dimanche, avril 24, 2016

Ode à la fin de session (2)

Je suis fatigué.
Je suis malade.
Je suis tanné.
Un poème!

*

Il reste trois jours à ma session
Vous avez pas idée comment c’est long
J’ai comptabilisé des plans de rémunération
En trésorerie, ou à base d’actions
J’ai couvert mes risques, de change ou de taux
J’ai démoli l’examen, j’en suis sorti une heure plus tôt

Je me suis découvert un rhume, comme si j’avais besoin de ça
J’ai fini une autre série, on est rendu à deux là
Je suis rendu un pro de la théorie d’agence
Ça fait trente-quatre fois que j’en parle, je pense

Il reste trois jours à ma session
Vous avez pas idée comment c’est long
Trop long pour parler de développement durable
Et ses trois piliers tellement haïssables
Économique, social et environnemental
OK c’est beau, puis-je me tirer une balle?

J’ai bu un litre de jus d’orange en moins de douze heures
Mal à la gorge, mal à la tête, demain c’est quoi, le mal de cœur?
N’oublions pas la théorie d’agence, n’oublions pas
Si y’a une chose dont je vais me souvenir une fois mort, ça sera ben ça

Il reste trois jours à ma session
Vous avez pas idée comment c’est long
Après je vais dormir, on se reparle à la Confédération

dimanche, avril 17, 2016

Ode à la fin de session


Je suis en examens, j’en ai pour deux semaines
À me lever à 6 :30 AM
J’aimerais prendre un contrat à terne
Sur mon teint un peu terme
Et retourner me coucher
Au lieu de comptabiliser

Ça fait cinq fois que je refais les problèmes
À l’examen, c’est pas mal sûr que ce sera les mêmes
P5, P7, P5, P7, P5, P7...
C’est rendu que je les vois dans mon assiette
Juste valeur ou flux de trésorerie?
Qu’est-ce qu’on fait… et le SWAP lui?
Le vrai problème du comptable :
C’est un engagement ferme, ou une transaction future hautement probable?

Ah et aussi, pendant que j’y pense
Faut que j’explique quinze fois la théorie de l’agence
Principal, je te présente l’agent
Il est croche et ne pense qu’à l’argent
C’est lui la source de tous tes problèmes
P5, P7? Ah non c’est pas les mêmes!
Pourquoi pas commencer une série télé
Devenir obsédé et la binge watcher

Je suis en examens, j’en ai pour deux semaines
Je vais faire de mon mieux pour ne pas m’ouvrir les veines
Après ça, ce sera la fin de mon bac
Et je commence à avoir hâte en tabarnak

dimanche, avril 10, 2016

Bad-tripper, Décarie, flétan, dans un pot

Bon, alors la semaine passée c’était la célébration du centième texte de Contre le bonheur. Cette semaine, pour vous remercier d’avoir fidèlement lu tous ces textes, je vais vous parler de quelque chose de vraiment fantastique.

Aujourd’hui on parle d’impôt. Vous ne savez juste pas à quel point ça va vous apporter du bonheur! Est-ce qu’il y a des gens qui n’ont pas encore fait leur déclaration de revenus? Êtes-vous stressés? Vous avez jusqu’au 30 avril!

J’espère ne rien vous apprendre aujourd’hui. Ça voudrait dire que vous êtes débrouillés fiscalement parlant, et ça me ferait chaud au cœur. Je ne veux pas vous étourdir avec des chiffres. Je veux surtout vous parler qualitativement pour que vous puissiez monter votre dossier et le donner à quelqu’un d’autre, car à en juger par les regards de dégoût que j’ai des gens lorsque je dis le mot « impôt », je doute fort que vous fassiez votre déclaration vous-même.

Ce texte s’adresse principalement aux étudiants, mes collègues. Je vais vous parler de trois éléments aujourd’hui. Premièrement, quelques concepts de base, deuxièmement, les crédits d’impôts principaux pour les étudiants, et finalement un truc de planification fiscale.


Vous allez voir, ça ne fera pas mal.

1-Concepts de base

Notre système fiscal est basé sur la déclaration volontaire. Le gouvernement fait confiance aux citoyens, pour fournir une information juste sur leurs revenus et leur situation fiscale. Ce lien de confiance est à la base du système. Il y a d’ailleurs une étude de Pentland et Carlile, deux chercheurs du Michigan, qui démontre que lorsque les vérificateurs fiscaux auditent un contribuable, il y a souvent un jeu de négociation qui se produit sur quel montant réclamer, justement pour maintenir le lien de confiance et s’assurer que l’année prochaine, le citoyen refasse une déclaration de revenus.

