dimanche, septembre 27, 2015

L'ultime trahison

Vous savez, dans la vie, la confiance, c’est un élément très précieux.

Plusieurs personnes vous diront que c’est à la base de toute bonne relation. J’ajouterais qu’une bonne haleine est aussi primordiale pour pouvoir endurer quelqu’un. Consultez un dentiste pour des trucs d’hygiène bucco-dentaire.

La confiance, c’est quelque chose qu’on bâtit au fil des années. À chaque fois qu’un événement se conclut comme on se l’était fait dire, notre confiance en cette source s’intensifie. Votre confiance en une personne qui est arrivée cinq fois à l’heure est forte lorsqu’elle vous dit qu’elle sera là à l’heure. Par le passé, il y a eu adéquation entre ce qu’elle vous a dit, et ce qui s’est produit.

Et parce que c’est un travail si acharné, qui s’étend parfois sur plusieurs années, lorsqu’on se fait trahir, la blessure qui est créée est souvent très profonde.

Je me suis fait trahir dans les dernières semaines, par ce en quoi j’avais le plus confiance. Je suis honnêtement chamboulé par cette nouvelle réalité, et je dois prendre un moment pour contempler ce qui s’en vient, comment je vais faire pour passer à autre chose.

Ok, je vais arrêter de tourner en rond et je vais le dire, j’ai eu un rhume.


Je sais, c’est choquant, j’en suis encore perturbé.

Mon vinaigre de cidre de pomme a échoué.

Je croyais être protégé, comme depuis les dernières années, en prenant deux cuillères par jour, mais finalement non…

Et le pire dans tout ça, c’est que je crois que je l’ai vu venir.

Comme je vous l’ai dit, j’ai récemment terminé mon galon, et j’en ai acheté un nouveau. Or, je trouvais que le contenu de ce nouveau galon était un peu trop clair, et ne goûtait pas tout à fait la même chose… Eh bien deux semaines plus tard, BAM, je tombais malade!

Et j’avais tellement oublié comment c’est désagréable avoir un rhume! Avoir mal à la tête, avoir les sinus lourds, moucher, moucher, moucher sa vie, le mal de gorge, la toux, le manque d’énergie…

Parlant de toux, j’étais dans la douche un matin, et j’ai eu une attaque de toux assez grasse. Tsé quand on tousse et qu’il y a un motton de yeurk qui forme dans la gorge. Je suis sorti de la douche pour aller le cracher dans le lavabo; la masse était vert-gris, et elle ne glissait pas dans le drain tellement elle était épaisse. Même en faisant couler de l’eau dessus. C’était totalement répugnant! Il a fallu que je prenne un mouchoir et que je la ramasse du fond du lavabo et que je la jette.

Je ne sais plus quoi faire de ma vie.
Tout ce en quoi je croyais m’a abandonné…
Je serais un candidat idéal pour joindre une secte quelconque…
Veuillez m’envoyer vos dépliants d’information s’il vous plaît.

dimanche, septembre 20, 2015

Congélation 101

Bienvenue dans le cours Réfrigération et congélation pour la conservation des aliments 101. Je suis bien placé pour le donner, car j’ai eu l’explication complète du réparateur qui est venu chez nous. C’est très simple, vous allez voir.

*

Grâce à mon œil de lynx, j’ai remarqué que notre congélateur faisait du givre. Quand on ouvrait le tiroir, il y avait une petite montagne de neige, chose anormale, car c’est un congélateur sans givre. Tsé.
Je me suis fait ignorer pendant une semaine sur ce dossier, jusqu’à ce que le frigo commence à faire la grève. Ou plutôt jusqu’à ce que je mette du lait un peu trop tiède à mon goût dans mes céréales un matin.

S’ensuivit une crise, et finalement, mes parents se rendirent compte qu’il y avait un problème. Ah sénilité quand tu nous guettes! Faut croire qu’essuyer le givre trois fois c’était pas assez pour que ma mère réagisse par elle-même…

Finalement, le réparateur vint, et il m’expliqua le problème. C’est assez fascinant.

Dans le congélateur, il y a un élément réfrigérant (oui, j’ai appris ça, je pensais que c’était un petit dinosaure comme dans les Pierrafeu) qui sert à la congélation. L’ordinateur du frigo lui dit à chaque six ou huit heures environ de se dégeler. Eh bien notre ordinateur était brisé et ne lui disait pas! Alors l’élément continuait de congeler et congeler et congeler!

« Ok, maintenant on comprend pourquoi le givre, et pourquoi tu as failli te bruler les doigts sur tes glaçons, mais pourquoi est-ce que ton lait était chaud?! »

Très bonne question petit étudiant attentif! Mais j’apprécierais que tu me vouvoies.

