dimanche, novembre 24, 2019

Comment faire sa vaisselle aide ses relations de travail


J’ai changé d’emploi le mois passé, et dans ce percutant essai, je vais démontrer à quel point faire sa vaisselle est la clé pour bien s’intégrer à son équipe de travail.

Je ferai ce lien non pas directement, mais bien entendu en passant par plusieurs détours qui ne semblent aucunement liés.

Ce n’est qu’à la fin que vous verrez à quel point tout s’emboîte parfaitement, et vous pourrez, avec enthousiasme, me traiter de génie.

Et vous serez les bienvenus.



Personne n’aime faire sa vaisselle. Lorsque l’héritier était à Québec, il s’en plaignait constamment. Or, depuis qu’il est dans la métropole, il est propriétaire d’un lave-vaisselle, donc sa vie se porte mieux. Inversement, depuis que je ne suis plus au manoir, je ne suis plus propriétaire d’un lave-vaisselle, et ma vie s’en voit détériorée. J’ai toutefois développé une plus grande empathie envers mon meilleur ami, ce qui est toujours agréable.

Toutefois, faire ma vaisselle quotidiennement n’aiderait pas seulement au coup d’œil de ma cuisine, mais m’apporterait aussi une rigueur qui me fait grandement lacune. En effet, au lieu de ranger mes plats de lunch vides dans le frigo pour ne pas avoir à les laver (mais stopper la moisissure avec une réfrigération), ou d’accumuler bol après bol dans mon lavabo (je suis un amateur de céréales, que voulez-vous!), je pourrais les laver au fur et à mesure. Ainsi, je développerais la rigueur de faire une tâche quotidiennement, sans me laisser guider par ma paresse.

Cette nouvelle rigueur me permettrait ainsi de m’adonner au yoga. En effet, étant géant, j’ai des problèmes de souplesse, et je ne suis pas tout à fait à l’aise avec mon corps (son fonctionnement, et non son esthétisme… car niveau esthétisme, on est en dessous du « pas à l’aise » et on penche pas mal plus vers « l’insatisfaction » pure et simple). Le yoga m’aiderait sûrement à comprendre comment tous ces longs membres fonctionnent. Mais pour qu’il soit bénéfique, il doit être fait de façon rigoureuse.

La découverte de mon corps découlant d’une pratique quotidienne du yoga m’aiderait par la suite à me remettre au patin. En effet, l’héritier avait tenté de me montrer à patiner (souvenirs, souvenirs, ou souvenirs), sans grand succès. Je ne savais pas trop comment avancer, comment utiliser mes jambes, et tout ça. Mais, faisant du yoga, ayant gagné en souplesse, je serais probablement capable d’apprendre à patiner.

Et pourquoi, me direz-vous, c’est important d’apprendre à patiner?

Eh bien parce qu’à mon dîner d’accueil, ils ont parlé de hockey, parce qu’il y en a deux dans l’équipe qui y jouent. Et moi je connais fuck-all ça! Donc, si je veux m’intégrer, il faut que je joue au hockey.

Et tout ça commence en faisant ma vaisselle.

Merci d’être venu à mon TED Talk.

dimanche, octobre 27, 2019

Une semaine émotive



Cette semaine j’ai vécu des émotions.

C’est une chose nouvelle chez moi depuis quelques années, et je n’apprécie pas du tout!

En voici la liste exhaustive, afin que vous compreniez pourquoi j’avais l’air bête l’autre fois quand on s’est croisé :

J’ai commencé un nouvel emploi. Je m’ennuie incroyablement de mes anciens collègues (surtout de ma MEILLEURE COLLÈGUE). J’avais sous-estimé comment l’ambiance et l’aspect relationnel d’un travail pouvait compter dans le bonheur général d’une personne (et je savais déjà que c’était important, alors imaginez-vous!). Tsé, le contact humain c’est important quand on travaille, demandez à Éric Salvail.

L’héritier a passé 12h en ville, ce qui n’est vraiment pas assez quand on considère que dans le temps on passait 12 jours par semaine ensemble. On a jasé, on a joué, ça m’a fait un très grand bonheur de le voir. Il va bien et je suis vraiment content pour lui.

Nous avons eu des élections, et j’ai dû me questionner si je devais faire un x ou un crochet sur mon bulletin de vote. La confusion!

