Maude - Paxton

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Hey!! Avez-vous vu les citrouilles et les courges chez votre épicier favori? C’est l’automne, on est en octobre! Et puisque nous sommes en octobre, c’est le moment de déterrer (non sans rappeler les zombies d’Halloween) le mois de la fiction! Oui, cet événement de 31 jours qui n’est pas du tout une façon pour moi de me délester de mes responsabilités d’écriture pour me concentrer sur d’autres projets, mais bien une collaboration avec tous mes amis et personnages récurrents de Contre le Bonheur.

Le principe est fort simple, un papier retrouvé par terre lors d’une de mes nombreuses marches sert de point de départ pour une courte nouvelle littéraire. Tout le monde part du même papier, sans autre direction qu’« Écris un texte inspiré de ça. » et on voit ce que ça donne tout au long du mois.

C’est cool hein!!! (je viens de manger un biscuit et je suis sur un high de sucre, veuillez m’excuser l’exclamation)

Je vous encourage à participer avec nous, pour le plaisir d’écrire!

Cette année, l’inspiration est ce post-it :


Très simple, mais en même temps si complexe!

Je me lance cette semaine, bon mois de la fiction à tous!

*

L’homme était recroquevillé sur une petite chaise, ses genoux frottant presque son menton. Ses mains courtes et larges manipulaient avec maladresse la minuscule théière de porcelaine. Il versa un filet de thé dans chacune des quatre tasses déposées sur la table blanche.

« On m’a toujours dit que je devrais cesser ce rituel », marmonna-t-il en  remplissant la dernière tasse. « C’est démodé et c’est du déjà vu! » exagéra l’homme, en gesticulant d’une main.

Il déposa la théière et fixa sa tasse.

« C’est juste que… j’ai toujours aimé la monarchie », ricana-t-il. « Vous savez, prendre le thé à quatre heures, avec des petites sucreries… »

Il leva la tête.

« Bon, de quoi pourrions-nous parler aujourd’hui? »

Devant lui, trois fillettes, attachées, bâillonnées, terrifiées. Sur chacune de leur poitrine était collé un papier avec un nom, sans doute le leur, ou celui qu’il leur avait donné.

« Pas d’idée… Sarah? »

La fillette aux cheveux blonds pleurait silencieusement, les yeux fermés.

« Juliette? »

La fillette au chandail rouge avait la tête baissée et le fuyait du regard.

« Et toi… » Il s’approcha pour mieux lire le papier « …Maude. Qu’en penses-tu? »

La fillette, ses grands yeux chocolat plein d’eau, était immobile. Il soupira et se frotta les yeux à deux mains.

« C’est vraiment tannant. Je sais que si je vous enlève votre bâillon vous allez crier, mais on ne peut pas prendre le thé sans avoir de discussion! »

Il se leva, faisant tomber sa chaise du même coup et se rua vers le coin de la pièce. Il fouilla dans une pile de magazines et revint lentement à table, la tête enfouie dans les pages qui défilaient.

« Ici! » Dit-il en montrant une photo aux fillettes. « Vous voyez, les gens rient et discutent autour de la table avec leur thé! Ici c’est la duchesse… Ici c’est la Reine! Est-ce que tu aimerais être une reine? »

Maude, les sourcils haussés, les yeux grands ouverts, fixa l’homme sans bouger.

« Ah! C’est vrai! À votre âge vous voulez être des princesses, non? Voudrais-tu être une princesse Maude? »

La fillette hocha la tête timidement.

« C’est charmant », sourit l’homme. « Mais savais-tu que la monarchie c’est dans le sang?  Il faudrait voir ton sang il est comment pour savoir si tu peux être une princesse… Il est comment ton sang?»

Il ramassa un vieux couteau qui était déposé à côté de sa tasse.

« Est-ce que tu as le sang d’une princesse Maude? »


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