dimanche, mars 27, 2016

Art Pop Jésus

Oh hey c’est Pâques! Yé!
Sauf qu’étant donné que je ne crois ni en Jésus ni au chocolat, ben ce n’est qu’une autre journée pour moi. Mais tsé, vous pouvez avoir tout le fun que vous voulez là, privez-vous pas pour moi. Mangez en masse, sentez-vous mal après. Profitez de l’excès!

J’ai une petite histoire pour vous, entre deux croquées de lapin.

L’héritier m’a suggéré un projet de bricolage. J’étais vraiment content parce que ce n’est pas une chose qu’on fait ensemble, et c’était rafraîchissant. Il avait vu ça sur Instagram, un gars qui peint des formes sur des cadres existants. En fait, ça donne l’illusion qu’il trempe les coins dans la peinture.

Pour nous trouver des toiles, nous sommes allés au comptoir Emmaüs. Oui, les choses que je ferais pour ce gars-là inclues aller côtoyer des pÔÔÔvres et des meubles poussiéreux.

Mais hey, j’étais content qu’on ait enfin un autre projet ensemble, et en plus ils avaient du purell à la sortie, alors y’en a pas de problème !

L’héritier s’est trouvé un trompe l’œil de Jésus, parce que pourquoi pas (et c’est tellement approprié pour Pâques !), et moi un cygne seul dans un étang triste.

Lors de notre exploration, je suis tombé sur des reproductions de Jean Paul Lemieux accrochées dans les marches. Pour des raisons vraiment inexpliquées, j’ai une certaine fascination avec ses œuvres. Elles ont une solitude qui me parle. Les personnages ne se regardent pas, tout est fade…

En troisième année, dans un cours d’arts plastiques, on avait fait un travail inspiré de lui, et c’est comme la seule chose de mon primaire dont je me souviens. Bon oui OK, à part lire, écrire et compter là.

Bref, je suis resté dans les marches cinq minutes à les regarder. L’héritier riait de moi, car il ne comprend pas c’est quoi le trip avec les reproductions d’œuvres. Finalement, aidé de la voix de mon portefeuille, je n’ai acheté que ma toile pour notre bricolage. Bricolage qui fut un peu trop long et se termina ainsi :



Sauf que deux semaines plus tard, je pensais encore à la maudite reproduction de « Julie et l’univers » qui était accrochée chez Emmaüs.

Cette semaine nous y sommes retournés, et oui, elle était partie…

La morale de mon histoire est de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, et ne pas attendre à plus tard, parce que plus tard elles pourraient ne plus être là. Bon oui, je suis conscient que ma morale porte dangereusement le même message qu’une pub de Winners, mais tout de même.  J’ai une petite déception depuis quelques jours de ne pas m’être écouté quand j’avais la chance.

J’aurais pu posséder l’univers… et Julie aussi !

dimanche, mars 20, 2016

Château, chimie et Charizard

Saviez-vous que cette année c’est le 20e anniversaire des Pokémon?
Il y a vingt ans, je capotais ma vie et je harcelais mes parents pour avoir un Game Boy à Noël, et bien sûr, une cassette de Pokémon.
J’avais la rouge, vous?

Empreint de nostalgie, je me suis dit, où est-ce que je pourrais aller pour voir des Pokémon à Québec? J’ai fait de recherches, et saviez-vous que dans la scène d’ouverture du film de Pokémon XY, on voit Ash se battre sur la terrasse Dufferin, à côté du Château Frontenac? Oui oui, c’est vrai! Allez voir!

C’est donc la preuve irréfutable que c’est au Château Frontenac qu’il y a des Pokémon.


Alors récemment il a fait très beau, j’en ai profité pour aller au Château, essayer de m’attraper un Pikachu. Je n’en ai malheureusement pas trouvé, et en plus, le toit me perturbe encore. Ils l’ont changé en 2011, ça va faire cinq ans cet automne, et je ne suis toujours pas habitué de ne pas le voir vert.

Le toit du château Frontenac est en cuivre. Et le cuivre ce n’est pas vert. Alors pourquoi est-ce que le toit était vert?

La réponse : il était recouvert d’oxyde de cuivre!
Mais qu’est-ce que l’oxyde de cuivre vous dites?

Oui, c’est l’heure de la chimie à 5¢!

C’est le chimiste Antoine Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », ce Lavoisier-là, qui en 1772, suite à des expériences avec le mercure a découvert le rôle du dioxygène dans l’oxydation des métaux.

Oxygène… oxydation… contact avec l’air!