Je suis allé souper au restaurant, car j’avais le goût de manger un hamburger depuis deux semaines. Je me suis finalement dit, aller, c’est le temps! Plusieurs personnes me disent que je fais bien d’aller au restaurant tout seul (comme si ma solitude devait m’empêcher de vivre), mais ça me fait quand même vivre des moments comme à la fin du repas quand le serveur m’a demandé : « une facture? » Euh, vois-tu quelqu’un d’autre à la table? J’en prendrai pas deux!

J’ai aidé mes parents dans leurs travaux automnaux. Ça s’est fait sans problème et sans chicane (l’émotion ici étant surtout de la surprise).

J’ai un nouveau programme au gym, et je suis dé-ca-li-ssé! Mon entraîneur est très sympathique, et lorsque je lui ai dit que je voulais qu’on se concentre sur les abdos, il m’a demandé : « qu’est-ce que tu veux? » et je lui ai répondu : « que tu détruises mon corps! » Il a compris le message! Je lui ai mentionné les circuits d’exercices de 20 secondes que je vois parfois sur internet. Il m’a demandé si c’est ça que je voulais, ce à quoi j’ai répondu : « ben ils ont des six-pack ». Lorsqu’il m’a proposé un exercice en disant qu’il l’aimait bien, je lui ai demandé : « oui, mais as-tu un six-pack? » Il m’a dit que ça s’en venait, alors son exercice est maintenant intégré à mon programme. Le statut officiel de mon six-pack est donc : ça s’en vient.

Il fait plus frais à l’extérieur, et les matins sont encore plus cruels. Je suis si bien sous mes couvertures, et hors du lit il fait frais, donc je ne veux pas sortir, mais je veux juste laisser dépasser un coude ou un talon pour ressentir le frais… Je vous le dis, c’est un vrai supplice!

Alors voilà, c’est ma semaine émotive. J’ai hâte que ça passe tout ça. Au moins, avec la dépression saisonnière qui approche, je n’aurai qu’une seule émotion à gérer… Beaucoup plus simple!

dimanche, septembre 08, 2019

Ma vie, gâchée par un enfant


Comme vous savez tous, ma très bonne amie le Steak AAA s’est mariée avec un français (un chic type, vraiment) en 2016, et j’ai été invité au mariage. (Cliquez ici pour le récit)

Eh bien, suivant la tradition, ils se sont acheté une maison et se sont reproduits. J’avais d’ailleurs été dans les premiers à être informé de la grossesse. Certains diront que c’est parce que nous sommes de bons amis, d’autres diront que c’était parce qu’ils avaient oublié de m’annoncer leur mariage, et que j’avais appris la nouvelle lors d’un de mes spectacles de chant, 3 chansons avant que je doive aller interpréter la mienne.

« Ouais en plus du coup le mariage va coûter cher, putain! »

« Le quoi? »

« Tu ne lui as pas dit? »

« On te l’a pas dit? »

« La prochaine chanson, White Wedding de Billy Idol sera interprétée par… »



Aparté, à chaque fois qu’on m’annonce une grossesse, ma première réaction est toujours de vouloir dire : le bébé était-il voulu? Mais je réussis « majoritairement » à me contrôler et feindre un bonheur.



Autre aparté, à chaque fois que j’entends ou utilise le mot « aparté », je pense à « apartheid » et au fait que, je n’ai aucune idée de comment ça s’écrit. J’ai eu besoin du correcteur de mon traitement de texte là, oh lala! J’ai juste frappé plein de lettres sur mon clavier en me croisant les doigts.  

D’ailleurs, le petit truc pour différencier ces deux mots, aparté c’est comme une parenthèse dans une conversation : « à part tes histoires plates, as-tu de quoi à dire? À part tes… aparté. Alors qu’apartheid c’est de la méga ségrégation, comme dans : « qu’est-ce que tu prends pour un lessivage racial, à part Tide? À part Tide… apartheid.



Donc ils ont mis quelqu’un au monde, et je fais mon possible pour ne pas l’écouter. Ce n’est pas parce qu’ils sont parents qu’ils ne sont pas de bons amis. On peut encore faire des activités…

Ou pouvons-nous?



Voici la liste des événements de ma vie que cet enfant a gâchés.

Je trouvais cela important d’immortaliser ces événements pour que lorsqu’elle sera plus vieille, elle puisse enfin se sentir mal pour tout ce qu’elle a fait subir à mononcle Alexandre.



