C’est l’Halloween, on veut des bonbons! 


À chaque Fête, j’aime aller relire ce que j’ai écrit l’année précédente, pour me rappeler ce qui a été fait, et donc me guider sur ce qui peut être fait. Je vous invite à faire l’exercice vous-même!



Cette année, pour célébrer l’Halloween, je vais chez mon ami Lopez (anciennement connu sous le nom du sauveteur, pour les habitués de Contre le Bonheur) et on se tape un film d’horreur. C’est important de noter que par le passé, je me suis tenu excessivement loin des films d’horreur, car j’étais convaincu que mon imagination débordante ne serait juste pas capable de vivre avec le post-film d’horreur. J’étais persuadé que je me mettrais à voir des choses dans les ombres et entendre des bruits dans le silence. Toutefois, j’ai tenté l’expérience une fois avec Miss M, on a écouté Activités paranormales 2, et savez-vous, ça n’a pas été si pire. J’ai énormément apprécié le film. Miss M a dit que c’était un mécanisme de défense de ma peur, car je parlais beaucoup durant, mais bon, elle en sait quoi elle? Elle était cachée sous une couverture durant tout le film!

Vous comprendrez que mes connaissances cinématographiques de ce genre sont plutôt limitées. Je vous propose donc MA version de films d’horreur, parce qu’honnêtement là, les fantômes et les vampires, c’est juste cute.


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Un groupe d’étudiants universitaires se retrouve ensemble dans une pièce par un soir d’automne. Ils sont tous dans le même programme et ils ont… 3 examens en 2 jours!!

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Une jeune femme est censée aller rejoindre des amis en ville pour une fête. Alors qu’elle débarque de l’autobus, elle… manque de batterie sur son cellulaire!!

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Un homme commande dans un restaurant de fast-food. On lui apporte son repas, qui est caché dans un sac. Une fois rendu chez lui, il regarde et… il n’y a pas de paille dans le sac!!

Et en bonus, la suite :

Le même homme commande dans un autre restaurant. Il reçoit son repas et la caissière un peu mélangée lui demande de payer. Il commence sa transaction et… sa carte de fonctionne pas!!

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Une femme se réveille dans son lit. Encore endormie, elle ouvre son téléphone pour voir ce qu’elle a manqué durant la nuit et sur Internet elle voit… un spoiler de son émission favorite!

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Ouf! Je sais pas vous, mais moi ça me donne froid dans le dos des histoires comme ça! Je m’ennuie de mon innocente jeunesse où je me déguisais et je mangeais des bonbons!

Sur ce, bon Halloween à tous, soyez prudents si vous vous promenez dans les rues, et je compatis avec tous ceux dont le froid va solidement scrapper leur costume parce qu’il va falloir mettre des vêtements plus chauds en dessous.



Encore une fois, mon incapacité à prendre des décisions concernant la direction que prendra ce texte m’étouffe. (Faire des choix, ça n’a jamais été mon fort, des fois que je ne prendrais pas la bonne décision. Mort assurée.) Un post-it avec un nom, premièrement, quel gaspillage!! (Je suis une grande protectrice de l’environnement et des animaux.) J’ai passé plusieurs semaines à penser à ce que je pourrais écrire sur Maude. Mon hamster mental se faisait aller, mais pas tant que ça, car je pense qu’il souffre d’obésité. Enfin, celui qui devait s’occuper de ce projet semble l’être, parce que sa roue d’exercice n’a pas roulé. Puis, il y a environ une semaine, j’étais chez mes parents pour m’y ressourcer et il a essayé de s’activer. C’était le matin et Pop lisait sa Presse sur son iPad en déjeunant. Mom faisait brûler ses toasts sans gluten et moi je buvais tranquillement mon café en rêvassant…

- Pop qui ouvre ses courriels : Kin, Maude s’en va…
- (Hamster du projet Maude de Miss M : Maude, Maude, c’est qui ça Maude, faut que j’trouve dequoi de créatif à écrire là-dessus moi. )
- Mom : Bon, ça va encore faire partir l’avertisseur de fumée, maudit grille-pain. Maude a quoi?
- Pop : Cinquante mille dollars dans l’trou.
(Hamster projet Maude de Miss M : Je devrais peut-être envoyer des signaux de détresse, je ne comprends rien.)
Et puis c’est là qu’une vague d’anxiété est arrivée… MAUDE. Chaque fois que j’entendais ce nom, ça me faisait grimacer, mais l’obésité du hamster responsable de ce projet a fait que rien n’a avancé avant ce soir, samedi 22 octobre 9h47 du soir dans un Starbucks en Virginie.

