Ça me fait un très grand plaisir de vous annoncer la sortie de mon nouvel EP baptisé "Anarchie".
Ce projet a une place bien spéciale dans mon coeur, car il est non seulement mon premier recueil à contenir des chansons en français, mais aussi il est mon premier projet musical enregistré en partie dans mon studio maison chez moi.

Et pour mon coeur de comptable, un studio maison et une saine gestion des coûts, ça me donne la chair de poule!

Bien entendu, ce projet n'aurait jamais été autre chose que quelques chansons accompagnées de piano poche sans le travail de maître de mon ami Marc-P. Fortin. Ses arrangements et sa sorcellerie de studio ont ajouté une valeur exponentielle à mes petites histoires sombres.
Merci aussi à J. ma muse à temps partiel et photographe, grâce à qui, j'ai Ô combien d'attitude sur ma pochette.

Les liens pour vous procurer l'EP sont dans la section "Liens", à droite. J'espère que vous écouterez et apprécierez.
Les informations sur la suite de l'aventure vous seront transmises au moment opportun.

Merci beaucoup
Paxton

Il était une fois un pays lointain.
Dans ce pays, on peignait toujours à l’huile.
C’était une question historique, les ancêtres des ancêtres avaient toujours peint à l’huile, c’était devenu le médium officiel du pays.


Un soir, lors du vernissage, dans une galerie d’art, d’un jeune artiste émergeant, un homme d’affaires assez populaire interrompit le discours d’ouverture du peintre en criant: « À l’huile svp! » Cela causa un certain malaise dans la salle, car voyez-vous, l’exposition du jeune peintre avait été réalisée totalement à l’acrylique.

Celui-ci interrompit son discours, et demanda à l’homme d’affaires de répéter.

« À l’huile svp! Vous n’avez pas une toile peinte à l’huile quelque part? »

Le peintre fut pris légèrement par surprise. Le contenu de l’exposition avait été annoncé plusieurs jours auparavant. De plus, c’était connu qu’il préférait travailler à l’acrylique plutôt qu’à l’huile.

-Je ne comprends pas vraiment pourquoi vous me posez cette question monsieur, répondit-il. N’êtes-vous pas familier avec mon travail?

-Non, je ne vous connais pas, mais je suis d’avis que vous devriez peindre à l’huile plutôt qu’à l’acrylique. C’est notre médium officiel, c’est important de le respecter et de le protéger.

-Savez-vous pourquoi j’utilise l’acrylique plutôt que l’huile monsieur?

-Probablement pour la popularité, c’est à la mode l’acrylique!

-Je ne vous cacherai pas, monsieur, que j’y pense un peu, à la popularité comme vous dites, bien que je préfère voir ça comme répondre à une demande du marché, après tout, j’aimerais pouvoir vivre de mon art un jour. Mais je le fais surtout parce que j’aime travailler l’acrylique. Elle se travaille très facilement, sèche vite. Je peux donc superposer des couches de couleurs plus rapidement. Elle ne craque pas, je peux faire des œuvres aux médiums mixtes, avec du pastel, par exemple.

-L’huile aussi est bonne…

-Oui, l’huile a ses caractéristiques propres à elle. Elle sèche plus lentement, permet des mélanges, etc. J’ai déjà essayé, et j’essaie encore de temps en temps, mais je trouve que j’ai plus d’affinités avec l’acrylique, monsieur, que ce soit notre médium officiel ou non. À la base, c’est une question de travailler le médium.

-Je trouve cela regrettable que vous n’encouragiez pas notre culture…

-Vous savez monsieur, l’huile, l’acrylique, ce ne sont que des outils, au même titre que mes pinceaux. Si vous voulez faire des critiques sur l’art, ne croyez-vous pas qu’il serait plus intéressant et important de s’attarder au contenu de ma toile plutôt qu’à la peinture que j’ai utilisée?
Bon, eh bien oui, comme d’habitude, je suis seul à la St-Valentin.
Mais je suis habitué, et même c’est parfait, car ça me permet de m’adonner à mon activité favorite de la St-Valentin, c'est-à-dire, m’asseoir chez moi, manger des cœurs à la cannelle et pleurer… parce que j’en mange trop en même temps et ça devient tellement fort!


Pour ceux et celles qui ne sont pas aussi chanceux que moi et qui n’ont pas d’activité fétiche, ou pire, qui sont en couple, voici une liste de suggestions, car vous savez le pouvoir érotique qu’ont les listes sur ma personne…

Catégorie « Je suis amer et je ne tolère pas ton bonheur »
-Aller au cinéma voir une comédie romantique, s’asseoir à côté d’un couple, et leur expliquer à la fin du film que l’amour est une illusion.

-Se promener en public et foncer sur les gens qui se tiennent la main pour briser leur poigne.

-Aller au restaurant et se faire asseoir à côté d’un couple. Entamer une conversation avec eux, et à la fin, leur dire : « je pense pas que ça va fonctionner vous deux… »


Catégorie « Trolling, niveau 100 »
-Messieurs, faire le tour des bijouteries, prendre une bague, la montrer à une cliente et lui demander si elle la trouve jolie. Si elle répond oui, crier « POURQUOI ELLE A DIT NON ALORS! » et sortir du magasin en trombe.

