C’est
un bien triste moment dans ma vie.
C’est
bientôt l’heure de la migration estivale de l’héritier pour son royaume natal.
Certes, nous resterons en communications constantes via les commodités
technologiques du futur, mais le lire, ce n’est pas comme l’entendre dire «
regarde l’wouâseau » en pointant le ciel.
Honorons
donc ces beaux moments que nous avons passés ensemble, mon meilleur ami et
moi-même, avec quelques anecdotes de centre d’achats. Voyez-vous, les mardis
midis, lui et moi avons la tradition d’aller dîner après nos cours. Cela donne
souvent lieu à de cocasses histoires que je vais me remémorer à présent, afin
de combler le trou noir dans mon cœur qui grandit de seconde en seconde à
l’idée de ne plus le voir pendant tous ces mois…
*
Nous
attendions en ligne à une caisse. Une femme s’approche en regardant celle
derrière moi :
-
Manon?! (Nom modifié pour anonymat) Manon? Manon Poitras?
-
Hum non, de répondre la dame derrière moi.
-
Ben oui, Manon Poitras! Tu te souviens pas de moi?
-
Non!
- Ben
oui! J’ai couché avec ton mari, je t’ai libéré!
-
Ahhh ouiii!
À ce
moment, j’ai fait signe à l’héritier de me suivre et de changer de caisse, car
le malaise était beaucoup trop grand pour nous deux.
Je
le regrette maintenant, car nous aurions pu entendre la suite de l’histoire et
essayer de comprendre ce moment plus que what-the-fuck-esque.
*
Sa
description du salon de coiffure, suite à une coupe semi-réussie :
« Quand
j’ai vu que la madame sur la chaise à côté avait pas de dents, j’aurais dû
comprendre! »
*
Mon
repas chinois plein de légumes inspire une conversation existentielle :
L’héritier – Si t’étais un végétal, tu
serais quoi?
Moi – Probablement une des grosses
fleurs désagréables qui sentent la viande avariée et qui fleurissent presque
jamais, juste pour être désagréable.
L’héritier – Moi je serais un séquoia,
parce que les gens me disent toujours « hey c’estqu’y’a »…
« c’est quo’y’a… »
Je
me suis étouffé avec mon brocoli.
*
Sans
oublier sa célèbre méthode pour prendre des médicaments :
L’héritier - Faut que tu prennes
beaucoup de liquide, pis t’avales l’air avec une première gorgée, pis là tu
deviens air tight.
Moi - Ok…
L’héritier - Maintenant que t’es air tight, peu importe la grosseur de
pilule que tu vas avaler, ça va y aller tout seul.
Moi – Ah oui? Ça marche pour vrai ça?
L’héritier – Je sais pas, je viens juste
de penser à ça…
*
Je
t’aime cher ami et je vais m’ennuyer! :’(
Maintenant,
va voir tes messages, je t’ai sûrement texté!
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