dimanche, septembre 30, 2018

30 minutes pour vider mon esprit



Bon, ça ne demande pas un niveau de perspicacité élevé pour constater que ma présence web est plutôt restreinte depuis quelques mois.
J’ai commencé un nouvel emploi, j’ai déménagé dans un nouvel appartement, j’ai eu très chaud cet été. Il y a beaucoup de nouveauté et d’adaptation, et moi je ne suis vraiment pas le meilleur avec le changement, alors ça me demande beaucoup d’énergie.
MAIS! Ils n’arrêtent pas de dire que c’est la constance qui est importante pour le web, alors me revoici, j’essaie de maintenir un certain rythme.
Sauf que là, je suis probablement en dépression légère, parce que j’ai rien de drôle à raconter. Je sais. Je suis comme fatigué, et je ne fais rien de mes soirées, alors j’ai pas de péripétie. Je suis probablement en dépression. En tout cas, une chose est certaine, j’ai comme mal dans le dos. Je sais pas trop ça sort d’où, mais je me suis levé et j’avais comme un torticolis d’omoplate. En tout cas…
J’ai passé mon samedi à me dire… bah je me suis plusieurs choses. Je me suis dit « passe donc ta balayeuse », et j’ai passé ma balayeuse. Je m’écoute, je suis obéissant quand même. Mais je me suis aussi dit : « tu dois écrire pour ton blogue maudit! » Maudit c’est le surnom que je me donne des fois.
Parlant de surnom, je crois avoir déjà écrit quelque chose sur le fait que je n’aimais pas les surnoms ou les diminutifs de prénom, mais au secondaire, il y avait un gars qui m’appelait coton-tige, parce que j’étais grand, mince, et j’avais beaucoup de cheveux, tsé. Je ne sais pas si ça se voulait être une tactique d’intimidation (il pouvait être classé dans les « bad boys »), mais si c’était le cas, ce fut un échec, parce que maudit que je trouvais ça drôle. L’image était parfaite! À chaque fois qu’il m’appelait coton-tige je riais! Et c’était surtout le mot « coton-tige » qui me faisait rire. Chez nous on appelait ça des Q-tips, alors qu’il sorte « coton-tige », je trouvais ça tellement drôle, parce que dans ma tête c’était tellement poche comme mot. Dans le fond, c’était peut-être moi l’intimidateur, je riais de sa façon de parler…
En tout cas, tout ça pour dire que oui, mon blogue. J’avais pas de sujet, je me suis donc dit : « Maudit, ça suffit! Donne toi trente minutes, et fais juste écrire tout ce qui te sort par la tête. » J’ai trouvé que j’avais beaucoup de sens, parce qu’honnêtement, même quand j’ai une idée de quelque chose, ça me prend souvent pas plus que trente minutes, et c’est probablement du même niveau de qualité.
Ah oui, j’ai aussi comme mal à un œil. Je sais pas si j’ai un cil viré qui frotte à quelque part, ou un orgelet qui se prépare ou je sais pas quoi, mais j’ai le coin de l’œil qui fait mal quand j’y touche.
On récapitule : je suis en dépression légère, j’ai mal dans le dos, et à l’œil.
Alors me voilà, j’ai mis ma minuterie, et je suis en train de vider mon cerveau. Il faudrait aussi que je vide ma poubelle, j’ai une carcasse de poulet dedans. Ben oui, j’avais le goût de manger une salade césar avec du poulet. Il y a une fille au bureau que j’aime ben et qui mange souvent des salades. Elle m’a donné le goût cette semaine et c’est en fin de semaine que le goût s’est concrétisé. Et là, juste parce que je me suis dit : « Maudit, laisse-toi lousse! » je me suis acheté un petit poulet bbq que j’ai dépecé, et là la carcasse trône dans mes vidanges. Faut j’aille jeter ça avant que ça sente partout.
Bon, je viens d’éternuer trois fois de suite. On dirait que mes sinus font une rave. Je sais pas si c’est en lien avec mon œil… C’est tout connecté ces tuyaux-là. Parlant d’éternuments, faite-vous ça vous en public quand vous éternuez quelques fois de suite, dire un genre de « ben voyons », pour signifier aux autres qui vous entourent que vous êtes aussi surpris/gossé par ce qui se passe qu’eux et que vous ne faites pas exprès? Y’a tu juste moi?
Bon, je me suis mouché. Ça va mieux. À part ma dépression, mon mal de dos et d’œil.
Je pense que ça fait pas mal le tour de ce que je pouvais vous raconter en trente minutes. Je vous promets que je vais essayer de revenir avec plus de thématiques pour le reste de l’année. Mais je garantie rien, ça se pourrait que ma dépression prenne le contrôle.
J’ai peut-être juste faim aussi… ça bourre pas tant une salade… En tout cas!

