dimanche, décembre 20, 2015

Les aventures de madame Rayonne - Le tuteur (partie 2)


Ça faisait trois semaines que Rob m’aidait. La première semaine j’avais pas vraiment appris grand-chose, j’avais passé l’heure à fixer ses beaux grands yeux chocolat. La deuxième j’étais stressée parce qu’il était supposé me préparer pour un examen, et la troisième, il avait dû me répéter quatre fois la même chose. Je l’avais entendu soupirer.

Ce soir par contre, je m’étais préparée. J’avais passé deux heures la veille à étudier et essayé de faire des problèmes. Je voulais pas passer pour une conne.

Ou du moins, je voulais PLUS passer pour une conne.

Il arriva à 19h58, avec deux minutes d’avance, comme d’habitude. Je lui ouvris la porte, il avait encore son blouson de cuir et son sac. Il s’embellissait de fois en fois.

-Bonjour, me dit-il.

En voyant la fossette qui accompagnait son sourire, je ne pus m’empêcher de sourire moi aussi. Il avait à la fois l’innocence d’un gamin, et le sex-appeal d’un mannequin.

-Salut, répondis-je.

Je fermai la porte derrière lui et me rendis à la table de la salle à manger, où mes cahiers étaient empilés.

-J’ai tellement travaillé là!
-C’est bien ça Ève! Les maths faut que ça passe dans le poignet.
-Ouais, j’ai un peu mal d’ailleurs, ça a dû rentrer.

Il s’assit à la table.

-C’est ici ton devoir?
-Ouais!

Je m’assis à côté de lui en me frottant le poignet. J’avais dit ça en blague, mais maintenant que j’y pensais, j’étais tellement crispée en écrivant que j’avais mal pour vrai. Il remarqua mon mouvement du coin de l’œil.

-Pauvre toi, t’as mal pour vrai. Veux-tu que je te masse?
-Ah ben je ben euh…

Il prit ma main et commença à me masser le poignet, sans quitter des yeux mes calculs. Ses mains étaient élancées, mais assez larges. Je me serais attendue à ce qu’il m’écrase les os, mais c’était un peu comme si je me faisais masser par trois petits chatons qui faisaient leurs pattes sur mon poignet. C’était doux, délicat, et ça faisait vraiment du bien. Mes yeux fermèrent un peu pour apprécier ce qui se passait.

-Ben sais-tu Ève, ça commence à avoir beaucoup d’allure ça! Ève?

J’ouvris les yeux en sursaut.

-Ah oui? Tu trouves?
-Oui oui, tes dérivées vont bien, c’est juste dans tes simplifications qu’il reste un peu de travail.

J’étais tellement heureuse de savoir que j’allais peut-être réussir mon cours que je ne pus m’empêcher de lui sauter dans les bras. Ou plutôt, me tasser dans ses bras, nos chaises étaient plutôt proches. Je pus sentir son dos bien musclé, ses bras forts me serrer.

-Merci Rob, je pense que je comprends!

Il sourit.

-Je suis vraiment content d’entendre ça. Mais il ne faut pas que tu lâches là.
-Non non, j’ai encore besoin de toi. Tu peux revenir la semaine prochaine?
-Bien sûr!

Il sourit à nouveau. Sa fossette me fit fondre.

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