Mon anniversaire de l’an passé

Je faisais un party dans mon nouvel appartement. Plusieurs de mes amis y était : Lopez, Rockstar et sa blonde, et bien sûr Steak et son français. Mais oui, ils avaient amené l’enfant, alors âgée de quoi, 4 mois? Elle a hurlé pendant beaucoup trop longtemps, monopolisant toujours un des deux parents, qui avait élu domicile dans ma chambre avec le parc. Ça a complètement gâché l’ambiance et on a seulement eu 98% de plaisir. En plus ils ont dû partir tôt, et clairement c’étaient mes gens préférés de la soirée.



Mon brunch

Ils m’ont invité à un brunch chez eux. J’arrive, et plus tôt le matin, l’enfant était tombée du divan et avait un énorme bleu sur le visage. Steak, en bonne mère, a culpabilisé pendant toute la journée et son attention a été portée sur son enfant, plutôt que sur moi, son bon ami. Pour me venger, j’ai appelé la DPJ, mais ils m’ont dit qu’ils étaient occupés à ignorer des enfants à Granby.



Ma pendaison de crémaillère

Récemment déménagé dans un spacieux apparemment, j’étais heureux de pouvoir poursuivre la tradition et ouvrir mon logement à mes amis pour me vanter de ma décoration. J’avais même fait la petite blague de suspendre un nœud coulant du plafond. Tsé, une pendaison! Je sais, je suis beaucoup trop ingénieux, personne n’avait jamais pensé à ça!

Dans la soirée, Steak m’appelle pour me dire que l’enfant était malade et n’avait pas dormi et n’était pas du monde. Maintenant, c’est important de spécifier que plusieurs des invités avaient finalement eu des empêchements. Donc, la potentielle annulation de Steak et son français réduisait la liste totale des participants à seulement Lopez et moi. Mais, en championne, elle me propose d’aller faire ça chez eux.

Lopez et moi sommes donc allés célébrer la pendaison de la crémaillère de mon nouvel appartement ailleurs que dans mon nouvel appartement. Sur l’échelle d’absurdité, ça frappait un 7 je dirais. Et tout ça à cause de l’enfant.

J’ai au moins pu montrer des photos du beau ménage que j’avais fait.



Alors voici, pour le moment, les événements de ma vie que l’enfant a gâchés. Mais je garde mon crayon près ma chère, et à la moindre embûche, bang, c’est noté!

Tu vas t’en souvenir le jour de ton mariage…

dimanche, juillet 14, 2019

Les théories cosmiques du travail


Comme vous le savez tous, je suis Maître. (cliquez ici pour un refresh de mémoire)

Et selon ce que j’ai compris avec le livret d’instruction qui accompagnait mon diplôme, ça me donne maintenant le droit d’élaborer des théories. Comme ça. Boum! J’élabore une théorie, et je suis automatiquement crédible, car je suis Maître.

Je suis pas mal sûr que ça marche comme ça.

Je vous offre donc les deux théories cosmiques que j’ai élaborées au travail au cours des derniers mois. Je vous invite à les appliquer dans votre quotidien.



Être un trou noir

Que font les trous noirs? Ils sont dans l’espace, ils chill, ils écoutent peut-être un peu de tv, et quand il y a quelque chose qui s’approche d’eux, oh, tranquillement leur champ d’attraction opère et la chose est attirée vers le trou noir et oups, elle est aspirée et voilà, le trou noir l’a mangée*.

Dans la vie, il faut parfois être un trou noir.

Il faut accepter les choses comme elles sont. Il faut les absorber sans se poser de questions.

Remarquez que cette théorie est principalement (sinon exclusivement) bonne pour mes collègues directs qui doivent gérer mes idées folles, illusions de grandeurs et émotions. Dans le sens que je ne veux pas me faire contredire, parce que je n’ai probablement pas l’intérêt assez fort pour débattre du sujet du jour.

Pour le reste, fuck le trou noir. Soyez le contraire d’un trou noir, soyez… une bosse blanche, et questionnez, remettez en question et rebellez-vous. 



Être une planète, ne pas être un soleil

Chaque système solaire est composé d’une étoile (un soleil) autour de laquelle orbitent des planètes*. On peut donc dire que le soleil est le centre du système. C’est dans le nom tsé. Système SOLAIRE.

Certaines personnes croient qu’elles sont aussi des soleils, soit que le monde tourne autour d’elles. C’est rarement le cas.

Et là non, la blague ne sera pas que le monde tourne autour de MOI. Ce n’est pas le cas. Nous tournons autour du soleil, nos vies n’ont aucun sens et notre existence sur cette planète n’est qu’une erreur statistique. Je ne suis pas un soleil non plus.

