dimanche, octobre 14, 2018

Pourquoi j'avais autant de plats dans mon lunch


Cet été j’ai déménagé dans un appartement pas mal plus grand que mon ancien. J’avais donc besoin de beaucoup plus de meubles que ce que j’avais en ma possession.
Je ne dirai pas que j’ai pratiquement doublé de superficie, mais presque.
Alors bien entendu, je passe ma vie sur le chemin entre mon chez moi et le IKEA. Parce que monter des meubles, c’est comme faire des blocs lego grandeur nature, et je pense que c’est plus socialement accepté pour un gars de mon âge de monter des meubles que des lego. Et surtout, le meuble sert à ranger des choses… comme des lego. Donc le meuble est plus important.
J’étais donc en train de me monter un sympathique meuble de télé que je m’étais procuré.
On était un dimanche, l’automne s’annonçait. J’avais mis de la musique sur ma tv, et je tentais d’aller chercher l’énergie que j’avais dans mon enfance lorsque je montais des lego. Ok, on sort le plan. Ok, on arrange nos pièces. Ok, on sort nos outils.
Puisqu’on était dimanche, j’allais souper au manoir pour le souper familial hebdomadaire. Je me suis donc dit, je vais essayer de monter le meuble dans l’après-midi avant de partir.
Cogne, cogne, visse, visse, je n’avais pas trop de difficultés jusqu’à ce que j’arrive à un ensemble de vis qui n’étaient pas coopératives.
Je me lève, et je commence à visser debout, en mettant tout le poids de mon corps vers le bas pour faire entrer la vis dans le trou. Et là, malheur, la vis glisse et me perce le doigt.
Bon, ok, je dis « perce le doigt », ça s’est mis à saigner, mais je n’avais pas un trou bord en bord là. Je crois toutefois qu’il ne faut pas diminuer l’intensité de la blessure pour autant. J’aurais pu mourir… ça aurait été très long, très très long, mais j’aurais probablement pu mourir. D’ailleurs, je pense qu’un jour je vais mourir, et personne ne pourra conclure hors de tout doute raisonnable que ce n’était pas à cause de ce sérieux accident.
Donc, mon index saigne juste en haut de la dernière jointure, mais malheur, n’ayant même pas de meuble de télé, j’ai encore moins de plasteurs (prononcé avec une bouche en rond sur le son « eur ») chez moi! Oui, j’ai un drôle d’ordre de priorité d’achat. Je vous assure toutefois que j’ai du papier de toilette et des essuie-tout en ma possession. Je peux être propre, je ne peux seulement pas me blesser. C’est simple. Ça te force à être prudent quand tu sais que tu ne pourrais pas te soigner. Je suis tellement casse-cou tsé.
J’éponge le sang, mais malheur, la plaie béante me regarde en coule toujours quatre secondes plus tard. Grâce aux films et émissions de télé que j’ai écoutés durant ma vie, je me rappelle que pour stopper le sang, il faut mettre de la pression.
Je commence donc à crier après mon doigt : Ok, là il faut que t’arrêtes de saigner, sinon je vais mourir, et tout le monde va être malheureux, et faut que t’aille fait ça pour dans 10 minutes sinon tu perds ta job!
La pression psychologique ne fonctionnant pas, je me tourne vers la pression physique, et… je plis mon doigt. BAM!
Je regarde mon doigt plié et je me questionne sur la quantité de pression qu’il peut soutenir avant de se réparer. Je me dis que cinq secondes c’est probablement ennnnnn maaaasse! Je déplie donc mon doigt, le sang recommence à couler. Je le rééponge et je… replis mon doigt à nouveau.
Compte tenu de mon nouvel handicap, je ne peux définitivement plus travailler et il arrive 16h. Je m’habille donc, avec neuf doigts, et je prends la route vers le manoir, pour vampiriser une autre ressource à mon arrivée, soit, un plasteur.
Mais étant donné mon départ hâtif, je ne prends pas les plats en verre de mes parents que j’avais en ma possession.
Après souper, lorsque ma mère me donne des restants pour mon dîner du lendemain (gentille maman), ne lui ayant pas rapporté ses plats, je dois diviser les multiples composantes du repas dans trois plats différents.
Et c’est donc pourquoi j’avais autant de plats dans mon lunch le lendemain.

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