lundi, juin 24, 2019

Percutant essai sur la hauteur de mon chevalet


Cette semaine, ma très chère amie Paquetville est venue passer une soirée créative chez moi. Ces soirées sont en train de devenir une tradition mensuelle et c’est, sans l’ombre d’un doute, ce qui nourrit le plus mon âme. Nous philosophons en écoutant de la musique et en s’adonnant à une activité artistique quelconque… c’est franchement la belle vie!

Mon projet pour cette soirée était de continuer une toile (que j’avais débuté lors de notre première soirée créative). En fait, j’avais besoin de Paquetville pour me donner un coup de pied métaphorique dans le derrière pour redémarrer mon feu créatif.

Lorsque je me suis installé, avec mon chevalet de table, ma palette, mes pinceaux, ma peinture et ma toile, Paquetville est restée surprise de la hauteur de la toile sur mon chevalet. En retournant celui-ci, je lui ai montré que j’avais modifié la hauteur du support inférieur. Je lui ai dit que je lui écrirais un essai de 300 mots expliquant pourquoi.

Voici cet essai.



Depuis que l’homme est homme, l’être humain naît, grandit et meurt. Comme disait Platon : « en toutes choses les extrêmes sont rares, les choses moyennes très communes ». Il arrive donc parfois, dans l’histoire humaine, que certains hommes franchissent cette commune moyenne et se logent, aux vues de l’histoire, dans cette zone restreinte de l’extrême. Nous penserons à Albert Einstein, à Stephen Hawkins, à David Bowie et à leur talent, leur génie, qui les ont rendus rares et peu communs.

Toutefois, parfois cette rareté revêt un caractère plus nuisible. En effet, John Rogan, du haut de ses huit pieds neuf pouces, deuxième homme plus grand de l’histoire, a développé de l’ankylose. Cette maladie a rigidifié ses articulations, l’empêchant de se tenir debout ou de marcher. Il a ainsi dû s’adapter, se promenant à l’aide d’un kart tiré par des chèvres. Comme disait Socrate : « ce qui fait l’homme, c’est sa grande faculté d’adaptation. »

Or, s’adapter demande parfois un travail mental supplémentaire. Certes, la résilience est une qualité bienvenue, mais une capacité de recul est primordiale si l’être humain veut évoluer, s’harmoniser avec son environnement.

Comme nous rappelle Antonine Maillet : « vu de trop près, le monde perd ses reliefs et la vie ses perspectives ». Il est donc parfois nécessaire d’ajuster l’angle de comment nous voyons le monde. Car ce n’est que lorsque nous modifions notre point de vue d’un élément que nous pouvons enfin le voir réellement pour ce qu’il est.

Il devient donc essentiel, pour toute personne voulant s’accomplir, de s’inspirer des géants qui ont bâti nos sociétés et s’adapter au monde qui nous entoure.

Voici donc pourquoi le support inférieur de mon chevalet était monté, parce que je suis grand, et j’étais rendu à travailler le bas de ma toile.


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