Vendredi matin.

Ma Babe est supposée venir me rejoindre, car elle a un cours et moi je vais travailler à la bibliothèque.

Je me lève trop tard.

Elle oublie ses lunettes de soleil.

Tous des signes que la journée serait… manquée.

Photo manquée



Vous savez, des fois il y a des journées qui, même si on essaie fort, ne fonctionnent juste pas. Normalement, elles se terminent vers 20h avec une boule de rage intérieure, car rien ne semble intéressant, aucun plan ne colle, il n’y a que feu et frustration dans nos entrailles. Souvent, la seule solution est de dormir, et espérer que le lendemain sera miséricordieux. 

Après son cours, Babe et moi nous rendons à la Coop, car elle doit acheter des notes de cours. Bien entendu, le recueil n’est pas en tablettes lors de notre arrivée. Ce n’est qu’à la suite d’une petite manifestation d’étudiants qu’un employé loge quelques appels et découvre une boîte remplie de McGuffin boudinés. Journée semi-manquée.

Mais maintenant, où allons-nous dîner? Aucune idée. Rien d’intéressant à la cafétéria (manqué), et le calepin de coupons en ma possession n’est guère plus inspirant (manqué). La décision se place sur l’arche maternelle du clown (théorie de mon amie Fofy : Le M est comme une paire de seins, c’est donc pourquoi on se sent bien quand on va chez McDo, ça nous rappelle notre mère). 

Aller hop, en voiture! Mais il est midi trente et le stationnement est plein (manqué). Nous décidons donc de retourner chez moi et d’y aller à pieds. Finalement arrivés, nous sommes confrontés à une file d’attente monstre. N’étant pas vendus à 100% à notre idée, pourquoi pas faire le tour des autres choix disponibles, la file ne pourrait pas être pire! Oui, lorsque nous revenons, après avoir fait le tour des autres restaurants, la file est encore plus longue qu’à notre départ (manqué)

Une fois la nourriture en notre possession, nous prenons une table vacante. Après dix minutes, nous remarquons qu’il y a un homme extrêmement louche à côté de nous, et que nous sommes en plein dans le courant d’air de la porte (manqué).

Après dîner, nous nous quittons, et à la radio de Babe, Pink lui chante « You had a shit day… »

Ah Pink, elle nous comprend.

Nous sommes déjà à la mi-janvier, mais comme le temps passe vite.

Et savez-vous ce qui passe encore plus vite que le temps? La motivation des résolutions de nouvelle année. Ça, ça passe comme un éclair! « Ah oui, cette année je me remets en forme, je perds du poids… » Trois jours plus tard vous avez la main dans le sac de chips et vous n’avez pas bougé de la journée!

Là on arrive au moment où je me vante. Moi, cette année, j’ai décidé que je prenais vingt livres. Oui, je suis à contre-courant pour mes résolutions corporelles aussi. Maudit un jour, maudit toujours comme ils disent (personne dit ça). Mais ne roulez pas des yeux trop rapidement, car à travers mon périple de prise de poids, on va déduire ensemble l’antithèse de mes principes et je vais pouvoir vous guider dans votre cheminement de perte de poids*.



Principe #1 – Manger ça fait grossir (ah ouin? J’y aurais jamais pensé).

Depuis trois semaines je compte les calories que j’ingère, grâce à une sympathique application sur mon téléphone. J’ai remarqué que ma diète naturelle se logeait autour des 2200-2500 calories, soit apparemment un niveau qui permet de maintenir son poids actuel. J’en mange maintenant 3500 par jour. J’ai pris cinq livres depuis ces trois semaines. Manger, ça fait grossir.

L’antithèse : Pas manger, ça fait maigrir.

Comptez vos calories vous aussi. Je vous le dis, je pensais que je mangeais beaucoup, et j’ai dû augmenter de près du tiers. Peut-être que vous avez vous aussi une vision erronée de ce que vous mangez, et de noter assidument la réalité vous fera prendre conscience de ces distorsions. Je ne vous le cacherai pas, ça demande une certaine rigueur, mais personne n’est jamais mort à la suite de trop de rigueur. Plusieurs ont dû consulter un psychologue dû à trop de rigueur, surtout dans leur enfance, mais ça c’est un autre sujet pour une autre semaine.



Principe #2 – Pour prendre du muscle, il faut lever des poids lourds (ah ben, surprise totale!).

Cet automne j’ai découvert que si on veut vraiment s’entraîner pour prendre du muscle, il faut lever des charges lourdes. Je sais, je vous jette par terre avec mes secrets de vie. Le programme d’entraînement standard demande de faire 3 séries de huit à dix répétitions pour chaque exercice. Or, étant d’un naturel plutôt lâche physiquement, mon subconscient avait bloqué le fait que rendu à la huitième répétition on doit être fatigué, qu’à la neuvième on veut pleurer et qu’à la dixième on veut mourir. Pas de onzième possible. Moi je me rendais à dix avec une fatigue très polie, les poids n’étaient donc jamais assez lourds. J’ai pratiquement doublé les charges de mes exercices, et je commence à voir des résultats, et ce même après juste trois mois. 

Il n’y a pas d’antithèse à ça. Si vous voulez maigrir, bougez!

J’espère que mes conseils de vie ultra secrets vous aideront à peut-être rallumer la flamme de vos résolutions. Et essayez de ne pas trop me juger s’il vous plaît, je suis très conscient que j’avais pas rapport avant. Je comprends pas comment ça fonctionne un corps humain!

Sur ce, je retourne manger (je suis tellement tanné!) et ne vous inquiétez pas, vous allez le savoir lorsque j’atteindrai mon objectif. Je vais m’en vanter pendant des semaines!


*Vous remarquerez, à la qualité de mes conseils, que je ne suis pas un professionnel de la nutrition, de la diététique, de l’entraînement ou de la santé. Je ne suis qu’une personne en deux dimensions qui souhaite prendre de poids pour, tel Super Mario en 1996, pénétrer dans la troisième dimension. Tout ce que je dis doit être pris avec un grain de sel (mais seulement un, pas trop de sodium dans votre diète) et être vu à des fins humoristiques. Je ne suis pas responsable des échecs et problèmes de santé que mes conseils pourraient entraîner. Il me fera toutefois très plaisir de prendre le mérite si jamais vous réussissez à perdre ces disgracieuses poignées d’amour.
Présenté par Blogger.