Le toit du château est en cuivre = Cu
Au contact de l’oxygène, les grands vents qui viennent du fleuve =  O2
Il y a formation d’oxyde de cuivre! = CuO

Et voici la formule chimique, parce que c’est toujours agréable de faire des formules :

2Cu + O2 = 2CuO

Et c’est cet oxyde de cuivre qui a la couleur verdâtre, le vert-de-gris, à laquelle nous sommes/étions habités. C’est le même principe qu’avec la rouille, mais ça c’est de l’oxyde de fer, et non de cuivre.

Maintenant, appliquons ce qu’on a appris sur l’oxydation :

Admettons que le château Frontenac est un Pokémon. J’ai demandé à cette chère Miss M de me faire un dessin. Appelons-le Frontenaki.


Il serait sans aucun doute du type « métal ». Il ne devrait donc pas se battre contre des Pokémon volant, parce qu’ils ont des attaques d’air, et ça pourrait lui faire oxyder la tête.

Et c’est peut-être pour ça, finalement, qu’il n’y a pas de Pokémon au château Frontenac.

dimanche, mars 13, 2016

Être un vrai!

Mercredi soir. J'amorce ma préparation pour mon cours du jeudi, comme le bon élève modèle que je suis. Surprise! L'enseignante nous a envoyé un message annonçant que le cours est annulé. Elle est malade la pauvre.

Je me réjouis de l'heure supplémentaire de sommeil que ses microbes m’apportent et annonce la bonne nouvelle à l'héritier. Il me suggère de l'accompagner dans son cours d'économie, pour le soutenir moralement. Je refuse initialement, tenant à mon sommeil, et ne voulant pas être une cause de distraction pour son esprit d'étudiant seulement tenu en place par un mince fil de motivation. Il balaie toutes mes oppositions avec un simple argument: ça serait bon pour ton blogue.
Après lui avoir professé ma haine pure et ardente, j'accepte, parce qu'en effet c'est une bonne idée.

Je vais enfin pouvoir agir comme un vrai étudiant, c'est à dire ne pas écouter dans un cours et faire autre chose!
Voici donc, à des fins scientifiques, ce qui se passe dans la tête d'un vrai étudiant durant son cours:


Il commence le cours et parle de l'examen et du travail de session.

Il sait que j'ai pas rapport. Il me regarde!

L'examen a bien été, certains ont eu des bonnes notes. Il y a certaines copies qui ne sont pas au-dessus de la moyenne..." N'est-ce pas la définition de la moyenne? C'est genre mathématiquement impossible.

Je l'écoute et j'ai le gout de prendre des notes sur les infos sur le travail de session... Je savais que c'était une mauvaise idée.

J'ai un cheveu sur mon iPad. Je le retire. Je m'ennuie un peu de mes cheveux longs. Devrais-je les laisser repousser?

Il y a du monde qui se mouche partout dans la classe. J'ai entendu un gros reniflement, suivi de deux mouchages de deux endroits dans la classe.

Je l'écoute encore maudit.

L'héritier regarde mes notes... Je savais que je serais une source de distraction dans sa réussite scolaire!

Celle en face renifle très profondément, genre ravale sa morve, et à chaque fois l'autre à côté d'elle se retourne la tête.

Je l'écoute encore, il explique comment calculer la corrélation entre deux séries de données.

"Un logarithme n'est pas facile à calculer de tête, dit-il avec un sourire de nerd."

Il commence la matière du cours, il parle du PIB. Je regarde mes courriels!

J'ai réussi à l'ignorer pendant au moins 30 minutes en faisant des recherches sur un exposé oral que j'ai à faire. Hourra, je suis un vrai étudiant!

Je recommence à l'écouter, je n'ai aucune idée de quoi il parle!

Je remarque une erreur dans ses diapos. Au moins je n'ai pas perdu mon français.

Victoire, la renifleuse se lève pour probablement aller se moucher. Ou alors mourir, un des deux. Je suis indifférent aux deux options.

Même pas une seconde après qu'elle se soit assise, elle renifle à nouveau. Elle aurait dû mourir à la place, car clairement son mouchage est un échec.

"...on a l'année 2006 comme référence."

Finalement, à la pause je sors du cours, malheureusement suivi de l’héritier. Ma présence aura probablement été une facilitatrice à l’école buissonnière et j’en suis peu fier. Mais maintenant je sais ce que vivent les étudiants normaux qui n’écoutent pas dans leurs cours, et je comprends mieux les terribles moyennes. Vive la connaissance!

dimanche, mars 06, 2016

L'hiver: ... et pour le pire!

Oh oui l’hiver, comme c’est magique.
Jusqu’à ce qu’on glisse sur une plaque de glace!


