J’ai reçu une lettre de la
fabuleuse compagnie de gestion qui gère mon bloc cette semaine m’avisant qu’à
la suite de la légalisation du cannabis, ils modifiaient mon bail pour ajouter
la clause de « T’as pas le droit de fumer du pot... pas le droit… nulle part…
pas en dedans, pas sur ton balcon… nulle part… fuck you! »
Bon ok, je paraphrase, parce que
le langage légal est un peu ennuyant, et votre divertissement est ma première
priorité (à part faire ma vaisselle… Je me suis récemment forcé à être à jour
dans ma vaisselle, et je me porte vraiment mieux depuis. Terminées les
montagnes sur mon comptoir! Donc, après ma vaisselle, votre divertissement est
ma première priorité).
En lisant cette lettre, mon
esprit s’est mis à errer, et je me suis dit : SI je fumais du pot dans mon appartement, admettons que la
règle n’existait pas ou que j’avais fait ça avant de recevoir la lettre, SI je fumais du pot, ça pourrait
avoir l’air de quoi comme histoire?
Voici donc cette histoire
totalement hypothétique.
Probablement que ça aurait eu
lieu en fin de semaine passée avec mon ami Lopez (aussi connu sous le nom du
sauveteur). Probablement que depuis l’annonce de la légalisation on aurait
planifié notre soirée, on aurait choisi notre film vraiment absurde à regarder
gelés sur YouTube. Probablement qu’on aurait été déçus d’avoir des examens à
étudier la fin de semaine suivant la légalisation officielle et probablement
que la seule date possible aurait été durant la relâche.
Et là, j’imagine deux
choses : soit qu’on serait allés acheter le produit tous les deux, ou soit
juste moi, parce que Lopez aurait eu un empêchement, mettons que son char ne
serait pas parti, et le magasin fermerait bientôt. J’aurais donc dû braver la
pluie et le vent pour aller jusque-là tout seul.
Me connaissant, vu que je me sens
mal juste quand je suis dans une SAQ, je me serais senti encore plus malaisé
d’être dans une SQDC. J’aurais probablement dit des niaiseries au préposé qui
explique les différentes variétés, probablement quelque chose comme : « J’ai
aucune idée de ce que je veux ou de ce qui se passe ici. » Il m’aurait
sûrement répondu en essayant d’être drôle, mais ça n’aurait probablement pas
marché.
Ensuite, je serais allé devant un
comptoir pour voir les produits. Il n’y en aurait probablement pas eu beaucoup,
si on se fie à ce qu’on entend aux nouvelles. J’aurais posé des questions à une
dame, qui aurait été soit relativement peu informée, soit qui prendrait trop au
pied de la lettre la consigne de ne pas inciter la consommation. Et là, mon
malaise et son attitude se seraient combinés dans une conversation totalement
absurde du genre :
Moi – J’ai jamais fait ça et je
sais pas trop comment ça fonctionne. J’aimerais ça quelque chose de pas
compliqué là, le plus clé en main possible… genre pré-roulé…?
Dame – On n’a plus de pré-roulé…
Moi – Ok, vous avez quoi?
*Pause*
Dame – On a ça ici, c’est des
cocottes séchées, faut les égrainer…
Moi – Ok, avez-vous l’équipement
pour?
Dame – On a du papier, mais il
nous reste juste du long
Moi – Ok, mais c’est du papier…
j’imagine que je peux le couper?
Dame – Oh oui oui.
La trouvant fondamentalement
inutile, je tenterais probablement de couper la conversation en acceptant son
produit. J’espèrerais que le caissier soit plus aidant et qu’il m’expliquerait
quoi faire et utiliser. Après l’achat je serais probablement allé rejoindre
Lopez, qui aurait enfin fini par arriver. On serait allé se chercher à souper,
et on serait revenus chez moi.
Et là, n’ayant aucune idée ni
l’un ni l’autre, on serait allés sur internet pour savoir comment on roule ça
un joint, en espérant trouver des vidéos. On aurait soupé, et après le repas,
on se serait installés. Étant plus fonceur que Lopez, qui serait sûrement en
train d’éteindre des lumières pour pas qu’on se fasse voir, malgré toute la
légalité de la chose, j’aurais fait le premier joint, probablement tout croche.
On serait ensuite sortis sur mon balcon, au vent et la pluie, et la flamme de mon
briquet long à chandelle se serait constamment éteinte à cause de la météo. On
aurait probablement été incapables d’allumer le joint, donc ça aurait sûrement
fini qu’un serait entré en dedans avec le briquet, et celui dehors aurait entré
sa main en dedans pour que l’autre l’allume. On se serait alternés comme ça une
puff à la fois, tels les deux incompétents que nous sommes. Après une heure à
douter de la présence d’un effet, on en aurait probablement roulé un deuxième.
Cette fois-là, ça aurait probablement été Lopez qui l’aurait fait, après qu’on ait
réécouté les vidéos. J’imagine que la deuxième fois on aurait été meilleurs, et
que notre joint aurait eu plus d’allure. Il aurait probablement fallu refaire
notre gymnastique de porte-patio par contre, parce que la météo n’aurait pas
été plus clémente. Après, j’espère que ça aurait fait effet, et qu’on aurait
vedgé sur mon divan.
Donc, ça serait probablement ça
qui se passerait si j’essayais de fumer du pot. Pour ce qui est des effets, je
ne peux dire. Probablement que Lopez et moi aurions été très zen et relaxés.
Ah oui, et j’aurais probablement
fait un genre de Bingo pot, avec les conséquences possibles à notre aventure.
Vous voyez ici une simulation dudit bingo, toujours à des fins de réalisme, car
tout ceci… n’est que suppositions…
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