dimanche, décembre 31, 2017

Les leçons de 2017


Oh lala!! 2018 est à nos portes et dans si peu de temps nous pourrons dire au revoir à 2017.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi 2017 a été assez rock n roll! Ma vie a l’air d’une montagne russe avec des hauts et des bas et des hauts et des bas et c’est relativement épuisant tout ça. En plus la vie ne fournit pas de sac à vomi alors si jamais les hauts et les bas et les hauts et les bas donnent mal au cœur, attention parce que c’est sur soi qu’on vomi, ou sur les autres. On ne peut pas contenir notre vomi dans un endroit isolé.

Est-ce que vous appréciez l’effort mis pour que mes métaphores restent au niveau des fluides corporels? On n’est rien sinon on brand à Contre le Bonheur! Des jokes de pète et de vomi pis du chialage!

Je crois qu’il est important, lors de la fin d’une période quelconque (une année est une bonne unité de période quelconque), de prendre un moment pour apprécier les changements qu’on a vécu, et les choses qu’on a apprises. Je vous laisse faire l’exercice avec votre vous-même, mais je vous propose tout de même un petit récapitulatif des choses qu’on a apprises ensemble en 2017. Pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez aller relire les textes (entre parenthèse) et ainsi gonfler mon nombre de lectures.



Qu’est-ce qu’on a appris en 2017 sur Contre le bonheur? 

-Je finance l’achat (présumé) de drogue des « jeunes de la rue » (Nouvelle année, vieille face)

-Il faut faire attention aux produits potentiellement périmés qu’on se met dans le visage (Les cauchemars de Shania Twain)

-Il n’y a pas de petite adversité, il n’y a qu’un manque d’imagination (Accomplissements et embuches dopés aux stéroïdes)

-Je mange des œufs! (Ce que j’ai à dire sur les œufs)

-Des fois, les adultes aussi ont besoin d’une fable (La fable des iguanes et des serpents)

-Appelez-moi pas Alex, et ne nommez pas les chats errants (Une rose sous tout autre nom sentirait aussi bon)

-J’ai écrit une excellente série de fiction pour jeunes adultes qui raconte l’histoire de quatre gars qui essaient d’amener l’apocalypse sur Terre, en ayant aucune idée de comment faire (The Boys of the Apocalypse)

-Il faut arrêter de regarder nos problèmes de trop près et prendre un peu de recul pour respirer (Se regarder du fond de la salle de bain)

-Mon témoignage touchant en participation au mouvement #metoo (#metoo, genre)

-On peut survivre à la dépression saisonnière, mais idéalement, pas en faisant une soupe à chaque semaine lorsque vous n’aimez pas tant ça les soupes (Survivre à la dépression saisonnière)

-Il y a des choses qu'on peut dire, et d'autres qu'on peut pas dire (Le vocabulaire à bannir , Le vocabulaire à bannir 2)

-Katy Perry est une poète, mais des fois… ish! (La poésie de Katy Perry)

-Si vous êtes un homme laid, vous n’avez juste aucun espoir et vous devriez devenir ermite, sinon vous serez constamment accusés d’inconduite sexuelle (Noël pour les gens laids)


Wow! On a appris tout ça! Jte dis, on est érudits pas mal nous!

Mais l’important dans la vie, c’est pas seulement de savoir ce qu’on sait, mais de savoir ce qu’on sait pas (hein?). Je vous propose donc une liste des éléments qu’on n’a pas appris en 2017.



Qu’est-ce qu’on n’a pas appris en 2017 (et qu’on n’apprendra sûrement pas en 2018) 

-Pourquoi les fabricants de plats en plastique réutilisables mettent un espace pour écrire la date?

-C’est quoi les bitcoins calvaire?

-Les enfants dans Stranger Things, on peut tu les adopter?

-Pourquoi je gèle si la terre se réchauffe?

-OJ Simpson au restaurant, il commande quoi pour déjeuner?

-Si cent scies scient six-cents saucissons, dans combien de temps le train B arrivera-t-il à destination?

-Donald Trump, il pleure tu des fois?

-Une inconduite sexuelle c’est toucher une personne sans son consentement, mais une conduite sexuelle c’est tu toucher son volant de façon un peu trop suggestive?

-Si on prend la racine carrée de 664, est-ce que ça va faire un trou dans le gazon?



Je vous souhaite à tous une très bonne année 2018, remplie de tout ce que vous méritez!