Je marchais joyeusement en direction d’un rendez-vous chez mon ostéopathe, quand soudainement, en tournant le coin de ma rue, je glisse sur une plaque de glace camouflée par un peu de neige, et je m’étends de tout mon long sur le sol. C’était probablement comme dans Bambi. Et oui, l’ironie malsaine du fait que je suis allé patiner, combien, cinq ou six fois, et que je ne suis jamais tombé, mais qu’une minable plaque de glace me cloue au plancher ne m’est pas étrangère.

Bref, je me relève, et immédiatement je sens que quelque chose cloche. J’ai mal au poignet. Et pas juste mal, mais il ne bouge pas super bien non plus. Il bouge, mais il bloque. Plus j’avance, plus je le sens se raidir. J’arrive chez mon ostéopathe et lui raconte l’histoire, qui est, selon moi, hilarante. Tsé, c’est en allant me faire réparer que je me brise. C’est drôle!

Elle m’enlève un peu de raideur, mais me suggère fortement d’aller à une clinique, pour potentiellement des radiographies. Je passe donc le reste de l’avant-midi à courir de clinique en clinique, plutôt qu’étudier pour mes examens. Bien entendu, elles sont toutes pleines et va chier Alexandre avec ton poignet de gros potelé!


Le lendemain, je me pointe à une clinique, à l’heure d’ouverture, c'est-à-dire 8h, me pensant bien fin. Par contre, n’étant pas ma clinique habituelle, je ne suis pas au courant que 8h n’est qu’une suggestion, et qu’en fait il y a déjà vingt personnes d’arrivées. S'amorce donc le cruel supplice de la salle d’attente. Décuplé de cruauté grâce à un écran qui indique le numéro du patient en consultation. Et le numéro ne change pas vraiment souvent, car les patients qui ont un médecin à la clinique passent en priorité. Alors inutile d’user de ses aptitudes en mathématique et suivre le compte du nombre de patients.

10h30 arrive, j’entends la réceptionniste dire à une dame que l’infirmière du triage est rendue au numéro treize. Au rythme où ça va, je me dis que j’ai le temps de retourner chez moi chercher mes cahiers pour mon cours de 12h30. Je vais sûrement me faire appeler après 12h30, donc je ne pourrai pas aller au cours, mais je pourrai probablement remettre le travail qui est dû.

Je reviens vers 11h20, le prochain numéro à aller voir l’infirmière est le seize. OK, donc dans quatre numéros c’est à moi. Je vais passer la voir, après tout de suite je me lance à l’école pour remettre mon travail et je reviens attendre pour voir le médecin. Parfait!

Une personne se fait appeler.
Ensuite une autre.
Ensuite une autre, qui n’est pas la madame au numéro 18 qui m’a parlé avant mon départ. Que se passe-t-il, ai-je mal compté?
Ensuite une autre.

Il est 12h10. Il faudrait que je parte si je veux remettre mon travail. Mais là, je suis bientôt…

La madame numéro 18 se fait appeler. C’est tellement bientôt à moi!
Ensuite une autre.
Ensuite une autre. Euh non? Ce n’est pas moi?

12 :45, c’est mon tour. Sur l’écran, ça dit que le numéro seize est en consultation. L’infirmière me pose quelques questions, je lui raconte ma simple histoire de Disney on ice, elle prend ma pression. Je lui demande si j’ai le temps d’aller dîner, ils sont rendus à seize sur l’écran. Elle me dit qu’ils ont trois médecins, alors ça devrait bientôt être à moi.

Bien sûr, vous voyez ça venir, j’aurais eu le temps de manger, de digérer mon dîner, et d’en remanger un deuxième. Finalement je vois le médecin, très sympathique, qui touche un endroit douloureux. Non, pas mes problèmes d’estime, mais bien un petit endroit sur le poignet qui fait ô combien mal. Direction radiographie, parce qu’il y a un petit os là, et le fait que mes mouvements soient limités, ben ça a peut-être un lien avec l’os.

Alors bien entendu, blablabla, attente attente attente, et je passe des radiographies. À ce moment, la pause de mon cours vient de passer, je me dis donc que j’ai peut-être encore une chance de me rendre pour la fin pour remettre mon travail.

Je retourne voir le médecin, après avoir encore attendu. Finalement, rien de cassé! Hourra! J’ai seulement le poignet foulé. Pilules, crème et glace et ça devrait être mieux d’ici la fin de la semaine. Et bien entendu, je sors de là à 15h12, c'est-à-dire huit minutes avant la fin de mon cours, donc jamais je n’aurais le temps de me rendre pour remettre mon travail.

Je ne fais ni un ni deux, j’envoie chier l’univers et je vais manger mon McDonald que j’aurais dû manger trois heures plus tôt. Il y a certaines situations que seules des McCroquettes peuvent régler.