Bon, alors la semaine passée c’était la célébration du centième texte de
Contre le bonheur. Cette semaine, pour vous remercier d’avoir fidèlement lu
tous ces textes, je vais vous parler de quelque chose de vraiment fantastique.
Aujourd’hui on parle d’impôt. Vous ne savez juste pas à quel point ça va
vous apporter du bonheur! Est-ce qu’il y a des gens qui n’ont pas encore fait
leur déclaration de revenus? Êtes-vous stressés? Vous avez jusqu’au 30 avril!
J’espère ne rien vous apprendre aujourd’hui. Ça voudrait dire que vous êtes
débrouillés fiscalement parlant, et ça me ferait chaud au cœur. Je ne veux pas
vous étourdir avec des chiffres. Je veux surtout vous parler qualitativement
pour que vous puissiez monter votre dossier et le donner à quelqu’un d’autre,
car à en juger par les regards de dégoût que j’ai des gens lorsque je dis le
mot « impôt », je doute fort que vous fassiez votre déclaration
vous-même.
Ce texte s’adresse principalement aux étudiants, mes collègues. Je vais
vous parler de trois éléments aujourd’hui. Premièrement, quelques concepts de
base, deuxièmement, les crédits d’impôts principaux pour les étudiants, et
finalement un truc de planification fiscale.
Vous allez voir, ça ne fera pas mal.
1-Concepts de base
Notre système fiscal est basé sur la déclaration volontaire. Le
gouvernement fait confiance aux citoyens, pour fournir une information juste
sur leurs revenus et leur situation fiscale. Ce lien de confiance est à la base
du système. Il y a d’ailleurs une étude de Pentland et Carlile, deux chercheurs
du Michigan, qui démontre que lorsque les vérificateurs fiscaux auditent un
contribuable, il y a souvent un jeu de négociation qui se produit sur quel
montant réclamer, justement pour maintenir le lien de confiance et s’assurer que
l’année prochaine, le citoyen refasse une déclaration de revenus.
Deuxième principe, assez de base, vous ne pouvez pas recevoir plus que ce
que vous avez payé. Alors si vous vous demandez combien vous allez recevoir
cette année, le plafond est pas mal l’impôt qui a été retenu sur votre paie. Le
gouvernement ne fait pas de cadeau, sauf en campagne électorale.
2-Crédits pour étudiants
Il y a deux crédits d’impôt importants en lien avec les études. Le crédit
pour frais de scolarités et le montant relatif aux études et manuels.
Celui des frais de scolarité est lié avec l’argent que vous payez pour vos
frais de scolarité, le nom le dit. Donc vous pouvez déduire ces frais, en ayant
les preuves et papiers de votre établissement d’éducation.
Le crédit pour études et manuels lui, vous n’avez pas besoin de rien pour
le réclamer. Alors vous pouvez jeter vos factures de manuels! Ça ne sert à rien
d’avoir ça. Ce sont des montants prédéfinis par le gouvernement, selon les
sessions à temps plein ou à temps partiel.
Finalement, pour les laissez-passer mensuels de bus il y a un crédit d'impôts. Gardez vos
factures et vive le transport en commun!
3-Planification fiscale
Vous les « chanceux » qui ont le bonheur de connaître les joies
de la vie de couple, une stratégie de planification fiscale très facile est le
crédit d’impôt pour frais médicaux. Pour le réclamer, le total des frais
admissibles doit dépasser le moins élevé de 2 208$ (pour cette année), ou
3% du revenu net. Donc, le conjoint ayant le salaire le moins élevé, aura un 3%
moins élevé, alors aura plus de chance de pouvoir déduire les frais. Il pourra
ainsi diminuer un peu son impôt à payer.
C’était donc ma petite chronique
Impôt, j’espère ne pas vous avoir donné trop mal à la tête. Je vous laisse avec
ce fameux dicton, n’oubliez pas, le gouvernement veut votre bien… et il va
l’avoir !