L'hiver: ... et pour le pire!
/
0 Comments
Oh oui l’hiver, comme c’est magique.
Jusqu’à ce qu’on glisse sur une plaque de glace!
Je marchais joyeusement en direction d’un rendez-vous chez mon ostéopathe,
quand soudainement, en tournant le coin de ma rue, je glisse sur une plaque de
glace camouflée par un peu de neige, et je m’étends de tout mon long sur le
sol. C’était probablement comme dans Bambi. Et oui, l’ironie malsaine du fait que je suis allé patiner, combien, cinq
ou six fois, et que je ne suis jamais tombé, mais qu’une minable plaque de
glace me cloue au plancher ne m’est pas étrangère.
Bref, je me relève, et immédiatement je sens que quelque chose cloche. J’ai
mal au poignet. Et pas juste mal, mais il ne bouge pas super bien non plus. Il
bouge, mais il bloque. Plus j’avance, plus je le sens se raidir. J’arrive chez
mon ostéopathe et lui raconte l’histoire, qui est, selon moi, hilarante. Tsé,
c’est en allant me faire réparer que je me brise. C’est drôle!
Elle m’enlève un peu de raideur, mais me suggère fortement d’aller à une
clinique, pour potentiellement des radiographies. Je passe donc le reste de
l’avant-midi à courir de clinique en clinique, plutôt qu’étudier pour mes
examens. Bien entendu, elles sont toutes pleines et va chier Alexandre avec ton
poignet de gros potelé!
Le lendemain, je me pointe à une clinique, à l’heure d’ouverture,
c'est-à-dire 8h, me pensant bien fin. Par contre, n’étant pas ma clinique
habituelle, je ne suis pas au courant que 8h n’est qu’une suggestion, et qu’en
fait il y a déjà vingt personnes d’arrivées. S'amorce donc le cruel supplice de
la salle d’attente. Décuplé de cruauté grâce à un écran qui indique le numéro
du patient en consultation. Et le numéro ne change pas vraiment souvent, car
les patients qui ont un médecin à la clinique passent en priorité. Alors
inutile d’user de ses aptitudes en mathématique et suivre le compte du nombre
de patients.
10h30 arrive, j’entends la réceptionniste dire à une dame que l’infirmière
du triage est rendue au numéro treize. Au rythme où ça va, je me dis que j’ai le
temps de retourner chez moi chercher mes cahiers pour mon cours de 12h30. Je
vais sûrement me faire appeler après 12h30, donc je ne pourrai pas aller au
cours, mais je pourrai probablement remettre le travail qui est dû.
Je reviens vers 11h20, le prochain numéro à aller voir l’infirmière est le
seize. OK, donc dans quatre numéros c’est à moi. Je vais passer la voir, après
tout de suite je me lance à l’école pour remettre mon travail et je reviens
attendre pour voir le médecin. Parfait!
Une personne se fait appeler.
Ensuite une autre.
Ensuite une autre, qui n’est pas la madame au numéro 18 qui m’a parlé avant
mon départ. Que se passe-t-il, ai-je mal compté?
Ensuite une autre.
Il est 12h10. Il faudrait que je parte si je veux remettre mon travail.
Mais là, je suis bientôt…
La madame numéro 18 se fait appeler. C’est tellement bientôt à moi!
Ensuite une autre.
Ensuite une autre. Euh non? Ce n’est pas moi?
12 :45, c’est mon tour. Sur l’écran, ça dit que le numéro seize est en
consultation. L’infirmière me pose quelques questions, je lui raconte ma simple
histoire de Disney on ice, elle prend ma pression. Je lui demande si j’ai le
temps d’aller dîner, ils sont rendus à seize sur l’écran. Elle me dit qu’ils
ont trois médecins, alors ça devrait bientôt être à moi.
Bien sûr, vous voyez ça venir, j’aurais eu le temps de manger, de digérer
mon dîner, et d’en remanger un deuxième. Finalement je vois le médecin, très
sympathique, qui touche un endroit douloureux. Non, pas mes problèmes d’estime,
mais bien un petit endroit sur le poignet qui fait ô combien mal. Direction
radiographie, parce qu’il y a un petit os là, et le fait que mes mouvements
soient limités, ben ça a peut-être un lien avec l’os.
Alors bien entendu, blablabla, attente attente attente, et je passe des
radiographies. À ce moment, la pause de mon cours vient de passer, je me dis
donc que j’ai peut-être encore une chance de me rendre pour la fin pour
remettre mon travail.
Je retourne voir le médecin, après avoir encore attendu. Finalement, rien de
cassé! Hourra! J’ai seulement le poignet foulé. Pilules, crème et glace et ça
devrait être mieux d’ici la fin de la semaine. Et bien entendu, je sors de là à
15h12, c'est-à-dire huit minutes avant la fin de mon cours, donc jamais je
n’aurais le temps de me rendre pour remettre mon travail.
Je ne fais ni un ni deux, j’envoie chier l’univers et je vais manger mon
McDonald que j’aurais dû manger trois heures plus tôt. Il y a certaines
situations que seules des McCroquettes peuvent régler.