dimanche, mars 08, 2015

C'est comme dans Bambi

Oui. C’est l’heure. Je suis allé patiner.

Disons-le maintenant, je vous ai leurré avec l’allusion à Bambi. Je ne suis pas tombé une seule fois! Je suis bon hein! Toutefois, je dois dire que l’idée de me casser une jambe et de potentiellement manquer mes examens était fortement alléchante. Ce qu’un étudiant saturé d’étude ne ferait pas hein! Been there, done that!

Mais commençons par le commencement.

Héritier – Là! À une heure de l’activité, comment as-tu hâte?
Moi – Ça m’angoisse je dois dire
Héritier – Awww! Non faut pas! Je vais tellement bien t’accompagner là!
Moi – Hahaha! J’ai vraiment peur de genre, faire un mètre même pas et me planter.
Héritier – Tu vas tomber, une fois ou deux.
Moi – Je t’avertis là, je serai probablement excessivement grognon et non coopératif hahahaha!

Je l’ai interrogé sur comment on s’habille pour aller patiner à l’intérieur. Devais-je mettre un gros chandail? Garder mon manteau? Ma tuque? Tant de questions qui ne furent répondues que lorsque nous arrivâmes à la patinoire.

Avant de partir, j’ai fait mes adieux à quelques amis proches…

Moi – Sache que tu as été une très bonne amie, j’ai grandement apprécié ta présence dans ma vie.
Miss M – Tu devrais survivre, à moins que ta jugulaire ne soit touchée… Et si ça arrive, ce serait sûrement une tentative de meurtre!!!
Moi – Hahahahaha oui c’est vrai, je ne suis pas assez flexible pour m’autocouper le cou! Même si j’ai la grandeur de jambe pour.

Une fois à la patinoire, premièrement je suis perturbé par les joueurs de hockey que je vois passer, qui sont tous plus grands que moi, dû au port de leurs patins. Aussi par leur odeur de swing, mais principalement leur grandeur. Je suis très à l’aise avec mes 6’4, mais je ne suis pas à l’aise avec ceux des autres!

Nous nous assoyons sur le banc, et je passe cinq minutes à attacher mes patins, parce que c’est jamais assez serré tsé! Ensuite je me lève, et, première constatation, ils me font mal aux pieds. En fait, le gauche fait mal. « C’est normal, me dit l’héritier. » Tout de suite, je ne comprends pas en quoi c’est normal, et le patin part à -1 dans ma tête.


Nous entrons sur la glace, et oh lala! Je m’agrippe à la bande comme une grosse à un sac de chip ou Yves Bolduc à une gaffe. Finalement, on se rend compte que l’héritier n’est pas un bon pédagogue, un patineur médaillé oui, mais pas un bon pédagogue, et que je ne comprends pas vraiment les principes de propulsion.

Héritier - Fais comme si t’étais un oiseau dans le vent.
Moi - Oui mais je sens pas de vent.
Héritier - Ben si tu allais plus vite il y en aurait!

Je fais environ deux tours de patinoire en tenant la bande, et en répétant douze fois « eh là, je suis tellement dans le chemin! » L’héritier se tanne, il me fait LÂCHER LA BANDE! Il se met entre elle et moi, contredisant exactement ce que je lui avais dit avant de débuter, soit que je ne voulais pas qu’il fasse son entraîneur motivateur qui me pousse à faire des choses, que je voulais y aller à mon rythme.

Moi- J’avais dit que je ne voulais pas que tu fasses ça!
Héritier - Oui, mais je vois ton potentiel!
Moi - Non, je te l’avais dit, tasse-toi!

Le mode grognon est donc officiellement enclenché, et je lance encore plus de « je suis dans le chemin ». Au loin, une petite fille apprend elle aussi le patin, et est meilleure que moi. Mais c’est pas grave, je ne tiens plus la bande, alors va chier petite fille! Va chier!

Moi - Je suis dans l’aire du gardien là?
Héritier - Oui
Moi - Je suis comme Saku Koivu! (oui bon tsé, je connais pas ça le hockey moi! Mais maintenant que je patine, j’ai des espoirs de ligne nationale…)
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Je finis par faire cinq tours sans toucher à la bande, un exploit qui m’attire la fierté de mon ami. Toutefois, les principes de propulsion ne sont pas encore très bien assimilés.

Héritier - Non, là tu marches!
Moi - Oui mais je suis habitué, je fais ça à chaque jour!

Après une heure à me plaindre, la période libre sur glace se termine.
Je délace mes patins, avec un brin plus d’aisance qu’au lacement, et je suis ému par la stabilité de mes pieds sur le sol. Jamais dans toute ma vie n’ai-je accueilli mes bottes avec autant d’amour.
L’héritier me félicite, et je retourne chez moi, fier de cette activité.

Et le plus drôle, c’est qu’en marchant dehors, j’ai glissé et failli tomber sur une plaque de glace! Si seulement j’avais eu mes patins!


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