dimanche, janvier 18, 2015

Contre le bonheur


Voici Flocon.
Flocon est le chat de mon cousin.
Flocon n’est vraisemblablement pas très heureux sur cette photo.
Et vous aussi ne le seriez pas si on vous prenait d’une main et qu’on vous grimpait au plafond, pour montrer ce qu’on ferait avec votre dépouille potentiellement empaillée.
Mais est-ce que votre colère serait mauvaise? Ne sommes-nous pas censés pourchasser le bonheur dans la vie? C’est agréable le bonheur? Soyons heureux?

Eh bien laissez-moi sortir ma angry logic et vous démontrer que cet objectif de vie est inutile!

**

Êtes-vous heureux?
Oui… non?
Vous êtes heureux? Ça ne durera pas. Il y a forcément quelque chose, ou plus probablement quelqu’un, qui va venir perturber le délicat équilibre de votre bonheur. « Non, moi je suis toujours heureux! » Eh bien, laissez-moi vous apprendre la dure nouvelle : vous êtes un imbécile heureux. Vous n’êtes pas assez intelligent pour comprendre que vous ne devriez pas être heureux.
Alors, vous n’êtes pas heureux? Comment vous sentez-vous? Ça vous frustre, ça vous déprime? Pourquoi?
Qu’allez-vous faire pour rectifier la situation?
Allez-vous consommer? On se sent tellement mieux après avoir dépensé un peu. Un gros diachylon matériel sur le vide de notre cœur. Et après que l’éclat de la nouveauté se soit estompé, allez-vous rester heureux? Oui? Non? Comment allez-vous vous sentir? Déprimé encore? Pourquoi?
Non, je sais, un bon voyage! On mérite tellement des vacances, on travaille tellement fort! On va aller passer une semaine dans le Sud à boire comme des trous, manger comme des porcs et faire les lézards sur la plage, au soleil. Mmmm de la bonne vitamine D! Sûrement qu’en revenant, on va être heureux! Non? On va s’ennuyer du Sud? On va encore être déprimé parce qu’on n’est pas heureux? Ben voyons!

C’est pourquoi ce blogue s’appelle « Contre le bonheur ». Le bonheur, lorsqu’on commence à le pourchasser, devient une impossibilité, parce que rien n’est éternel, et ces choses qui nous rendaient heureux nous dépriment par leur absence.

Je suis contre cette quête incessante du bonheur. Cette philosophie qu’on « doit être heureux » dans la vie. Non. On doit être ce que nous sommes, et nous devons apprendre à apprécier chaque émotion pour ce qu’elle est et peut nous apporter. Sinon on devient des créatures déphasées dans la temporalité, qui vivent dans le passé ou dans le futur, à regretter ou à anticiper, mais jamais à apprécier.

C’est stupide, et inutile.

C’est normal d’être triste. C’est normal d’être lâche. C’est normal d’être pensif. C’est normal d’être heureux. C’est normal d’être neutre. C’est normal d’être…

Alors soyez, et cessez de trébucher dans les fleurs du tapis.
Bande de cons…



Ehhh que voulez-vous, moi ça me rend heureux d’insulter les gens…



Et maintenant, parce que je ne peux pas vous laisser avec quelque chose de trop poussé (ce n’est pas ce genre de divertissement qu’on offre ici) une sublime joke de pets!

Mon amie Clémentine, pour célébrer son anniversaire d’un mois avec son chum Ernest, décide d’aller au parc. Elle prépare un petit pic-nic et une couverture pour s’étendre sur l’herbe, comme dans les films.
Après le repas, ils sont couchés et regardent le ciel, quand tout à coup, Clémentine sent une petite odeur nauséabonde.
-Oh mon Dieu Ernest, as-tu pété?
-Ben quoi? T’as dit que tu voulais te coucher et regarder passer les nuages…

Ai-je dit « sublime joke de pets »? Pardonnez-moi, je voulais dire « horrible joke de pets »!
  

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