Bouh!
Haha! Je vous ai encore fait peur! J’avais fait la même chose il y a quelques années et vous avez encore pogné… ah lala! C’est si facile.
C’est l’Halloween aujourd’hui! Pendant un bout c’était un peu comme un concours, on se demandait ce qui arriverait en premier : l’Halloween, l’hiver, ou ma dépression saisonnière! Mais finalement, à la grande surprise de tous, c’est l’Halloween qui ressort gagnante de tout ça.
Dans les années passées, à cette période je vous ai proposé, en 2014, des façons de vivre une Halloween en toutequiétude. En 2015 c’était un poème un peu lugubre à la Poe. En 2016, des synopsis de « vrais » films d’horreur. En 2017, l’année a été assez épeurante pour moi, avec mon examen professionnel, la rédaction de mon essai de maîtrise et le déménagement de l’héritier, que je n’ai pas souligné l’Halloween.
En 2018, malgré l’année des grands changements, je reviens à la plus grande tradition de Contre le Bonheur, c’est-à-dire : une liste et un poème!
Cette année, je vous propose des conseils pratiques sur quoi faire avec vos citrouilles. Oui, l’automne on trippe sur les courges, autant que Magnotta trippe sur les gars et moi je dis tant mieux! C’est important les traditions, surtout quand elles incluent des couteaux et de la colle blanche. Mais le problème avec ça, c’est qu’est-ce qu’on fait avec ça une fois que c’est fait? 

Voici donc quelques suggestions :
Catégorie « c’est la base »
-Faites rôtir les graines que vous aurez méticuleusement séparées de la chair après avoir vidé le contenu de votre citrouille, démontrant que vous avez toutes les aptitudes comportementales pour devenir tueur en série.

Catégorie « encourageons la violence »
-Laissez votre vieille citrouille sur le bord de la rue. Vous permettrez ainsi à un jeune en crise anarchique parce qu’il écoute trop Hubert Lenoir de se défouler. De plus, c’est biodégradable, alors ça va nourrir votre terrain, et votre pelouse n’en sera que plus jolie au printemps. Avis aux jeunes anarchiques en revanche, c’est important de laver vos bottes si vous pilez sur la citrouille. Je respecte beaucoup trop le concept de la botte pour vous permettre de les salir sans les laver ensuite!

Catégorie « ok, c’est peut-être intense »
-Prenez le contenu de votre citrouille et mettez le dans un sac ziploc. Ensuite, parlez ouvertement de la liposuccion de votre « ami/e » en disant, ah oui, faudrait que j’aille jeter ça, en tassant votre sac. C’est sensiblement la même couleur, les gens n’y verrons que du feu.

Catégorie « veux-tu participer à une expérience? »
-Allez voir un ami, voisin, collègue de travail avec votre vieille citrouille et demandez-lui s’il veut participer à une expérience, pour la Science. Règle générale, les gens sont impressionnés quand on parle de la Science. Si la personne répond oui, laissez la citrouille là et partez. Si elle vous demande ce que vous faites, dites-lui que votre étude s’intéresse au processus de décomposition des courges, que vous allez revenir dans deux semaines recueillir les commentaires.

Catégorie « j’ai pas rien que ça à faire moé! »
-Calissez-la aux vidanges!


Et maintenant, un poème intitulé Deux courges :
J’ai acheté deux courges comme décoration
Elles sont sur mon îlot, vu sur mon balcon
C’est mon effort automnal
Même si devant ma fenêtre, les feuilles meurent et tombent en rafales
Alors dans le fond, pourquoi fais-je des efforts
Quand rien n’arrête le long chemin vers la mort