Bisoux!


dimanche, décembre 24, 2017

Noël pour les gens laids


Ok, c’est très important.
Je tiens à le rappeler à tout le monde, nous sommes en 2017, qui est l’année où les comportements déplacés, à caractère sexuel ou non, sont éradiqués pour de bon.
Nous sommes donc tous la cible potentielle d’une féministe en colère si jamais notre main accroche un morceau de chair qui errait sur la route de notre mouvement, ou si notre langue fourche sur une blague de mauvais goût, ou un compliment maladroit. Et la pénalité sera deux fois pire si vous êtes un homme laid! Les hommes laids n’ont pas le droit de complimenter personne, parce que c’est offensant se faire dire qu’on est joli par une personne laide. Ça sous-entend que nous attirons la laideur et qu’une personne laide veut coucher avec nous. Et personne ne veut coucher avec une personne laide… même pas une autre personne laide!
Donc, si vous êtes laids, voici quelques conseils pour votre réveillon et vos diverses soirées de Noël :
(À noter que le masculin est utilisé à titre de simplification du texte, mais aussi parce que les hommes sont des porcs.)

-N’engagez aucune conversation. Vous ne pouvez parler que lorsqu’on vous a adressé la parole. Ainsi, personne ne pourra dire que vous vous êtes imposés alors que vous n’étiez pas voulu.

-Idéalement, si vous répondez à une question, ne répondez qu’avec des oui ou des non. Si vous devez dire autre chose, limitez-vous à quatre mots par phrase. Bien qu’il soit possible de construire des phrases automatiquement disqualifiantes pour la société avec quatre mots (e.g. Maudites belles fesses Suzanne!), l’algorithme hautement sophistiqué de Contre le Bonheur conclue que l’équilibre risque/efficacité est optimisé avec quatre mots.

-Ne touchez personne. Personne. Personne! Pas de bisou de souhaits, pas de poignées de mains de salutation, pas de main sur les épaules, les genoux, les bras. Ne touchez personne. Si jamais une tante ivre glisse et s’effondre, allez chercher de l’aide pour la relever, ne tombez pas dans le piège de lui porter secours. Alors que vous pensez être un héros, vous serez catégorisé comme vieux pervers, car vous avez dû lui toucher.

-Les sourires sont proscrits, car ils peuvent être considérés comme des avances. Vous ne devez sourire à personne. Ainsi, vous éviterez que ces pauvres victimes croient qu’elles sont la proie de votre imagination débridée et perverse. Oui, ce n’est qu’un sourire, mais que se cache-t-il dans votre esprit? Est-ce que vous les déshabillez du regard? Est-ce que vous souriez car vos yeux sont restés deux secondes de trop sur leur poitrine? Contentez-vous d’un visage neutre en tout temps.

Si vous êtes joli, eh bien amusez-vous bien, car la société a décidé que vous ne pouviez faire aucun mal à personne et que toute attention que vous donnez à quelqu’un est flatteuse. Vous pouvez ignorer ces conseils et regarder les gens, leur sourire, entamer des conversations et même engager certains contacts physiques raisonnables… ou non! Ce n’est pas grave vous êtes beau!
Joyeux Noël manche de pelle!

J’aurais une curiosité à savoir si le sarcasme a passé au-dessus de la tête de quelques-uns d’entre vous… Je vous fais confiance, vous êtes brillants.

dimanche, décembre 17, 2017

Le jeu des erreurs (2)


Bonjour groupe!

Bon, Noël approche, les sessions d’écoles finissent, il fait futilement froid… Je me suis dit que cette année encore, pour vous aider à relaxer, je vous concocterais un petit jeu sympathique de trouver les erreurs, comme dans le journal! Vais-je avoir droit à une subvention pour un virage numérique?

Et oui, il y a encore et toujours une blague à faire avec "le jeu des erreurs" et un potentiel pessimisme en disant "pas besoin de chercher bien loin, l'erreur c'est moi...", 2017 a été dure pour tout le monde !

Voici donc un petit jeu à la sauce Contre le Bonheur, en prenant des images d’articles du blog de cette année. C’est tu pas assez le fun ça!

