dimanche, octobre 19, 2014

Je me tiens dans les sous-sols (partie 1)

Tranquillement, la fin de l'année approche et je me dois de vider mes archives d'anecdotes de 2014 pour faire place à celles de 2015.

Comme vous le savez, je suis quelqu’un de très alternatif. (Je vous laisse une pause pour savourer le sarcasme.)

Ce que je suis par contre est un bon ami, du moins j’essaie. Et l’anecdote qui suit est survenue cet hiver, alors qu’un de mes amis donnait un spectacle avec son band. Je ne les avais jamais vus, et ils m’intriguaient, alors lorsque j’ai vu l’invitation Facebook, j’ai lutté sauvagement contre ma tendance casanière et j’ai cliqué « Going to ».

Le spectacle se donnait dans un petit bar louche de Basse-Ville (deux endroits que je n’aime pas fréquenter), et pour m’accompagner, j’ai demandé à ma Babe, compagne de toutes mes sorties un peu wilds, et par wilds je veux bien sûr dire aller au cinéma voir des films d’adolescents ou aller à Montréal voir un spectacle de Katy Perry. Je vous l’ai dit, je suis très alternatif. D’ailleurs, parlant cinéma, la dernière fois que je suis allé avec elle, j’ai vu sur un comptoir à côté des napkins une pompe avec une pancarte écrite : « saveur de beurre » dessus. Je sais que c'est probablement fait avec la sueur et le gras des nerds qui campent dehors pour voir les nouveaux films de science-fiction, mais une partie de moi est devenue complètement folle en voyant le mot "beurre" affiché sous un bouton qui semblait être à volonté. J’en ai mis beaucoup.

Donc c’était la journée après ma fête, j’ai alors pu la convaincre que c’était une activité reliée à mon vieillissement, et ainsi ne pas aller seul dans un bar louche de Basse-Ville (très alternatif). Avant le spectacle, nous sommes allés manger dans un petit resto un peu trop jeune et branché, resto qui était bondé. À notre arrivée, le serveur/placier nous dit : « Il n’y a plus vraiment de places, voulez-vous vous asseoir au bar ou aller à la table là-bas avec d’autres gens ? » Euh, je pense qu’on va prendre l’option trois et on va attendre qu’une table se libère, tsé, comme on fait dans les vrais restaurants. Qu’en dis-tu mon petit génie à la tuque tellement légèrement déposée sur la tête qu’elle risque de tomber à chaque faux mouvement ?

Mon ami m’avait dit qu’ils jouaient vers 20h30, et nous sortîmes de table vers 20h. Pour passer le temps, nous marchâmes un peu dans les rues, en prenant soin d’éviter les seringues et les itinérants. Nous nous rendîmes au bar louche, question de cibler l’endroit. En entrant, la multitude de graffitis sur les murs, principalement des têtes de mort et autres symboles synonymes de joie, nous traumatisèrent vaguement, et ce, malgré le fait que nous soyons très altern—bah vous avez compris! Nous descendîmes dans un dédale d’escaliers et de corridors exigus, en tentant d’ignorer les planchers sales, et les nombreux murs dessinés.

L’endroit était désert. Ce que nous ne savions pas, c’est que nous n’étions qu’à la moitié du chemin, et que si nous avions persisté et passé le petit vestiaire, tourné un coin, monté d’autres marches, nous aurions abouti sur la salle, mais bon, de toute façon, nous étions beaucoup trop tôt pour le spectacle. Nous avons donc rebroussé chemin et sommes retournés dehors, marcher sous le petit rideau de neige blanche. Pureté qui discordait solidement avec ce que nous avions quitté… 

La suite, la semaine prochaine. (Je sais, ça commençait juste à être intéressant)

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