentaire. Il portait des jeans noirs, des bottes, un long cardigan ouvert noir, t-shirt noir, il avait même un chapeau cool, que je possède, mais que je n’ai jamais eu le courage de porter.

Je texte cette information à l’héritier. Il me demande, as-tu pris une photo? J’étais en train de manger mes dernières McCroquettes de l’année, je lui réponds donc que j’allais faire ça après avoir mangé.

J’arrive donc devant le magasin et je m’assois sur un banc que j’avais remarqué lors de mon premier passage. Banc sur lequel j’avais hésité pendant une fraction de seconde à m’asseoir et prendre une photo. Finalement c’est ce que je fais. Je m’assois. Toutefois malheur, le vendeur est au fond du magasin derrière la caisse, et je ne vois que son chapeau. Et double malheur, deux enfants viennent s’asseoir à côté de moi! N’ayant pas le swag nécessaire pour rester là et attendre que le vendeur s’approche de l’entrée du magasin et faire comme si de rien n’était alors que les garçons me regardaient peut-être et se demandaient ce que je faisais avec mon téléphone dans les mains, j’entre dans le magasin.

-Salut est-ce que je peux t’aider dans tes recherches? me demande une vendeuse, dix secondes après que je sois entré.
-Oh non ben j’ai pas vraiment de recherches, dis-je en riant nerveusement.
-OK c’est bon, dit-elle en partageant mon rire. Le mur là est à 50%.
-Merci!

Je prends le temps de regarder la marchandise à rabais, afin d’avoir l’air le plus normal possible tout en gardant un œil sur ma cible.

Il est en train de faire payer un client.

Je continue mon faux magasinage en faisant un plan dans ma tête de comment manier mon téléphone pour prendre une photo le plus subtilement possible.

Il s’approche de moi et va accueillir une dame fraîchement entrée.

Je sors mon téléphone.

Il est en train de parler à une vendeuse, dos à moi.

Je me recule un peu pour avoir une vue d’ensemble et je lève mon téléphone, juste assez haut, mais pas trop, et un peu tassé, et correct pour avoir l’air d’écrire, mais en même temps non, et je prends la photo en le tassant.


Je quitte le magasin un peu trop rapidement, détruisant ainsi toutes les chances d’être subtil. Je ne ferais pas un bon espion.

Je suis l’agent 00Fail.

Présenté par Blogger.