-Aller au restaurant et demander à la serveuse d’apporter des serviettes supplémentaires. Lorsqu’elle le fait, la demander en mariage. « Il n’y a jamais personne qui m’a apporté des napkins de cette façon-là. Je vois que tu serais le genre de femme qui s’occuperait bien de moi. Veux-tu m’épouser? » Points bonus si vous continuez la mascarade tout au long du souper et qu’elle finit par se faire changer de table.

-Repérer un couple au centre d’achat, aborder la personne du sexe opposé (ou du même sexe, laissez-vous aller!) en lui disant : « C’est qui ça? Tu m’avais dit que t’étais célibataire! Hier soir ça voulait rien dire pour toi? »


Catégorie « Non, je ne suis pas pathétique »
-Se faire un chemin de pétales de roses qui mène à un gros pot de crème glacée. Sortir de la pièce et y revenir trente secondes plus tard en feignant la surprise.

-S’écrire une lettre signée « de ton admirateur/trice secret/ète » relatant de vils actes sexuels que cette personne voudrait nous faire.

-Se regarder dans le miroir et se dire toutes nos qualités, qu’on mérite ce qu’il y a de mieux dans la vie, en essuyant les larmes et/ou en nettoyant le mascara qui coule.

Si vous êtes insatisfaits de la liste, vous pouvez toujours faire comme mon ami l’héritier et aller passer la fin de semaine à Londres, et par ricochet, me faire chier.
Va chier bro!  <3

Et bien entendu, ce ne serait pas une fête païenne si je ne terminais pas avec un charmant poème!

Être seul à la St-Valentin
Ou être seul le lendemain
Sérieux, ça change fucking rien
L’important c’est de se souvenir
Qu’on n’a pas d’avenir
Qu’on va tous mourir
Pis qu’on devrait en rire
Let’s go, bourre-la de chocolat
Champagne, resto et puis fourre-la
C’est pas une date c’est du bénévolat
Moi qu’est-ce que je fais pendant ce temps-là
Pas grand-chose, mais c’est ben mieux que ça
Parce que je suis tout seul
Pis je me fous de ta gueule
Chu chez moi pis criss chu ben
Parce qu’anyway la St-Valentin
Ça voudra pu rien dire demain

Disque hip-hop disponible en 2016
Paxton out!


Mon ami l’héritier m’a proposé d’aller patiner.
Car oui, en plus d’être la personne la plus cool au monde, il fut, dans sa jeunesse, un patineur de vitesse médaillé.
Moi, mes seuls trophées sont en plastique et viennent du Dollorama. J’en ai aussi un vieux de quilles que j’ai acheté au Village des Valeurs et un Oscar en plastique qu’une amie m’a rapporté d’Hollywood.
Oui, bon, j’ai une légère obsession sur les trophées là, on a tous des problèmes mentaux!

Donc, il veut aller patiner.
Du patinage récréatif bien sûr, pas du patinage de vitesse, je ne serais pas capable. Ou plutôt je serais encore moins capable, car je mets excessivement en doute mes habiletés de patin en général. J’ai fait ça deux fois dans ma vie, dont une fois où ma mère et son amie étaient de chaque côté de moi et me tenaient les bras et le fond de culotte. Ça doit faire vingt ans que j’ai pas mis la lame sur la glace…

Malgré ceci, je dois avouer que j’ai un certain désir de le faire. Ça ferait une activité agréable avec mon ami, mais aussi, et surtout, ça ferait une très bonne histoire à raconter.

Oui, il faut toujours avoir de bonnes motivations avant de se lancer dans la vie!

Mais bon, premier défi, me trouver des patins, car ÉVIDAMMENT, je n’en ai pas.

Je me suis donc mis à la recherche de patins sur Internet, usagés bien sûr, car je ne veux pas payer un prix de fou. Il est fort probable que lors de la séance de patinage, je vais me casser ou me couper un membre, alors tsé, n’investissons pas massivement pour un one-hit wonder.

Après plusieurs sites de petites annonces, j’ai réussi à en trouver une paire à ma taille. Parce que oui, étant un géant, je ne chausse pas du 9, ou les autres pointures qui pullulent. Obstacle de plus! (Tsé, quand dans la vie on ne veut pas écouter les signes là…)

Je me rends chez le gentil monsieur qui les vendait, il me les apporte et me dit :
-Je peux pas vous vendre ça, je viens de les prendre et ils ont cassé ici.
Il me montre la fente. Les patins sont en plastique, et ils ont dû sécher. Il y en a un qui est fendu dans le milieu à l’arrière, l’autre en haut.
-Je vais vous les donner, essayez-les. Si jamais ça fait, tant mieux.

Je reviens chez moi, et en mettant un pied dedans, le patin casse encore plus bas.

Ma première tentative est donc un échec, mais, étant donné que moi les signes de la vie, je n’écoute pas ça...