Donc, si vous côtoyez quelqu’un qui croit que chacun de vos gestes, que chacun des gestes de ses collègues, que chacun des gestes de gens inconnus, sont en réaction directe à sa personne, ne vous gênez pas pour lui dire d’être une planète, et non un soleil. Une planète ça tourne autour d’un soleil, et c’est quand même important. Il se passe plein de choses sur les planètes. Mais elles ne sont pas le centre de l’univers. Tout comme votre collègue Monique n’est pas le centre de l’univers. Non Monique, ils ont pas fait ça juste pour te faire chier, ils ne te connaissent pas!





* Ma capacité de Maître me permet d’élaborer des théories de vie selon mon gré, mais ne me protège pas des avancés scientifiques produites depuis l’épisode sur l’espace du Bus Magique que j’ai écouté quand j’étais petit.

lundi, juin 24, 2019

Percutant essai sur la hauteur de mon chevalet


Cette semaine, ma très chère amie Paquetville est venue passer une soirée créative chez moi. Ces soirées sont en train de devenir une tradition mensuelle et c’est, sans l’ombre d’un doute, ce qui nourrit le plus mon âme. Nous philosophons en écoutant de la musique et en s’adonnant à une activité artistique quelconque… c’est franchement la belle vie!

Mon projet pour cette soirée était de continuer une toile (que j’avais débuté lors de notre première soirée créative). En fait, j’avais besoin de Paquetville pour me donner un coup de pied métaphorique dans le derrière pour redémarrer mon feu créatif.

Lorsque je me suis installé, avec mon chevalet de table, ma palette, mes pinceaux, ma peinture et ma toile, Paquetville est restée surprise de la hauteur de la toile sur mon chevalet. En retournant celui-ci, je lui ai montré que j’avais modifié la hauteur du support inférieur. Je lui ai dit que je lui écrirais un essai de 300 mots expliquant pourquoi.

Voici cet essai.



Depuis que l’homme est homme, l’être humain naît, grandit et meurt. Comme disait Platon : « en toutes choses les extrêmes sont rares, les choses moyennes très communes ». Il arrive donc parfois, dans l’histoire humaine, que certains hommes franchissent cette commune moyenne et se logent, aux vues de l’histoire, dans cette zone restreinte de l’extrême. Nous penserons à Albert Einstein, à Stephen Hawkins, à David Bowie et à leur talent, leur génie, qui les ont rendus rares et peu communs.

Toutefois, parfois cette rareté revêt un caractère plus nuisible. En effet, John Rogan, du haut de ses huit pieds neuf pouces, deuxième homme plus grand de l’histoire, a développé de l’ankylose. Cette maladie a rigidifié ses articulations, l’empêchant de se tenir debout ou de marcher. Il a ainsi dû s’adapter, se promenant à l’aide d’un kart tiré par des chèvres. Comme disait Socrate : « ce qui fait l’homme, c’est sa grande faculté d’adaptation. »

Or, s’adapter demande parfois un travail mental supplémentaire. Certes, la résilience est une qualité bienvenue, mais une capacité de recul est primordiale si l’être humain veut évoluer, s’harmoniser avec son environnement.

Comme nous rappelle Antonine Maillet : « vu de trop près, le monde perd ses reliefs et la vie ses perspectives ». Il est donc parfois nécessaire d’ajuster l’angle de comment nous voyons le monde. Car ce n’est que lorsque nous modifions notre point de vue d’un élément que nous pouvons enfin le voir réellement pour ce qu’il est.

Il devient donc essentiel, pour toute personne voulant s’accomplir, de s’inspirer des géants qui ont bâti nos sociétés et s’adapter au monde qui nous entoure.

Voici donc pourquoi le support inférieur de mon chevalet était monté, parce que je suis grand, et j’étais rendu à travailler le bas de ma toile.


dimanche, mai 26, 2019

Vide-grenier cervical


Alors j’ai un petit rhume depuis une semaine.

Ma mère m’a suggéré de m’acheter du rince sinus (tsé, les bouteilles que tu te rentres dans la narine et qui te projettent un jet d’eau salée jusqu’au cerveau… ou dans mon cas, dans la gorge parce que je suis tellement bouché).

Bref, cet après-midi je regardais tout le mucus sortir de mon nez, et je me suis dit : « Ah, si seulement, je pouvais faire la même chose avec les idées de mon cerveau! »

Après je me suis rappelé que j’ai un blogue, pis ben voilà, un coulis d’anecdotes de ma semaine pour vous.