Eh bien le givre causé par l’élément trop motivé a bloqué le ventilateur, qui apporte la fraîche au frigo, causant ainsi mon déjeuner peu agréable.

Le réparateur changea l’ordinateur en moins de quinze minutes, et chargea plusieurs centaines de dollars, mais le savoir qu’il m’a transmis n’a pas de prix. Il donna ensuite la consigne de le laisser dégeler complètement pendant douze heures, et d’ensuite le rebrancher.


Ma mère et moi profitâmes donc de ceci pour faire un ménage de fond en comble du frigo, et de jeter bon nombre de conserves, confitures, marinades et pots inconnus. De toute façon, suite à l’absence de fraîche, nous étions incertains sur la comestibilité de tout ça. Mais là, on voulait conserver les pots… Alors il fallait les ouvrir et les jeter dans la poubelle…


Moi - Est-ce que ça te rappelle ta fausse couche maman de voir les canneberges tomber dans le sac et faire « floushh »?
Mère – C’est dégueulasse, tiens le sac!


S’ensuivit un festival d’odeurs et de couleurs que je ne souhaiterais qu’à mon pire ennemi. Avec beaucoup de « oups on avait oublié ça » et de « mais c’est quoi ça ».

*

Et maintenant, c’est l’heure de votre examen pour savoir si vous allez passer le cours Réfrigération et congélation pour la conservation des aliments 101. Concentrez-vous bien.

Qu’est-ce qui fait le froid dans un congélateur?
a)      un élément réfrigérant
b)      un dinosaure
c)      Cédrika (gardez l’œil ouvert!)

Que se trouvait-il dans mon congélateur
a)      des pâtés
b)      du poulet
c)      des ice packs
d)     toutes ces réponses avec en plus des glaçons

Quelle est la marque de céréales que je mange pour déjeuner
a)      Fruit Loops
b)      Frosted Flakes
c)      Cheerios
d)     Peu importe, mais faut que le lait soit froid calvaire!

Ah, malheureusement, on n’a plus de temps pour l’examen, on m’annonce que vous êtes en grève. Bande de lâches!


dimanche, septembre 13, 2015

Le principe de la bouchée de gâteau

J’écris ceci alors que je suis à la bibliothèque. Je me suis dit qu’un petit changement d’environnement ferait peut-être du bien à mon art, lui donnerait un petit coup de wow!

Sauf que là, il y a une femme probablement avec des problèmes mentaux qui « regarde » un livre (je ne pense pas qu’elle lise) pas loin de moi et qui se parle de temps en temps, ou plutôt, qui fait des sons. Je crois avoir entendu « trois semaines » y’a pas longtemps, et là elle vient de dire « 54 ». Je pense qu’elle pleure, mais je veux pas la regarder parce que je voudrais pas avoir à la consoler… Malaise…

À l’étage inférieur (la bibliothèque a plusieurs étages en mezzanine), il y a des enfants qui courent et qui émettent, eux aussi, des sons, suivis de gros « chut » de leurs parents.

Bref, je suis dans un environnement frôlant la torture, et je vais donc faire ça vite. De toute façon, aujourd’hui on a affaire à une belle théorie de vie remplie de gros bon sens et de logique, mais qui est parfois trop facile à oublier.

C’est la théorie que j’ai baptisée la théorie de la bouchée de gâte—ok elle vient de se lever et a dit « tannée ». Elle est allée reporter son livre et elle descend les marches. Eh ben! Maintenant il va juste rester à faire de quoi avec les enfants en bas… Y a-t-il un cardiologue dans la salle?...

Donc, comme je disais, c’est la théorie de la bouchée de gâteau. C'est-à-dire, ne mangez pas votre gâteau tout d’un coup, mais allez-y en plusieurs bouchées (concept fort abstrait pour mon ami l’héritier, qui, s’il pouvait avoir un peu d’ADN reptilien, apprécierait probablement pouvoir se disloquer la mâchoire pour en manger plus à la fois…). Lorsque vous avez un enjeu à surmonter, un gros défi quelconque, commencez par diviser votre tout en plus petits morceaux, qui seront plus faciles à passer au travers. C’est comme couper un gâteau en pointes, escalader une montagne par étages, etc.

C’est un peu con et ça semble vraiment évident dit comme ça, mais quand on est intimidé ou découragé par l’énormité des choses devant nous, on peut facilement oublier ce genre de gros bon sens.

Et maintenant l’anecdote personnelle pour mettre le tout en contexte, et me permettre de sacrer mon camp de cette bibliothèque infernale. Cet hiver j’ai acheté un galon de vinaigre de cidre de pomme.