**
Une semaine plus tard, mon père, qui a jeté toute son énergie de retraité désespéré sur la quête du patin parfait, m’annonce qu’il m’en a trouvé une paire, dans mon budget. Nous allons donc dans un magasin de sport usagé.

Première constatation, je jure encore plus dans un magasin de sport usagé qu’un bébé dans un bar de danseuses. Il y a beaucoup trop de barbus aux cheveux longs, et malgré tout le glorieux de ma crinière, je ne peux pas concurrencer toute cette pilosité.

Deuxièmement, mon père parle au vendeur de comment il patinait « dans le temps », et à l’écouter parler, il vivait dans les Pierrafeu.
Aussi, il fait une obsession sur les « gros bas ». Il ne parle que de « gros bas ».
« La taille est tu correcte? Au pire il peut mettre des gros bas... »
« Moi dans mon temps, on mettait trois ou quatre paires de gros bas pis on allait dehors! »

Bref, j’achète les patins, nous allons les faire aiguiser au comptoir, et rendu à ce niveau, j’ai eu plus que mon quota, et je veux désespérément quitter. Malgré cela, mon père, insiste pour me faire vivre l’expérience complète.
-Viens voir, il est en train d’aiguiser tes patins. Regarde comment il fait.
-Si tu savais à quel point je m’en fous papa! Je pourrais te faire une liste des choses qui m’intéressent plus que de voir mes patins se faire aiguiser.

Je n’ai pas eu le temps de l’informer de la liste, mais à des fins d’archives, la voici :

-Le cycle menstruel d’Anne-Marie Losique.
-La combinaison de cadenas de George Laraque.
-Le nombre de carottes mangées par Oscar Peterson l’année de son décès.
-La quantité exacte de jelly bean qui rentrerait dans mon verre d’eau.
-Le code postal du Bonhomme Carnaval.
-Le tour de taille de DSK.
-Le numéro de couleur de la teinture du mari de Pauline Marois.
-Le nombre de post-its que ça prendrait pour me remplir la face.

Mais bon, mission accomplie, et vous l’aurez votre histoire de patinage…
Mais pas de vidéo!
J’ai passé très près de pouvoir vérifier moi-même la qualité du réseau WiFi de notre système carcéral. Parce que j’imagine qu’ils ont Internet dans les prisons... Je le sais pas vraiment, j’ai jamais écouté l’émission des femmes en prison là… comment ça s’appelle déjà… ah oui! Quel âge me donnez-vous avec Jean Airoldi! Alors n’ayant jamais écouté ça, je ne suis pas tant au courant des accommodations offertes aux criminels, mais selon les journaux, c’est comparable au penthouse du Hilton, il me semble.

En tout cas, trêve d’introduction là, j’ai failli en tuer trois cette semaine dans un de mes cours.
Et moi qui suis normalement si tolérant!

Elles étaient assises près de moi, c'est-à-dire près de l’endroit optimal en classe (à défaut de ne pas être au meilleur endroit, je m’y rapproche le plus possible) et elles ne CESSAIENT PAS DE PARLER.
Et elles disaient tellement n’importe quoi. Et FORT!


Elles se plaignaient de leur party du Super Bowl (parce que oui, c’est le Super Bowl ce soir, yeahhh! Masculité, testostérone, chicken wings!! YEAHHHH!), et lançaient des commentaires du genre :
« J’haïs ça quand quelqu’un qui connait rien rit de moi! »
« Ark, je l’aime même pas Katy Perry! »
« Moi quand c’est la mi-temps, je sors toujours de la pièce. »
Et l’une d’entre elles avait même sorti des phrases typiques de divers jeux de football et en apprenait quelques-unes par cœur pour pouvoir participer lors du match… #OnlyInAdmin

Vint ensuite le moment de faire un exercice en classe.

C’est peut-être mon âge ou le fait que j’ai fréquenté une école privée, mais j’ai toujours cru que les exercices en classe requéraient deux choses :
-le silence
-et faire le bâtard d’exercice!

Mais non, mes trois nouvelles meilleures amies préféraient se plaindre sur les sourcils de Cara Delevingne à la place et aussi sur le fait qu’elles ne savaient pas comment commencer ça ce genre d’exercice là, MALGRÉ LE FAIT QU’ON VENAIT D’EN FAIRE UN AVEC LA PROF!

J’étais incapable de travailler, je ruminais ma furie. J’ai voulu leur lancer mon efface. Chaque seconde je devais me retenir pour ne pas échapper un « est-ce que ça serait possible DE SE TAIRE! » Je me suis visualisé ouvrir une fenêtre et les lancer dehors, en prenant soin d’éviter les bancs de neige. Je me suis dit que si jamais il y en avait une qui mourrait là devant mes yeux, je serais probablement heureux. Je me suis alors demandé si ça faisait de moi une mauvaise personne. J’ai défini que non, puisqu’elles avaient clairement couru après.

Et le plus triste dans cette histoire, c’est que l’héritier ne serait même pas venu me voir en prison.
« Pas pour un meurtre » a-t-il dit.
Pff, mes amis ont trop de moral!
Présenté par Blogger.