dimanche, juin 19, 2016

Pèlerinage vers la divine (2)

Mère : OK, texte-moi tout le temps là!
Moi : J’vais te texter une fois sur deux parce que l’héritier aussi veut que je lui texte tout le temps!


Une fois dans le train, je pris place à mon siège, et, tel que dicté par la charmante agente de bord (Est-ce leur nom à celles du train aussi? En tout cas!), je pris connaissance des consignes de sécurité, parce que moi, une de mes forces, c’est l’écoute. On me dit toujours, Alexandre… écoute.

Une de mes craintes face à ce long voyage était le mal du transport. En effet, lorsque je suis en voiture, je dois absolument garder ma ligne de regard parallèle au sol, ou plus haut. Dès que je baisse la tête quelques minutes, je suis pris d’une violente nausée. Vous comprenez donc qu’un huit/neuf heures de train, si le mal de cœur me pognait, ça risquait d’être long…

La charmante agente de bord passa dans les rangées pour valider les billets. Petit fait inusité, le bruit de confirmation est identique à celui de Mario Bros quand il attrape une cenne!

L’héritier – Tu te sens comment? Grand voyageur!
Moi – Hahahahaha!
Moi - Endormi, un peu nerveux, pis un léger mal de cœur hahaha.
L’héritier – Normal quoi.
Moi – Ben normalement j’ai pas mal au cœur là…
Moi – Tsé, texter en transport…
Moi – Mais c’est moins pire qu’en auto, alors je crois être correct.
L’héritier – Ah! Hahahaha!


Dans ma trousse de divertissement du parfait petit voyageur, je m’étais apporté un livre, au cas où je sois capable de lire dans le train sans éjecter mes entrailles, mon 3DS, pour lorsque je serais tanné de lire, encore une fois, si j’étais capable de jouer sans bombarder le siège avant de morceaux d’estomac, et j’avais remplis mon iPod de livres audio, dans les circonstances où je perdrais le combat et que je devrais fixer mon reflet dans la fenêtre du wagon pour stabiliser mes tripes. J’ai donc valsé d’éveillé à endormi jusqu’à Montréal, en écoutant Sherlock Holmes y aller de déductions ô combien évidentes lorsqu’on est Sherlock Holmes et qu’on doit se fier aux traces de pas sur le sol, car l’ADN n’a pas encore été découvert.


À la gare centrale, une visite au McDonald s’imposa, afin de déjeuner. Le bol de céréales de 5 :30 était loin, et j’avais besoin de prendre des forces pour le reste du voyage. Pas question que je me fasse voler en achetant de la nourriture hors prix dans le train!

Pour des fins d’archives, je vous laisse un petit compteur McDo ici dans le coin… Juste comme ça là… ça pourrait peut-être servir… on sait jamais…

dimanche, juin 05, 2016

Pèlerinage vers la divine (1)


Il y a une personne pour qui je me déplacerais aussi loin que mon budget me le permet. Une personne qui est l’incarnation même du showbiz, une chanteuse, actrice, conteuse de blagues, icône, royauté du divertissement, et cette personne n’est nulle autre que la légendaire et divine Bette Midler!!!!

Je laisse une pause aux lecteurs non quinquagénaires pour faire une brève recherche.
La sorcière avec les dents, vous connaissez sûrement la sorcière avec les dents.

Et lorsqu’il fut annoncé que la légendaire et divine Bette Midler amorçait sa première tournée en dix ans, suite à un remplacement de Céline pendant deux ans à Vegas au début de la décennie (spectacle que je suis allé voir, mais ça, c’est une autre histoire), et qu’elle allait faire un spectacle à TORONTO, je savais sept mois à l’avance ce que je faisais le 20 juin 2015 à 20h. Il n’était aucunement question que je manque cela!

J’ai donc acheté mon billet à la première heure de précommande et j’ai attendu pendant des mois, que le jouissif moment de divertissement se présente, en flattant le petit morceau de carton, qui était délicatement affiché sur le babillard de mon bureau. Je sais, je suis intense, mais comme énoncé précédemment, pour la légendaire et divine Bette Midler, il n’y a pas grand-chose que je ne ferais pas.

*

Quelques semaines avant le jour le plus important de ma vie, oui, futur mariage et future naissance de ma progéniture, vous avez de la compétition, je me suis mis sur le dossier de « comment je vais me rendre là, et où est-ce que je vais rester?! ». J’ai, bien entendu, sollicité l’aide de l’héritier pour les préparatifs du voyage, car, étant un voyageur expérimenté malgré son âge de poupon, il est très bon dans ce genre de choses, et il adore ça faire des transactions web.

Nous sommes venus à la conclusion que je ferais le voyage en train, et ce, malgré mon traumatisme lié aux trains, traumatisme que je vais vous exposer immédiatement.

Lorsque j’étais en première année, nous avons fait une sortie en train. Je ne me souviens pas du tout du trajet, il était sans importance, tout ce que je me souviens, c’est que j’avais vraiment soif. Vraiment. Et que lorsque la collation fut servie, elle était accompagnée de… lait au chocolat!
Je n’aime pas le chocolat.
Je n’avais jamais bu de lait au chocolat, et je n’ai pas aimé ça, pas du tout. Mais j’avais tellement soif! Je me forçais à prendre de petites gorgées, me créant ainsi un mal de cœur, et n’épanchant pas du tout ma soif…
Tel est mon traumatisme de train, qui, si on y pense vraiment, est plus un traumatisme de lait au chocolat, mais ça ne s’intègre pas aussi bien à l’histoire.

D’ailleurs, parlant de lait au chocolat, est-ce qu’il y a quelqu’un qui peut m’expliquer c’était quoi la mode y’a quelques années de boire du lait au chocolat après l’entraînement? Il y avait des annonces de ça partout! C’était genre, pu cool de prendre un shake, fallait que tu boives un lait au chocolat! Pourquoi pas juste du lait ordinaire? Était-ce juste pour le goût? Qu’est-ce qu’ils mettent dans le lait au chocolat pour le rendre si hot qu’il faut que tu en boives après ton sport? En tout cas, je comprends pas…

Donc oui, finalement, j’ai fait face à mes traumatismes d’enfance et j’ai réservé mes billets de train. Je suis une inspiration pour les générations futures. #IAmCaitlyn!

La prochaine étape fut le logis.

Mon mode standard de voyage est le mode « sur le bras » c'est-à-dire que normalement, ce sont mes parents qui paient. Je suis donc habitué à des chambres d’hôtel agréables. Rien d’extravaguant, nous ne sommes pas des habitués du Ritz, mais minimum des affaires Best-machin-truc. Toutefois, étant seul pour mon pèlerinage vers la légendaire et divine Bette Midler, et ayant un budget limité d’étudiant miséreux, je ne pouvais me permettre le luxe d’une chambre d’hôtel.

La seule consigne donnée à l’héritier fut : pas trop cher.

Il m’arriva avec… ose-je le dire… une auberge de jeunesse. Oui! Je sais! MOI dans une auberge de jeunesse! Encore mieux, dans une chambre à huit! J’aime ça le monde de toute façon…
Mais hey, ça coûtait des peanuts et c’était à dix minutes de marche de la gare de train, alors tsé, j’aurais été irraisonnable de choisir autre chose! Et de toute façon, à voir les réactions de moquerie de mon entourage, c’était devenu un petit défi personnel de « oui je suis capable d’aller là, cessez de rire de moi! »

Réservations imprimées et en main, j’attendis le grand jour…