dimanche, novembre 16, 2014

Fofie universitaire (partie 1)

Une des joies de ma vie cette année fut le retour à l'école de mon amie Fofie. Premièrement parce qu'elle a enfin quitté son emploi qui la menait nulle part et qu'elle va maintenant s’épanouir en tant de femme merveilleuse, mais surtout parce que sa présence universitaire coïncide parfois avec la mienne et on se voit plus souvent que lorsqu’elle était attachée à son bureau!

Afin de célébrer la fin de sa première session, ou plutôt sa survie de première session, nous avons passé une journée palpitante ce printemps. Une journée folle, colorée, rocambolesque, intéressante, bref une journée à son image. Si ça avait été une journée à mon image, elle aurait été sarcastique, un peu désagréable, sombre et structurée. Voici la journée !!

Nous nous donnons rendez-vous pour déjeuner. Dans l’autobus, une mère vient s’asseoir devant moi avec son enfant, dont, à ce jour, j’ai des doutes sur la nature de ses gênes… J’irais pas jusqu’à dire qu’elle était déficiente, parce que ce serait scientifiquement irresponsable de moi de poser un tel jugement sans un microscope ou un doctorat, sauf qu’il serait aussi sociologiquement inacceptable de moi de dire que c’était une enfant de BS, mais tsé, mettons… En tout cas, elle avait les yeux très distancés, inspiration reptilienne, et elle mangeait un sac de fromage en crottes (qui fait squik, pas orange là) en ouvrant la bouche assez grande pour qu’on ne soit pas capable de distinguer ses petites dents de bébé des morceaux de fromage… C’était un gâchis total. À leur arrêt, la mère, qui possédait fièrement une grosse face et une ligne de sourcils vraiment trop mince, la prend par le bras, mais pas juste « viens ma belle, je vais te guider vers la porte, et ensuite nous pourrons passer une journée mère et fille très fonctionnelle »… La fille ne touche pas par terre! Elle flotte à un pouce du sol, le bras bien tendu vers le haut, l’autre qui tient son sac de fromage, elle a un énorme sourire, et un morceau de fromage de collé sur la joue. Non, deux morceaux de fromage de collés sur la joue. Elles sortent de l’autobus, et je commence immédiatement la prise de note pour une future histoire…

Au resto, je prends place et attends mon amie, qui arrive quelques minutes après moi, le teint floridien, toujours d’une beauté surhumaine. Elle me dit : « Est-ce que tu veux planter des fleurs avec moi aujourd’hui ? » « Ouais, pourquoi pas ! », lui réponds-je. 

Nous mangeons, elle me raconte son voyage et toutes les sordides péripéties qui lui sont arrivées, parce qu’elle a le karma de Mr. Bean et qu’il lui arrive toujours n’importe quoi. Après le repas, nous partons en direction de la quincaillerie du coin afin d’acheter le matériel nécessaire pour s’occuper de ses boîtes à fleurs.
-Il me reste des graines de l’année passée.
-As-tu des pots pour les partir ?
-On en achètera.
-Ou bien, t’as pas des cartons d’œufs ?
Et là je ne me souviens plus qui a eu l’idée, mais tout ce que je sais, c’est que Fofie et moi on se met à fouiller dans les bacs de récupération des gens alors que nous nous rendons au magasin. C’est un peu inspiration itinérante, mais quand même, on a trouvé deux cartons de douze œufs, donc vingt-quatre fleurs mes amis ! Dans un contexte d’effort budgétaire, nous méritons sûrement une médaille, sûrement.

Pour savoir ce que nous avons fait avec ces cartons, vous devrez revenir la semaine prochaine, pour la suite !
Je sais, c’est si cruel de quitter sur un suspense tel !

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