Une fois par mois, je soupe avec mon père
à son fameux restaurant préféré, THE CHINA GARDEN. Après VALENTINE bien sûr pour
ses fameuses saucisses hot-dog et que dire du pain hot-dog bien grillé. Ce
n’est pas comme St-Hubert, mais ils ont aussi une très bonne salade de chou
pour faire oublier le tout. Mais bon, ça sera pour la prochaine St-Valentin
entre père et fille. Cette image me rappelle vaguement un film des années 1990
où les pères divorcés allaient chercher leurs enfants au McDonald du coin. Il
faut croire que ce film l’a inspiré…
Revenons au CHINA GARDEN !!! On y
mange le meilleur chinois au Québec…c’est drôlement dit, mais oui Papa !
Comme toujours, il vient me chercher dans
le ghetto vers 17h30 avec les portes barrées de sa voiture en me rappelant
qu’il connaît des « gars » dans la police. Merci Papa ! Un jour
je vais me mettre un sac d’épicerie sur la tête et lui brandir une baguette de
pain en criant : haut les mains !!! Pourquoi pas une petite montée de
lait avant le repas…non ce n’est pas nécessaire. Je vis mes plus beaux moments
de complicité avec mon père depuis des années. J’embarque dans la voiture
rapidement, barre la porte et pense à aller manger mon chinois (dit de
même) comme une bonne grande fille.
Une fois arrivés dans le stationnement du
restaurant, la cassette recommence. Wow, il a beaucoup de monde ce soir. Tu
trouves Papa ? Oh oui, c’est un des premiers restaurants chinois ouvert au
Québec et c’est toujours aussi populaire… Une fois à l’intérieur, nous sommes
comme d’habitude seulement 10 personnes dans la vaste salle à manger munie
d’une tapisserie couleur coquille d’œuf
sur les murs. Avec le brun des nouilles chinoises, du riz et des
eggrolls, par chance qu’il y des petites lampes rouges qui égaillent le tout.
Sans oublier la fameuse statue Bouddha.
Ah ce sacré Bouddha, une chance qu’il est
là. Assis à côté de mon père bedonnant avec sa tête en pois chiche, on dirait
deux frères. L’un d’eux a simplement oublié de sourire à la vie. Mon père se
voit comme un combattant. Moi, sa fille, je lui dis de lâcher les armes et de
regarder comment Bouddha lui ressemble. Qu’il a simplement oublié son lien de
famille avec la bipolarité. Et là, j’ai droit à son sourire. Voilà
pourquoi je suis ici avec lui.
Retour au concret, je vais prendre le #67
avec une soupe Wong Tong en entrée. Le petit bonheur de commander sans même
regarder le menu. Et ça va plus vite…
Une fois nos repas et nos liqueurs consommés pour oublier la quantité de sel
absorbé, je me rappelle le merveilleux goût des légumes verts. Ah mes amis
concombre et brocoli, on se voit demain…Tu as bien mangé Audrey, comme toujours
Papa ! N’oublie pas de prendre un petit bonbon aux fruits. Comment finir
ça en santé.
Et comme toujours, je suis aussi triste de
quitter…sans biscuit chinois. THE restaurant chinois sans message pour me
réconforter et croire en la vie. Au moins, mon père est là pour me rappeler de
toujours barrer la porte de mon appartement quand je reviens chez moi, car le
monde est dangereux. Merci Papa je t’aime ! Le lendemain matin, je mange
mon bagel fromage à la crème en me rappelant que la vie est belle. Que ces
voyages en Chine seront probablement dans mes plus beaux souvenirs avec mon
père. Que de le voir assis à côté de Bouddha qui rit de cette ironie, c’est
aussi ça la vie.
Fidèle à toi-même Babe! J'adore comment tu as incorporé les éléments de la liste!
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