(Oui, je sais, l’analogie est dégoutante, mais je la maintiens. La vie est dégoutante, vivez avec)

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Cette semaine je suis allé voir twenty one pilots en spectacle. C’était excellent. Vraiment excellent, genre j’ai été agréablement surpris. J’avais acheté mon billet en octobre, alors sept mois plus tard, des fois le mood est pas pareil.

Mais j’ai adoré!


Et j’aimerais avoir des félicitations, parce que dans la rangée derrière moi il y avait un groupe d’enfants (15 ans? Je sais pas, assez vieux pour que la fille annonce qu’elle est végétarienne et assez jeunes pour que deux des gars fassent des jokes du genre « du lait végétarien c’est tu vert? ») et ils jasaient pas mal. MAIS j’ai fait preuve de zénitude et de concentration, et j’ai pu apprécier le spectacle avec un nombre très minimal de pensées meurtrières. J’évolue mesdames et messieurs, j’évolue!

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J’ai échappé une canette de pepsi diète neuve dans mon bureau au travail. Elle a pirouetté et s’est écrasée par terre, où elle a EXPLOSÉ partout dans mon cubicule. Mon tapis était mouillé, le dessous de mon bureau était mouillé, le dessus de mon bureau était mouillé, mes papiers, mon écran, mon clavier, ma souris, mon paravent, les papiers sur mon paravent étaient mouillés. Ma chaise ne l’était pas cependant, car mon pantalon a tout encaissé l’éclaboussure en cette direction.
J’étais pas mal fier de moi…

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Je revenais de faire quelques commissions avec ma mère (dont l’achat du rince sinus) et nous sommes passés devant un petit centre de boxe où des gens s’entraînaient à l’extérieur. Étant un malheureux mélange d’un enfant naïf de 4 ans et d’un vieillard aigri de 80, j’ai pointé le centre en disant : « Boxe! » (c’est le côté 4 ans qui l’a emporté).

Ma mère me dit : « Tu devrais faire ça, ça te ferait du bien… à ton endurance, à ta confiance… »

-Euh pardon? Ma confiance? J’ai tellement confiance en moi que je ne t’écoute pas présentement là. 

-Non, mais on peut toujours avoir un peu plus de confiance en soi.

-J’ai déjà un sentiment de supériorité intellectuelle face à plusieurs personnes, si en plus je savais que je pouvais leur péter la gueule, je serais pas du monde!

-Ah ouin, j’avais oublié ça.

-C’est la seule chose qui me garde humble, savoir que je pourrais avoir mal si j’écœure trop le monde. T’imagine!

-T’as raison, laisse faire.

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Bref, c’était ma semaine.
Je retourne rincer mes sinus, maintenant que j’ai rincé mon cerveau.

lundi, avril 22, 2019

Laisser hurler l'enfant


Je commençais paisiblement ma longue fin de semaine Pascale avec quelques commissions.

En particulier, j’avais besoin de shampooing. Voyez-vous, j’ai recommencé à m’entraîner, et je n’avais pas de shampooing pour après mon entraînement. Malheur. Je sais.

Donc, j’étais accroupi dans la rangée des produits capillaires d’un magasin pas cher à grande surface et j’analysais. Parce que c’est vraiment compliqué se trouver un shampooing. Est-ce que tu veux que tes cheveux bouclent, aient du volume, soient sans frisottis, soient lisses et brillants, soient réparés, soient nourris de vitamines, aient une couleur éclatante… Veux-tu juste du shampooing, juste du revitalisant, les deux ensemble…

Ce sont des questions qui demandent une introspection profonde.

Introspection qui m’était très difficile, car moins de dix secondes après l’avoir commencée, je me suis fait interrompre par un panier rempli d’enfants (il y en avait deux) qui a tourné dans la rangée. Et je ne sais pas ce qui se passait, probablement qu’un des enfants s’était fait arracher le cœur et se vidait de son sang, mais l’enfant hurlait.

Vous venez probablement de simuler un cri d’enfant dans votre tête. Je vous demanderais de le refaire, mais de doubler le volume, voire le tripler.

C’était horrible. L’enfant HURLAIT à mort et sautait dans le panier. Et tout ça juste à côté de moi.



J’essayais de comprendre la différence entre le réparateur et le vitaminé, mais l’enfant HURLAIT. Je ne la comprends toujours pas!

Et tout ce que sa mère faisait était de lui dire, sur un ton calme, très calme : si tu n’es pas contente on va s’en aller.