Qu’est-ce que le vinaigre de cidre de pomme, vous me demanderez? C’est pratiquement la panacée. C’est bon pour la digestion, la peau, les cheveux, les articulations… Ça a des propriétés antibactériennes, de sorte que, depuis que j’en prends, c'est-à-dire depuis environ six ans, je n’ai pas eu de rhumes. Tout ce que je ressens lorsque je me fais attaquer par des microbes, c’est une légère fatigue qui dure quelques jours, mais pas de congestion, de toux, d’écoulement, etc. Je vous suggère de faire vos recherches, mais moi, je ne vis que pour ça!

Je prends deux cuillères à thé de vinaigre par jour, un galon est donc un format monstrueux et épeurant. Oh mon Dieu, vais-je vraiment passer à travers de tout ça?! Eh bien récemment, je l’ai terminé! Comment j’ai fait? En remplissant une plus petite bouteille, et en prenant le vinaigre de cette bouteille. Et une fois vide, en la remplissant à nouveau.


C’est comme ça que j’ai passé un galon de vinaigre de cidre de pommes, un litre à la fois, une cuillère à la fois.
C’est aussi comme ça que je vais me rendre au calme et au silence dans cette bibliothèque, un enfant à la fois calvaire!

dimanche, septembre 06, 2015

Pop-corn, partage et ptérodactyle

Babe m’a écrit un beau jour : « J’ai fait un cauchemar, j’ai rêvé qu’on allait voir le film Jurassic World et que je criais au meurtre… »

Finalement elle n’a pas crié.
Spoiler alert!

*

C’était une chaude journée de juillet, beaucoup trop chaude à mon goût, et Babe m’avait donné rendez-vous à son bureau. Nous avions une soirée de réservée, pour refaire connaissance (on s’était tellement négligé depuis le début de l’année!). Rien n’avait été prévu, juste qu’on passait la soirée ensemble.
On fait ça nous autres parce que vive la spontanéité tsé!
Toutefois, vu le mercure plus agressant qu’un étudiant en sciences sociales expliquant la différence entre végétarien et végétalien, j’avais comme agenda caché d’aller au froid. En effet, durant l’été, l’air climatisé est mon meilleur ami (dites pas ça à l’héritier svp).

Après une marche d’environ une demi-heure exécutée dans des conditions atroces (je sympathise avec la sorcière d’Hansel & Gretel), nous arrivâmes à son appartement. Bien entendu, on crevait là-dedans! Je mis mon plan à exécution, et Babe ne fut pas difficile à convaincre : cinéma ce fut. Elle proposa un film québécois douteux, encore plus douteux sur un grand écran à 15$ le billet, et après un défilement rapide de la liste, la seule option valable, qui méritait d’être vue sur un écran géant, fut bien sûr, le sujet de son cauchemar. J’ai dû mettre un peu plus d’efforts à la convaincre du choix, mais elle finit par accepter. Toutefois, le film était dans moins de quarante-cinq minutes, il fallait faire vite! Au diable le souper paisible!

Arrivés au cinéma, nous nous enfilâmes chacun un hot-dog dans le fond de la gorge, avec moins de dix minutes avant le début du film et je me mis en ligne pour acheter du pop-corn. Le pop-corn est primordial lors d’une visite au cinéma, car voici mes motivations à aller au cinéma :

Pop-corn
55%
Compagnie
25%
Film
15%
Extra-beurre
5%

Bref, j’irais voir à peu près n’importe quel film avec à peu près n’importe qui, et tant que j’aurais du pop-corn, je serais satisfait.

Babe me dit : Tu prends quel format? Je vais pouvoir t’en voler un peu? Je lui répondis que bien sûr elle pourrait en prendre, et je le pensais vraiment. J’ai aucun problème avec le partage de nourriture.
Sur papier.
Parce que quand j’ai vu sa main s’approcher de mon sac, de mon précieux pop-corn plein de beurre… j’avais vraiment le goût de la jeter aux Vélociraptors…

Mais je l’ai pas fait, j’ai été gentleman.
En période de pause d’ingestion, je déposais même le sac à angle, pour qu’elle puisse piger dedans plus aisément.
Ça a pris tout mon contrôle, mais je sais que le partage est une bonne chose, surtout avec des gens qu’on aime.

Finalement, sans grande surprise, j’ai réussi à passer au travers de mon grand sac, tel que le démontre cette photo. Il était délicieux, rien à voir avec le pop-corn à micro-onde!


Et ceci est comment j’ai mangé du pop-corn pour me sauver de la canicule, ou plutôt comment je suis allé au cinéma… en tout cas! La morale de cette histoire est : extra beurre!