dimanche, septembre 09, 2018

Le féminisme expliqué à mes parents


J’étais tout fier de moi, j’avais trouvé un chou-fleur en spécial à l’épicerie.
J’aime pas mal ça le chou-fleur, je trouve que c’est un légume sous-estimé.
Je revenais donc du travail et je décantais tranquillement devant mon ordinateur, me préparant psychologiquement à faire cuire mon chou-fleur pour accompagner le restant de pâté à la viande que j’avais fait cuire la veille.
Un vrai Ricardo toi chose!
Quand tout à coût, je reçois un message texte de ma mère qui me demande si je veux aller souper dans un établissement à la forme d’un prisme triangulaire regroupant plusieurs comptoirs de restauration rapide près de chez moi.
Avec un pincement au cœur, je dis au revoir à mon chou-fleur et rejoins mes parents. (Je veux dire, me faire payer le lunch et pas avoir à cuisiner? Toujours, chou-fleur ou pas chou-fleur.)
Après le souper, ma mère va se chercher un cornet. Mon père jalouse le dessert et adopte un comportement offensé blagueur au fait que ma mère ne lui en n’a pas apporté un. Ma mère mord à l’hameçon avec la même force que les poissons que j’avais pêchés avec un morceau de blé d’inde au bout de ma ligne à 8 ans dans une mare de dix pieds carrés sur l’île d’Orléans.
N’ayant plus aucune patience pour leur « jeu » de couple dysfonctionnel et ne voulant pas que la bisbille prenne de l’ampleur, j’avertis mon père :
« Papa, quand tu agis comme ça, les féministes gagnent. »
Intrigué, il cesse sa pseudo-victimisation et me demande d’expliquer (pendant ce temps, ma mère liche son cornet).
« Les féministes gagnent parce que tu adoptes un comportement femellisé. Là tu te plains, tu fais semblant d’être offusqué et de faire pitié. Pour être un vrai homme, il faut que tu refoules tes émotions le plus profond possible. »
Amusé, mais pas nécessairement convaincu, une solution mitoyenne est trouvée : mon père va s’acheter un bébé cornet. Il revient avec son dessert au format ridicule dans les mains, et a l’air d’un homme qui a cambriolé la cuisine d’une maison de poupée.
Ma mère, observant l’apparence des jeunes qui fréquentent l’établissement à la forme d’un prisme triangulaire regroupant plusieurs comptoirs alimentaires, lance un de ses commentaires classiques :
« Je sais que je suis fatigante avec ça, mais moi les gars de vingt, trente ans, qui ont les airs de des ados, j’pas capable! »
Elle est en effet fatigante, car à ce jour, je suis incapable de porter une casquette. J’ai sa voix en écho dans ma tête qui me dit que j’ai l’air d’un ado, que j’ai l’air fou, etc. Pourtant j’ai plein d’amis qui portent des casquettes, tous les gars portent des casquettes, j’aimerais avoir l’air cool.
Ça sera pas long, je vais rajouter ça à la liste des raisons de pourquoi je devrais retourner voir ma psychologue… Ok c’est fait.
« Pourquoi ils ont pas l’air de des hommes? »
« Bien c’est parce que les filles ne veulent pas avoir des hommes, elles veulent avoir des enfants qu’elles peuvent contrôler et materner », réponds-je.
« Et pourquoi elles ont l’air de des petites ***** alors? »
« C’est très simple, parce que ce sont des femmes et elles peuvent avoir l’air de n’importe quoi! »
Bon, je vous promets que je ne me suis pas radicalisé à l’extrême droite durant l’été.
En fait, c’est que j’ai finalement donné mon chou-fleur à ma mère, car je quittais pour la fin de semaine pour aller visiter l’Héritier, maintenant déménagé dans la métropole. Je lui avais dit que je l’avais payé en spécial et d’en profiter.
Voici son allure présentement. 

Il sera jeté ce soir.
Je vis très mal cette déception.
Une chance qu’il n’était pas plein prix!