vendredi, octobre 31, 2014

Pour une Halloween en toute quiétude!


Bouh!!!
Hahaha! Oui, je sais, je vous ai fait bien peur! Je suis coquin comme ça!
Aujourd’hui vous verrez plein de choses effrayantes, des zombies, des fantômes, l’ebola, le docteur Barrette, mais, si vous êtes dépourvu de féérie, ou diabétique, il se pourrait que vous n’appréciiez pas l’Halloween. Si vous êtes comme mes parents, vous n’appréciez surtout pas les enfants qui sonnent à votre porte et vous harcèlent. Si vous êtes dentistes… carry on!

J’ai donc concocté pour vous une petite liste de choses à faire pour éviter d’avoir des enfants chez vous ce soir. Elle est graduée, pour pourrez donc utiliser votre bon jugement pour cibler le niveau de motivation des petits morveux de votre quartier, et appliquer une méthode appropriée.

Dans la catégorie « lâcheté »

-Ne pas décorer et éteindre toutes les lumières
Le classique, qui devrait décourager une majorité d’enfants.

-Quitter la maison
Infaillible, mais ne modifie pas le comportement des enfants pour l’année prochaine


Dans la catégorie « La cruauté est toujours plus douce lorsqu’elle est projetée sur un enfant »

-Décorer de manière assez grandiose, mais mettre une note « plus de bonbons » sur la porte.
Tous leurs espoirs seront détruits!

-S’assoir dans un fauteuil, dos à eux, leur faire chanter une chanson pour des bonbons et ne jamais se retourner.
Ça a le double bénéfice d’en plus briser leur rêve de vedettariat.

-En ouvrant la porte, voler leurs bonbons et lancer leur citrouille dans la rue.
Bonbons gratuits! Même pas besoin d’aller à la pharmacie début novembre pour les rabais! Très sage durant cette période austère.

-Se déguiser en tueur, et rôder sur le terrain
Si vous pouvez avoir un figurant qui sert de victime, ce sera encore plus efficace.

-Mettre la silhouette de Guy Turcotte dans une fenêtre.
Celle-ci fonctionnera surtout pour les enfants accompagnés d’un parent.


Dans la catégorie « investissement à long terme »

-Empoisonner les bonbons que vous donnez.
Ceci ne vous épargnera pas la tâche cette année, mais vous devriez élaguer la meute de façon considérable pour l’année prochaine.

Et, puisque mon poème de St-Valentin fut un grand succès, je vous laisse avec un pour l’Halloween.

L’Halloween c’est ce soir
Les plus vites pourront voir
Qu’avec "Halloween" je n’ai pas terminé
Parce que je ne savais pas le rimer
Alors oui on se costume
Avec des paillettes, ou avec des plumes
En autant que ça soit sexy
Aller ma belle, montre tes boules esti sapristi
Pis toi le dude, on veut voir tes gros bras
Que tu as travaillé au gym durant ben des mois
Les plus vieux vont se saouler dans un bar
Les plus jeunes courent dans les rues, mais pas trop tard
À la fin tout le monde a mal au cœur
Après avoir ingéré de l’alcool ou des bonbons durant des heures

Joyeuse Halloween!

dimanche, octobre 26, 2014

Je me tiens dans les sous-sols (partie 2)


Nous nous sommes laissés la dernière fois, alors que Babe et moi faisions preuve de beaucoup d’alternativité en allant voir un spectacle d’un ami dans un bar louche de Basse-Ville. Continuons ce récit non-épique immédiatement !

Il approchait 20h30, nous sommes donc retournés à l’intérieur, descendu les marches, tourné les coins, remonté les marches, et nous sommes arrivés à la salle. Nous nous sommes fait étamper, malheureusement, je ne me suis pas fait carter pour probablement ma quatrième ou cinquième sortie dans un bar (et on me dit que je ne fais pas mon âge, menteurs !!). Nous sommes arrivés vers la fin du soundcheck du band de mon ami. Immédiatement, Babe fut hypnotisée par la voix du chanteur.
« Mon ami c’est le guitariste à gauche là. »
« Hein excuse-moi, je t’écoutais pas… »

En attendant le spectacle, je me mis à observer les gens autour. Tous étaient minces, vêtus de skinny jeans, les cheveux un peu longs, une casquette ou une tuque. Étant donné que je suis très alternatif, j’avais le gabarit de base pour me confondre dans la foule, mais clairement, il me manquait trois tatous et quatre piercings pour être un parfait caméléon.

Un gars échappa sa bière, et je passai cinq minutes à les regarder tenter d’essuyer le dégât. Ils commencèrent avec des essuie-tout et une flash-light, sans grand succès. Ensuite, ils se firent donner un balai. Non mais! Ce n’est pas un balai que ça vous prend, c’est une moppe! C’est élémentaire là ! Faut pas avoir écouté Martha Stewart pendant des heures pour savoir ça !

