Cette semaine, j’ai été
confronté à une grande remise en question de ce que je croyais être vrai. C’est
un processus qui a commencé il y a un peu plus d’un an, avec quelques
questions, quelques changements, qui m’ont fait penser que peut-être les choses
allaient être différentes. Mais tout cela a culminé en un grand traumatisme
mardi.
Je ne sais plus quelle est ma
pointure de souliers!
Et pour ceux qui pensent que
je dramatise, vous essaierez de changer une information sur votre corps que
vous croyez depuis des années! Si je vous disais que vous mesurez en fait un
pouce de moins que ce que vous avez toujours cru, vous vivriez un grand
traumatisme vous aussi!
J’ai toujours pensé que je
chaussais du 11. Par contre, l’hiver passé, lorsque je me suis acheté des
grosses bottes Sorel, mystère, c’était les 12 qui me faisaient. Ce printemps,
des espadrilles de course, des 12 encore. D’accord, une tendance se dessine…
Puis, suite à mes quelques
blessures de course, j’ai fait l’acquisition d’orthèses. Et là, ça mes amis, ça
vous fuck une pointure. Tu peux pas tant les mettre dans les chaussures que tu
possèdes, parce que tsé, ça prend de la place et tout ton footwear devient trop
petit.
L’automne étant très à notre
porte, genre elle cogne présentement, on ne veut pas répondre, mais l’automne
cogne, elle est arrivée, il était temps de sortir mes bottes! Je passe
normalement ma vie en bottes. J’imagine que c’est un principe de protection là,
je me sens invincible avec des bottes… Faudrait en parler avec ma psy.
Sauf que là, hey, mes vieilles
bottes, des 11, avec des orthèses ça marchait so-so. Donc allons à la recherche
de nouveaux modèles!
Je suis quelqu’un de vraiment
fancy et téteux pour mon chaussage de pieds, parce que vous ne pouvez pas vous
imaginer combien de gens, après avoir apprécié mon gigantisme de loin,
descendent la tête. Ils regardent toujours mes pieds pour, je sais pas,
confirmer que je suis pas un nain sur des échasses ou un autre imposteur du
genre. Alors je suis un peu… pas complexé, mais au courant que c’est un élément
important auquel porter attention. Et y’a aussi le fait que j’aime ça avoir des
belles chaussures là, c’est normal. Allez pas me prendre pour un paranoïaque
qui s’habille juste parce que les autres le regardent là!
Alors pour mes bottes,
j’achète pas ça n’importe où. Juste des places où ils ont un sizing étrange.
Normalement je portais des 44, ce qui équivaut à des 11 américains (on divise
par 4 les tailles européennes), mais là, pour mettre mes orthèses dedans?!
J’ai trouvé une paire de 45,
j’ai mis mes orthèses… ok ouin. Mais est-ce que c’est grand un peu? J’ai essayé
des 44 sans orthèses, ah oui j’étais bien. Mais l’étais-je vraiment? Parce que
tout ce que j’ai acheté dernièrement, c’était pas des 11. Est-ce que mon corps
était habitué d’être contraint dans un petit espace, et qu’il ne se rendait pas
compte de la liberté que je lui offrais avec des 45? Est-ce qu’il aimait être
maltraité? Est-ce que mes pieds avaient un syndrome de Stockholm ?!
Finalement, après une valse
d’une quinzaine de minutes, endurée par l’héritier qui était assis et qui
textait, entre deux « ben oui sont belles celles-là », je me suis
ressaisi et revenu à l’essentiel. La stratégie, c’était d’avoir des bottes plus
grandes pour mettre mes orthèses dedans, parce que j’étais tanné de ce que je
possédais, et j’avais une bébelle qui était censée régler tous mes problèmes.
Si je voulais des vieilles tailles, j’avais juste à garder mes bottes
actuelles. Mais mes bottes actuelles me font un peu mal, je pense. Donc ça
prend de la nouveauté!
Et donc la morale de cette
semaine c’est que lorsque tu penses que ce que tu as actuellement te fait mal
et que tu veux du changement, des fois tu fais des choix qui te font vraiment
plus mal que ce que tu avais avant.
Comme l’énorme ampoule que
j’ai derrière le talon.
Ou comme le Président Trump.
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