Ma première idée a été d’écrire l’histoire d’une femme hyper occupée, la tête qui déborde de listes de tâches, d’appels à faire, de courriels à envoyer et qui, après une journée au bureau, ouvre finalement son agenda pour y trouver ce bout de papier avec le nom de sa fille inscrit dessus. HORREUR, Maude était restée dans l’auto toute la journée. Une de ces journées chaudes d’été où il fait 35 degrés Celsius à l’ombre, eurk. L’autre (UNE des autres) était de faire une description exhaustive de ce que Maude, une femme hautement dépressive, voyait en regardant par sa fenêtre embuée lors d’un matin pluvieux d’automne. Maude, c’était aussi le nom de sa fille décédée un an plus tôt. Mais je me suis ravisée, car finalement, j’aurais préféré faire un dessin de ma description… MY MY MY, ce doit être le mois d’octobre qui me donne ces idées noires.

Et puis, venez-vous, comme moi, de réaliser que j’ai réussi à ne pas prendre de décision concernant la direction de ce texte? (Ma vie est sauve une fois de plus, la mauvaise décision a été évitée de justesse!) Sur ce, je retourne à mon aventure pour trouver un endroit où dormir, car tous les hôtels sont pleins à craquer. Ce sera peut-être une nuit au stationnement du Wal Mart. Je vous raconterai peut-être mes péripéties dans une histoire prochaine, je n’ai rien décidé encore… (Vie sauve une fois de plus!)

Le post-it, le fameux petit bout de papier où l’on peut marquer une citation inspirante, un nom important, un numéro de téléphone, une liste d’épicerie, etc. Bref, il peut contenir autant de magies que de niaiseries. Offert dans une multitude de couleurs, il passe du vert au jaune au rouge. En cette saison d’automne, il me rappelle les feuilles d’arbres qui tombent. À moins de les collectionner, c’est important d’en décoller quelques-uns de temps en temps afin de les laisser tomber. Les niaiseries sont souvent faciles à classer, mais la magie n’a pas de contenant. Cette dernière est partout et ces petits bouts de papier sont ses confettis.

Alors quand mon ami est tombé sur ce post-it avec l’inscription de Maude, j’ai tout de suite fait un lien. Car pour certains, Maude est une niaiserie (bref, aucun sens pour eux) et pour d’autres, c’est de la magie (bref, un stage en Bolivie).

Lors de ce stage inoubliable, plusieurs personnes ont su marquer ma vie. Dont six femmes extraordinaires avec qui j’ai partagé de beaux moments. Le « beau » ne veut pas dire parfait, mais vrai. En cours de stage, chacune des stagiaires devait écrire un petit texte sur une autre stagiaire afin de renchérir nos perceptions. Voici donc La Maude, selon ma vision :

« C’est une petite (post-it) en hauteur, mais une grande dans notre cœur. Je me souviens de lui avoir écrit quelque chose comme ceci avant de partir : « petit papillon, j’ai hâte de m’envoler avec toi ! ». Et voilà que nous nous sommes envolées ! Je la remercie pour sa débrouillardise et sa discipline, deux qualités qui m’ont marquée pendant notre séjour en Bolivie. Elle ramène également les gens vers l’importance de l’entraide au sein d’un groupe, d’une communauté. Un bel exemple d’une future enseignante dévouée. Et que dire de son amour pour les enfants, c’est admirable. Je lui souhaite donc de continuer à répandre cet amour à travers le monde sans toutefois oublier d’aimer son enfant intérieur. Car la paix et l’amour commencent par soi. »


12 :41, l’homme venait d’arriver à l’abribus comme tous les mardi après-midi. À la même heure, à chaque mardi. Ok, je sais, je suis peut-être un peu paranoïaque, mais il n’était pas net du tout. Oui, il était comme exactement tous les fonctionnaires de la ville qui prennent exactement le même parcours pour se rendre sur la colline parlementaire, mais c’était ça son problème, il était trop pareil, comme si son apparence, son comportement, étaient trop étudiés.
C’est décidé, je vais m’assoir à côté de lui. Juste pour voir si mon instinct ne me ment pas. Il semble tellement de marbre. Il ressemble à un tueur à gage, construit pour le meurtre. Arrête voyons, tu ne peux pas penser ça. Ça n’existe pas dans la vraie vie des gens comme ça. Surtout pas dans notre ville….
Oh mon dieu, il ouvre sa mallette !!!! Il faut que je regarde à l’intérieur… Caliss, j’en étais certain. Il y a un fusil ! Un vrai fusil. Qu’est-ce que je vais faire. Il faut que je reste calme et que je pense à un plan.
Je n’ai même pas le temps de penser qu’il appuie sur le bouton arrêt. Il scanne les alentours de l’abribus à la recherche de sa cible (sûrement)
Mon stress était à son comble, je pense qu’il a repéré sa victime. Je suis déchiré entre regarder ou me tourner les yeux. Je sais qu’il va la tuer. Il étudie son crime depuis des semaines. J’ai vu son fusil dans sa mallette, c’est un tueur à gage. Au moment où j’ai pris la décision de regarder le meurtre. Le bus s’en va et le tueur est maintenant hors de ma vue. Au moins je sais ce qui va avoir en ouverture au télé-journal ce soir….
***
Au moment où le bus quitte, Paul rejoint Maude qui l’attendait sur le banc.
-          Tu vois Maude, je ne t’ai pas oublié aujourd’hui !
Il fouille dans sa mallette et sort un pense-bête avec Maude d’écrit dessus.
-          Je me suis acheté des pense-bêtes pour contrer mes petites oublies ! Tien voilà ton séchoir à cheveux. Tantôt quand j’ai ouvert ma mallette, je pense que la personne à côté de moi pensait que c’était un fusil. Ahah !
-          C’est vrai que tu as l’air d’un tueur à gage habillé comme ça

