Je commençais paisiblement ma longue fin de semaine Pascale avec quelques commissions.

En particulier, j’avais besoin de shampooing. Voyez-vous, j’ai recommencé à m’entraîner, et je n’avais pas de shampooing pour après mon entraînement. Malheur. Je sais.

Donc, j’étais accroupi dans la rangée des produits capillaires d’un magasin pas cher à grande surface et j’analysais. Parce que c’est vraiment compliqué se trouver un shampooing. Est-ce que tu veux que tes cheveux bouclent, aient du volume, soient sans frisottis, soient lisses et brillants, soient réparés, soient nourris de vitamines, aient une couleur éclatante… Veux-tu juste du shampooing, juste du revitalisant, les deux ensemble…

Ce sont des questions qui demandent une introspection profonde.

Introspection qui m’était très difficile, car moins de dix secondes après l’avoir commencée, je me suis fait interrompre par un panier rempli d’enfants (il y en avait deux) qui a tourné dans la rangée. Et je ne sais pas ce qui se passait, probablement qu’un des enfants s’était fait arracher le cœur et se vidait de son sang, mais l’enfant hurlait.

Vous venez probablement de simuler un cri d’enfant dans votre tête. Je vous demanderais de le refaire, mais de doubler le volume, voire le tripler.

C’était horrible. L’enfant HURLAIT à mort et sautait dans le panier. Et tout ça juste à côté de moi.



J’essayais de comprendre la différence entre le réparateur et le vitaminé, mais l’enfant HURLAIT. Je ne la comprends toujours pas!

Et tout ce que sa mère faisait était de lui dire, sur un ton calme, très calme : si tu n’es pas contente on va s’en aller.

Elle ne parlait tellement pas fort que j’avais pratiquement de la difficulté à l’entendre sous les HURLEMENTS de l’enfant. J’ai alors posé trois hypothèses sur cette femme :

  1. Elle a tellement de sang froid qu’elle a probablement déjà tué quelqu’un;
  2. Elle a abandonné son rôle de parent et ne fait qu’attendre l’atteinte de leur majorité;
  3. Elle faisait exprès, car elle voulait m’empêcher d’avoir de jolis cheveux.
Finalement le panier a continué de rouler et j’ai pu continuer ma profonde méditation. Sauf que, pas moins de dix minutes plus tard, dans le mail du centre d’achats, j’ai entendu un autre enfant HURLER. Et encore cette fois-ci, les parents se contre-câlissaient des décibels.

Depuis quand est-ce qu’on laisse hurler les enfants comme ça? Pouvez-vous faire de quoi? Mettez leur une paire de bas dans la bouche, quelque chose. Un bâillon ça règle le problème. Si ça marche dans Fifty Shades, y’a pas de raisons que ça marche pas chez Wal-Mart! Est-ce que j’ai manqué le mémo que c’est quelque chose qui est correct à faire vivre aux gens? Et surtout, est-ce que c’est un comportement que je peux adopter? J’aimerais ça hurler moi aussi des fois, ça me ferait du bien…

Ah oui j’oubliais, finalement j’ai pris celui pour le volume.

Ironique n’est-ce pas?
Bonjour groupe. Je ne suis pas mort!

Je sais, c’est une surprise pour moi aussi. Si j’avais pas un miroir chez moi (oui, juste UN miroir, moi aussi je trouve que c’est pas assez), je me demanderais si j’existe encore. Mais là je me vois des fois, donc je peux confirmer que j’existe encore. Voici la preuve :


Mais j’ai été fatigué pendant un bout. Pendant un très long bout. Et à entendre parler les gens autour de mois et à lire les quelques poètes que je suis sur internet, je ne suis pas le seul!

C’est quoi l’histoire avec toute cette fatigue? Comment ça on est morts de même?

J’ai été solidement deux mois et demi à ne pas être capable de faire grand-chose. À revenir chez moi après le travail et m’écrouler endormi sur mon divan pendant vingt, trente, quarante-cinq minutes. J’ai arrêté le gym, j’ai arrêté la course. Je réussissais à écrire que très sporadiquement.

Mon corps et mon esprit étaient juste à sec. 

Ma psy a posé l’hypothèse que c’était psychosomatique et l’aboutissement de deux années folles et intenses en travail, adaptation et effort. Ouais ok, plausible, mais j’ai quand même passé toutes les prises de sang possible pour vérifier si c’était pas un virus quelconque. J’étais rendu au point où j’aurais donné des fioles de sang à n’importe qui pour me faire dire que j’avais une maladie et qu’avec cette pilule là, dans une à deux semaines je reviendrais en super forme. C’était pas possible que ça soit mon esprit qui soit fatigué comme ça, c’était pas si pire ce que j’ai vécu (oui c’était intense, et oui c’est exactement ce déni qui a fait en sorte que j’ai abouti où j’étais). 

J’ai jamais été aussi déçu de me faire dire : tous les résultats sont négatifs, tu es santé. J’étais genre, pour vrai? Y’a pas une bactérie à quelque part qu’on pourrait tuer? Juste genre pour le fun. Faites-moi un cocktail de médicaments svp!

Mais finalement non, j’avais juste besoin de repos. Du vrai repos. Du repos de longue durée. Et ce fut l’occasion de mettre en pratique le souhait que je m’étais fait pour 2019 lors de ma soirée du 31 décembre avec Lopez, soit de m’écouter.

Je me suis donc écouté, et je me suis reposé. 

Et la bonne nouvelle, c’est que je suis maintenant reposé. J’ai recommencé à écrire mon roman. J’ai recommencé à faire de la musique. J’ai recommencé à peindre. J’ai recommencé à m’entraîner. Et là, je recommence à vous parler, paires et paires de lecteurs. (Salut papa!)

Donc, mon message pour vous tous : écoutez-vous, et reposez-vous. Attendez pas de frapper le mur, parce que se relever ça peut prendre du temps quand on tombe. 


Je peux aussi partager avec vous la découverte de ma semaine. Je sais maintenant pourquoi la petite vache a mal aux pattes. C’est parce qu’il y a des pics sur ses pattes!

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