Le principe de la bouchée de gâteau
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J’écris
ceci alors que je suis à la bibliothèque. Je me suis dit qu’un petit changement
d’environnement ferait peut-être du bien à mon art, lui donnerait un petit coup
de wow!
Sauf
que là, il y a une femme probablement avec des problèmes mentaux qui « regarde »
un livre (je ne pense pas qu’elle lise) pas loin de moi et qui se parle de
temps en temps, ou plutôt, qui fait des sons. Je crois avoir entendu
« trois semaines » y’a pas longtemps, et là elle vient de dire
« 54 ». Je pense qu’elle pleure, mais je veux pas la regarder parce
que je voudrais pas avoir à la consoler… Malaise…
À
l’étage inférieur (la bibliothèque a plusieurs étages en mezzanine), il y a des
enfants qui courent et qui émettent, eux aussi, des sons, suivis de gros
« chut » de leurs parents.
Bref,
je suis dans un environnement frôlant la torture, et je vais donc faire ça
vite. De toute façon, aujourd’hui on a affaire à une belle théorie de vie
remplie de gros bon sens et de logique, mais qui est parfois trop facile à
oublier.
C’est
la théorie que j’ai baptisée la théorie de la bouchée de gâte—ok elle vient de
se lever et a dit « tannée ». Elle est allée reporter son livre et
elle descend les marches. Eh ben! Maintenant il va juste rester à faire de quoi
avec les enfants en bas… Y a-t-il un cardiologue dans la salle?...
Donc,
comme je disais, c’est la théorie de la bouchée de gâteau. C'est-à-dire, ne
mangez pas votre gâteau tout d’un coup, mais allez-y en plusieurs bouchées
(concept fort abstrait pour mon ami l’héritier, qui, s’il pouvait avoir un peu
d’ADN reptilien, apprécierait probablement pouvoir se disloquer la mâchoire
pour en manger plus à la fois…). Lorsque vous avez un enjeu à surmonter, un
gros défi quelconque, commencez par diviser votre tout en plus petits morceaux,
qui seront plus faciles à passer au travers. C’est comme couper un gâteau en
pointes, escalader une montagne par étages, etc.
C’est
un peu con et ça semble vraiment évident dit comme ça, mais quand on est
intimidé ou découragé par l’énormité des choses devant nous, on peut facilement
oublier ce genre de gros bon sens.
Et
maintenant l’anecdote personnelle pour mettre le tout en contexte, et me
permettre de sacrer mon camp de cette bibliothèque infernale. Cet hiver j’ai
acheté un galon de vinaigre de cidre de pomme.
Qu’est-ce
que le vinaigre de cidre de pomme, vous me demanderez? C’est pratiquement la
panacée. C’est bon pour la digestion, la peau, les cheveux, les articulations…
Ça a des propriétés antibactériennes, de sorte que, depuis que j’en prends,
c'est-à-dire depuis environ six ans, je n’ai pas eu de rhumes. Tout ce que je
ressens lorsque je me fais attaquer par des microbes, c’est une légère fatigue
qui dure quelques jours, mais pas de congestion, de toux, d’écoulement, etc. Je
vous suggère de faire vos recherches, mais moi, je ne vis que pour ça!
Je
prends deux cuillères à thé de vinaigre par jour, un galon est donc un format
monstrueux et épeurant. Oh mon Dieu, vais-je vraiment passer à travers de tout
ça?! Eh bien récemment, je l’ai terminé! Comment j’ai fait? En remplissant une
plus petite bouteille, et en prenant le vinaigre de cette bouteille. Et une
fois vide, en la remplissant à nouveau.
C’est
comme ça que j’ai passé un galon de vinaigre de cidre de pommes, un litre à la
fois, une cuillère à la fois.
C’est
aussi comme ça que je vais me rendre au calme et au silence dans cette
bibliothèque, un enfant à la fois calvaire!