-          C’est mon costume de fonctionnaire Maude, un peu de respect
Hey!! Avez-vous vu les citrouilles et les courges chez votre épicier favori? C’est l’automne, on est en octobre! Et puisque nous sommes en octobre, c’est le moment de déterrer (non sans rappeler les zombies d’Halloween) le mois de la fiction! Oui, cet événement de 31 jours qui n’est pas du tout une façon pour moi de me délester de mes responsabilités d’écriture pour me concentrer sur d’autres projets, mais bien une collaboration avec tous mes amis et personnages récurrents de Contre le Bonheur.

Le principe est fort simple, un papier retrouvé par terre lors d’une de mes nombreuses marches sert de point de départ pour une courte nouvelle littéraire. Tout le monde part du même papier, sans autre direction qu’« Écris un texte inspiré de ça. » et on voit ce que ça donne tout au long du mois.

C’est cool hein!!! (je viens de manger un biscuit et je suis sur un high de sucre, veuillez m’excuser l’exclamation)

Je vous encourage à participer avec nous, pour le plaisir d’écrire!

Cette année, l’inspiration est ce post-it :


Très simple, mais en même temps si complexe!

Je me lance cette semaine, bon mois de la fiction à tous!

*

L’homme était recroquevillé sur une petite chaise, ses genoux frottant presque son menton. Ses mains courtes et larges manipulaient avec maladresse la minuscule théière de porcelaine. Il versa un filet de thé dans chacune des quatre tasses déposées sur la table blanche.

« On m’a toujours dit que je devrais cesser ce rituel », marmonna-t-il en  remplissant la dernière tasse. « C’est démodé et c’est du déjà vu! » exagéra l’homme, en gesticulant d’une main.

Il déposa la théière et fixa sa tasse.

« C’est juste que… j’ai toujours aimé la monarchie », ricana-t-il. « Vous savez, prendre le thé à quatre heures, avec des petites sucreries… »

Il leva la tête.

« Bon, de quoi pourrions-nous parler aujourd’hui? »

Devant lui, trois fillettes, attachées, bâillonnées, terrifiées. Sur chacune de leur poitrine était collé un papier avec un nom, sans doute le leur, ou celui qu’il leur avait donné.

« Pas d’idée… Sarah? »

La fillette aux cheveux blonds pleurait silencieusement, les yeux fermés.

« Juliette? »

La fillette au chandail rouge avait la tête baissée et le fuyait du regard.

« Et toi… » Il s’approcha pour mieux lire le papier « …Maude. Qu’en penses-tu? »

La fillette, ses grands yeux chocolat plein d’eau, était immobile. Il soupira et se frotta les yeux à deux mains.

« C’est vraiment tannant. Je sais que si je vous enlève votre bâillon vous allez crier, mais on ne peut pas prendre le thé sans avoir de discussion! »

Il se leva, faisant tomber sa chaise du même coup et se rua vers le coin de la pièce. Il fouilla dans une pile de magazines et revint lentement à table, la tête enfouie dans les pages qui défilaient.

« Ici! » Dit-il en montrant une photo aux fillettes. « Vous voyez, les gens rient et discutent autour de la table avec leur thé! Ici c’est la duchesse… Ici c’est la Reine! Est-ce que tu aimerais être une reine? »

Maude, les sourcils haussés, les yeux grands ouverts, fixa l’homme sans bouger.

« Ah! C’est vrai! À votre âge vous voulez être des princesses, non? Voudrais-tu être une princesse Maude? »

La fillette hocha la tête timidement.

« C’est charmant », sourit l’homme. « Mais savais-tu que la monarchie c’est dans le sang?  Il faudrait voir ton sang il est comment pour savoir si tu peux être une princesse… Il est comment ton sang?»

Il ramassa un vieux couteau qui était déposé à côté de sa tasse.

« Est-ce que tu as le sang d’une princesse Maude? »
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