Deuxième principe, assez de base, vous ne pouvez pas recevoir plus que ce que vous avez payé. Alors si vous vous demandez combien vous allez recevoir cette année, le plafond est pas mal l’impôt qui a été retenu sur votre paie. Le gouvernement ne fait pas de cadeau, sauf en campagne électorale.

2-Crédits pour étudiants

Il y a deux crédits d’impôt importants en lien avec les études. Le crédit pour frais de scolarités et le montant relatif aux études et manuels.

Celui des frais de scolarité est lié avec l’argent que vous payez pour vos frais de scolarité, le nom le dit. Donc vous pouvez déduire ces frais, en ayant les preuves et papiers de votre établissement d’éducation.

Le crédit pour études et manuels lui, vous n’avez pas besoin de rien pour le réclamer. Alors vous pouvez jeter vos factures de manuels! Ça ne sert à rien d’avoir ça. Ce sont des montants prédéfinis par le gouvernement, selon les sessions à temps plein ou à temps partiel.

Finalement, pour les laissez-passer mensuels de bus il y a un crédit d'impôts. Gardez vos factures et vive le transport en commun!

3-Planification fiscale

Vous les « chanceux » qui ont le bonheur de connaître les joies de la vie de couple, une stratégie de planification fiscale très facile est le crédit d’impôt pour frais médicaux. Pour le réclamer, le total des frais admissibles doit dépasser le moins élevé de 2 208$ (pour cette année), ou 3% du revenu net. Donc, le conjoint ayant le salaire le moins élevé, aura un 3% moins élevé, alors aura plus de chance de pouvoir déduire les frais. Il pourra ainsi diminuer un peu son impôt à payer.

C’était donc ma petite chronique Impôt, j’espère ne pas vous avoir donné trop mal à la tête. Je vous laisse avec ce fameux dicton, n’oubliez pas, le gouvernement veut votre bien… et il va l’avoir !

dimanche, avril 03, 2016

Bon centenaire!

Ceci est le centième texte à être publié sur ce blogue.
Centième!
C’est quelque chose.


Le plus honteux c’est que je n’ai pas vraiment d’inspiration pour ce texte.

Normalement, quand tu célèbres un anniversaire, tu fais juste te pointer quelque part et les gens te parlent et « célèbrent » avec toi. T’as pas à préparer quelque chose.

D’ailleurs, parlant de ça, je déteste me faire chanter bonne fête. Particulièrement le moment de malaise après les trois ou quatre premières secondes où on ne fait qu’attendre que la chanson termine. On n’est quand même pas pour embarquer et se chanter « bonne fête à moi! » Alors ça commence toujours de la même façon :

-Durant le premier « bonne fête » de la chanson, là où tout le monde se synchronise, on fait une face de surprise, un sourire, un « awww » semi-gêné.

-Durant le deuxième « bonne fête », on l’assume, on a une fierté. Ouais c’est ma fête, vous devez m’obéir aujourd’hui!

-Durant le « bonne FÊte, bonne fête » avec la note plus haute, premièrement on écoute 75% des gens manquer la note, ensuite on se dit que ça serait le temps que ça achève.

-Durant le dernier « bonne fête », on se croise les bras et on essaie de retenir nos « OK c’est beau là » pour ne pas faire de peine aux gens qui sont juste heureux de nous chanter bonne fête, en attendant que ça finisse

Lorsque la chanson termine, on est irrité, on maudit le fait qu’on ait vieilli, on trouve que nos invités chantent mal, mais on feint un bonheur en applaudissant avec les pauvres sots qui se sont déplacés spécialement pour l’occasion. Laissez le cadeau sur la table et partez.

Mais revenons au sujet qui nous préoccupe.
J’aurais une histoire à vous conter, mais ça n’aurait pas vraiment de lien avec le centenaire.
Je pourrais vous faire une liste de 100 choses, mais là, 100, c’est beaucoup trop!
Un poème? Je ne suis pas certain. Ça serait une acrobatie d’homonymes de « cent », « sans » et « sens ».

Alors aujourd’hui, ayez simplement une pensée pour vos accomplissements personnels. Félicitez-vous et donnez-vous une petite tape dans le dos. Parce que si on m’avait dit que je me rendrais à 100 textes de publiés, je ne pense pas que je l’aurais cru

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai plutôt tendance à toujours regarder vers l’avant et ignorer un peu le chemin que j’ai parcouru pour me rendre où je suis. Aujourd’hui, on prend un moment pour se tourner la tête.

Bon centenaire à vous tous!