Cet été j’ai déménagé dans un appartement pas mal plus grand que mon ancien. J’avais donc besoin de beaucoup plus de meubles que ce que j’avais en ma possession.
Je ne dirai pas que j’ai pratiquement doublé de superficie, mais presque.
Alors bien entendu, je passe ma vie sur le chemin entre mon chez moi et le IKEA. Parce que monter des meubles, c’est comme faire des blocs lego grandeur nature, et je pense que c’est plus socialement accepté pour un gars de mon âge de monter des meubles que des lego. Et surtout, le meuble sert à ranger des choses… comme des lego. Donc le meuble est plus important.
J’étais donc en train de me monter un sympathique meuble de télé que je m’étais procuré.
On était un dimanche, l’automne s’annonçait. J’avais mis de la musique sur ma tv, et je tentais d’aller chercher l’énergie que j’avais dans mon enfance lorsque je montais des lego. Ok, on sort le plan. Ok, on arrange nos pièces. Ok, on sort nos outils.
Puisqu’on était dimanche, j’allais souper au manoir pour le souper familial hebdomadaire. Je me suis donc dit, je vais essayer de monter le meuble dans l’après-midi avant de partir.
Cogne, cogne, visse, visse, je n’avais pas trop de difficultés jusqu’à ce que j’arrive à un ensemble de vis qui n’étaient pas coopératives.
Je me lève, et je commence à visser debout, en mettant tout le poids de mon corps vers le bas pour faire entrer la vis dans le trou. Et là, malheur, la vis glisse et me perce le doigt.
Bon, ok, je dis « perce le doigt », ça s’est mis à saigner, mais je n’avais pas un trou bord en bord là. Je crois toutefois qu’il ne faut pas diminuer l’intensité de la blessure pour autant. J’aurais pu mourir… ça aurait été très long, très très long, mais j’aurais probablement pu mourir. D’ailleurs, je pense qu’un jour je vais mourir, et personne ne pourra conclure hors de tout doute raisonnable que ce n’était pas à cause de ce sérieux accident.
Donc, mon index saigne juste en haut de la dernière jointure, mais malheur, n’ayant même pas de meuble de télé, j’ai encore moins de plasteurs (prononcé avec une bouche en rond sur le son « eur ») chez moi! Oui, j’ai un drôle d’ordre de priorité d’achat. Je vous assure toutefois que j’ai du papier de toilette et des essuie-tout en ma possession. Je peux être propre, je ne peux seulement pas me blesser. C’est simple. Ça te force à être prudent quand tu sais que tu ne pourrais pas te soigner. Je suis tellement casse-cou tsé.
J’éponge le sang, mais malheur, la plaie béante me regarde en coule toujours quatre secondes plus tard. Grâce aux films et émissions de télé que j’ai écoutés durant ma vie, je me rappelle que pour stopper le sang, il faut mettre de la pression.
Je commence donc à crier après mon doigt : Ok, là il faut que t’arrêtes de saigner, sinon je vais mourir, et tout le monde va être malheureux, et faut que t’aille fait ça pour dans 10 minutes sinon tu perds ta job!
La pression psychologique ne fonctionnant pas, je me tourne vers la pression physique, et… je plis mon doigt. BAM!
Je regarde mon doigt plié et je me questionne sur la quantité de pression qu’il peut soutenir avant de se réparer. Je me dis que cinq secondes c’est probablement ennnnnn maaaasse! Je déplie donc mon doigt, le sang recommence à couler. Je le rééponge et je… replis mon doigt à nouveau.
Compte tenu de mon nouvel handicap, je ne peux définitivement plus travailler et il arrive 16h. Je m’habille donc, avec neuf doigts, et je prends la route vers le manoir, pour vampiriser une autre ressource à mon arrivée, soit, un plasteur.
Mais étant donné mon départ hâtif, je ne prends pas les plats en verre de mes parents que j’avais en ma possession.
Après souper, lorsque ma mère me donne des restants pour mon dîner du lendemain (gentille maman), ne lui ayant pas rapporté ses plats, je dois diviser les multiples composantes du repas dans trois plats différents.
Et c’est donc pourquoi j’avais autant de plats dans mon lunch le lendemain.
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