Nous voulions quitter vers 21h15, un moment donné là, faut ben dormir, mais quinze minutes après notre arrivée, le spectacle n’était toujours pas commencé. Où est rendue la ponctualité chez nos jeunes ? C’est si désagréable ! Babe désirait fortement faire un montage photo pour immortaliser la soirée, toutefois elle se battit avec son iPhone pendant dix minutes, ne se rappelant pas de son mot de passe pour télécharger l’application. Elle finit par le trouver, mais ne se souvint pas de ses questions de sécurité et se fit bloquer son compte. Très utile.

Finalement, le spectacle commença, fut très bon, et se termina.
Nous ressortîmes, beaucoup plus alternatifs que nous rentrâmes, et bien sûr, le cœur de Babe ne battait que pour le chanteur.
#groupie

dimanche, octobre 19, 2014

Je me tiens dans les sous-sols (partie 1)

Tranquillement, la fin de l'année approche et je me dois de vider mes archives d'anecdotes de 2014 pour faire place à celles de 2015.

Comme vous le savez, je suis quelqu’un de très alternatif. (Je vous laisse une pause pour savourer le sarcasme.)

Ce que je suis par contre est un bon ami, du moins j’essaie. Et l’anecdote qui suit est survenue cet hiver, alors qu’un de mes amis donnait un spectacle avec son band. Je ne les avais jamais vus, et ils m’intriguaient, alors lorsque j’ai vu l’invitation Facebook, j’ai lutté sauvagement contre ma tendance casanière et j’ai cliqué « Going to ».

Le spectacle se donnait dans un petit bar louche de Basse-Ville (deux endroits que je n’aime pas fréquenter), et pour m’accompagner, j’ai demandé à ma Babe, compagne de toutes mes sorties un peu wilds, et par wilds je veux bien sûr dire aller au cinéma voir des films d’adolescents ou aller à Montréal voir un spectacle de Katy Perry. Je vous l’ai dit, je suis très alternatif. D’ailleurs, parlant cinéma, la dernière fois que je suis allé avec elle, j’ai vu sur un comptoir à côté des napkins une pompe avec une pancarte écrite : « saveur de beurre » dessus. Je sais que c'est probablement fait avec la sueur et le gras des nerds qui campent dehors pour voir les nouveaux films de science-fiction, mais une partie de moi est devenue complètement folle en voyant le mot "beurre" affiché sous un bouton qui semblait être à volonté. J’en ai mis beaucoup.

Donc c’était la journée après ma fête, j’ai alors pu la convaincre que c’était une activité reliée à mon vieillissement, et ainsi ne pas aller seul dans un bar louche de Basse-Ville (très alternatif). Avant le spectacle, nous sommes allés manger dans un petit resto un peu trop jeune et branché, resto qui était bondé. À notre arrivée, le serveur/placier nous dit : « Il n’y a plus vraiment de places, voulez-vous vous asseoir au bar ou aller à la table là-bas avec d’autres gens ? » Euh, je pense qu’on va prendre l’option trois et on va attendre qu’une table se libère, tsé, comme on fait dans les vrais restaurants. Qu’en dis-tu mon petit génie à la tuque tellement légèrement déposée sur la tête qu’elle risque de tomber à chaque faux mouvement ?

Mon ami m’avait dit qu’ils jouaient vers 20h30, et nous sortîmes de table vers 20h. Pour passer le temps, nous marchâmes un peu dans les rues, en prenant soin d’éviter les seringues et les itinérants. Nous nous rendîmes au bar louche, question de cibler l’endroit. En entrant, la multitude de graffitis sur les murs, principalement des têtes de mort et autres symboles synonymes de joie, nous traumatisèrent vaguement, et ce, malgré le fait que nous soyons très altern—bah vous avez compris! Nous descendîmes dans un dédale d’escaliers et de corridors exigus, en tentant d’ignorer les planchers sales, et les nombreux murs dessinés.

L’endroit était désert. Ce que nous ne savions pas, c’est que nous n’étions qu’à la moitié du chemin, et que si nous avions persisté et passé le petit vestiaire, tourné un coin, monté d’autres marches, nous aurions abouti sur la salle, mais bon, de toute façon, nous étions beaucoup trop tôt pour le spectacle. Nous avons donc rebroussé chemin et sommes retournés dehors, marcher sous le petit rideau de neige blanche. Pureté qui discordait solidement avec ce que nous avions quitté… 

La suite, la semaine prochaine. (Je sais, ça commençait juste à être intéressant)