Elle ne parlait tellement pas fort que j’avais pratiquement de la difficulté à l’entendre sous les HURLEMENTS de l’enfant. J’ai alors posé trois hypothèses sur cette femme :

  1. Elle a tellement de sang froid qu’elle a probablement déjà tué quelqu’un;
  2. Elle a abandonné son rôle de parent et ne fait qu’attendre l’atteinte de leur majorité;
  3. Elle faisait exprès, car elle voulait m’empêcher d’avoir de jolis cheveux.
Finalement le panier a continué de rouler et j’ai pu continuer ma profonde méditation. Sauf que, pas moins de dix minutes plus tard, dans le mail du centre d’achats, j’ai entendu un autre enfant HURLER. Et encore cette fois-ci, les parents se contre-câlissaient des décibels.

Depuis quand est-ce qu’on laisse hurler les enfants comme ça? Pouvez-vous faire de quoi? Mettez leur une paire de bas dans la bouche, quelque chose. Un bâillon ça règle le problème. Si ça marche dans Fifty Shades, y’a pas de raisons que ça marche pas chez Wal-Mart! Est-ce que j’ai manqué le mémo que c’est quelque chose qui est correct à faire vivre aux gens? Et surtout, est-ce que c’est un comportement que je peux adopter? J’aimerais ça hurler moi aussi des fois, ça me ferait du bien…

Ah oui j’oubliais, finalement j’ai pris celui pour le volume.

Ironique n’est-ce pas?

dimanche, avril 07, 2019

Une réflexion sur la fatigue

Bonjour groupe. Je ne suis pas mort!

Je sais, c’est une surprise pour moi aussi. Si j’avais pas un miroir chez moi (oui, juste UN miroir, moi aussi je trouve que c’est pas assez), je me demanderais si j’existe encore. Mais là je me vois des fois, donc je peux confirmer que j’existe encore. Voici la preuve :


Mais j’ai été fatigué pendant un bout. Pendant un très long bout. Et à entendre parler les gens autour de mois et à lire les quelques poètes que je suis sur internet, je ne suis pas le seul!

C’est quoi l’histoire avec toute cette fatigue? Comment ça on est morts de même?

J’ai été solidement deux mois et demi à ne pas être capable de faire grand-chose. À revenir chez moi après le travail et m’écrouler endormi sur mon divan pendant vingt, trente, quarante-cinq minutes. J’ai arrêté le gym, j’ai arrêté la course. Je réussissais à écrire que très sporadiquement.

Mon corps et mon esprit étaient juste à sec. 

Ma psy a posé l’hypothèse que c’était psychosomatique et l’aboutissement de deux années folles et intenses en travail, adaptation et effort. Ouais ok, plausible, mais j’ai quand même passé toutes les prises de sang possible pour vérifier si c’était pas un virus quelconque. J’étais rendu au point où j’aurais donné des fioles de sang à n’importe qui pour me faire dire que j’avais une maladie et qu’avec cette pilule là, dans une à deux semaines je reviendrais en super forme. C’était pas possible que ça soit mon esprit qui soit fatigué comme ça, c’était pas si pire ce que j’ai vécu (oui c’était intense, et oui c’est exactement ce déni qui a fait en sorte que j’ai abouti où j’étais). 

J’ai jamais été aussi déçu de me faire dire : tous les résultats sont négatifs, tu es santé. J’étais genre, pour vrai? Y’a pas une bactérie à quelque part qu’on pourrait tuer? Juste genre pour le fun. Faites-moi un cocktail de médicaments svp!

Mais finalement non, j’avais juste besoin de repos. Du vrai repos. Du repos de longue durée. Et ce fut l’occasion de mettre en pratique le souhait que je m’étais fait pour 2019 lors de ma soirée du 31 décembre avec Lopez, soit de m’écouter.

Je me suis donc écouté, et je me suis reposé. 

Et la bonne nouvelle, c’est que je suis maintenant reposé. J’ai recommencé à écrire mon roman. J’ai recommencé à faire de la musique. J’ai recommencé à peindre. J’ai recommencé à m’entraîner. Et là, je recommence à vous parler, paires et paires de lecteurs. (Salut papa!)

Donc, mon message pour vous tous : écoutez-vous, et reposez-vous. Attendez pas de frapper le mur, parce que se relever ça peut prendre du temps quand on tombe. 


Je peux aussi partager avec vous la découverte de ma semaine. Je sais maintenant pourquoi la petite vache a mal aux pattes. C’est parce qu’il y a des pics sur ses pattes!