Essayez de trouver les 3 erreurs par jeu! (les réponses sont dans le bas)





Jeu #1








Jeu #2








Jeu #3

Image tirée de « #metoo (genre) »











Réponses :

Jeu #1

Reflet du robinet dans le miroir / branche de l’arbre sur le mur / lumière à côté de la serviette à mains



Jeu #2

Le bras de la lumière / la neige sur le coin du toit / la pierre de l’allée dans la neige



Jeu #3

La lumière dans la rangée / les icônes dans le bas de l’écran de l’ordinateur / plus d’écriture sur la feuille

dimanche, décembre 03, 2017

La poésie de Katy Perry

Une des choses qui cimente notre amitié à Babe et moi est que nous sommes groupies. Nous pouvons parler de théories sur n’importe quelle vedette parce que nous sommes informés de tous leurs faits et gestes (majoritairement, il y en a quand même une poignée à qui je refuse de donner mon attention, en contestation de leur énorme insignifiance).

La très délicieuse mademoiselle Perry fait partie du lot de nos admirations partagées. Il était donc très logique que nous allions la voir, lorsqu’elle débarqua en ville dans le cadre de sa récente tournée. Et à la suite du spectacle, comme tout bon fan dopé au hype, je me suis mis à réécouter ses disques en boucle.

Il y a la célèbre première ligne de sa chanson Firework, qui est reconnue pour être un peu n’importe quoi en termes de poésie. Elle se traduit librement comme : Est-ce que des fois tu te sens comme un sac de plastique à la dérive dans le vent?
On repassera comme analogie.
Je croyais que c’était un élément isolé de sa discographie, mais en écoutant son récent album, la chanson Swish Swish plus particulièrement, je suis tombé sur ceci : Tu es aussi jolie qu’un vieux coupon expiré.

Ok, on est tous d’accord que c’est poche un coupon rabais qui est passé date, mais encore là, analogie un peu douteuse.

Ça s’est mis à m’inquiéter tout ça, j’en ai donc parlé à Babe et nous avons fait une étude exhaustive de sa discographie afin de trouver d’autres taches douteuses.


Par chance, il n’y a pas vraiment pire que ces deux exemples. Le reste est de la grande poésie!

Je vous propose quand même un petit jeu!

Dans ces cinq analogies douteuses, êtes-vous capable de trouver celle qui est une traduction libre d’une parole de Katy Perry?
a) Aussi sympathique qu’une trace de gazon sur tes jeans bleus
b) Je passe la moppe sur les fragments de mon cœur
c) Avoir l’air d’une tarte aux pommes pas coupée en pointes égales
d) T’aspire mon espoir comme une balayeuse
e) Te sentir comme un sac de feuilles mortes qui attend le camion

Commentez ce que vous pensez être la réponse! Celle-ci sera dévoilée lors du prochain billet. Je permets à Katy my lady d’utiliser mes quatre analogies boiteuses pour son prochain disque si jamais l’inspiration lui manque. Je peux même lui en écrire des chansons si elle veut! Call me!

dimanche, novembre 26, 2017

Le vocabulaire à bannir (2)


Il y a des moments où nager à contre-courant, c’est difficile, même pour un grand saumon comme moi.
Ok, mes connaissances piscicoles sont fortement limitées, alors je ne sais pas si les saumons remontent les rivières, ou s’ils sont assez longs pour que la blague soit appropriée. Tout ce que je sais, je l’ai appris du bus magique, et je n’ai qu’un vague souvenir qu’ils étaient des petits œufs et qu’ils se faisaient inséminer par le bus et qu’ils avaient des faces de poisson. Je ne veux pas creuser plus profondément ces souvenirs. Merci.
Tout ça pour dire que cette fois-ci, je vous propose du vocabulaire à bannir pour que vous puissiez passer les dernières semaines de 2017 en vous conformant aux attentes de la société, et donc, sans causer trop de vagues (poissons… rivière… vagues… héhé!)

Dans la catégorie Weinstein-Salvail-Rozon-Spacey-Parent aka les hommes sont des salauds
Ne pas dire : Non, mais tu avais vraiment une mousse sur ton chandail!

Mais plutôt dire : Je suis désolé si mes gestes ont pu te causer quelconque préjudice grand-maman.


Dans la catégorie : C’est compliqué sur la planète
Ne pas dire : Non mais tsé, y’en a qui suivent les règles et pendant ce temps-là, les autres arrivent ici illégalement et on les traite encore mieux!

Mais plutôt dire : Je suis désolé si mes paroles ont pu causer quelconque préjudice, et oui, ma commande est pour emporter, ça va être un trio extra large avec ben de la sauce svp.


Dans la catégorie : Tout ce que tu sais de moi est probablement un mensonge (Salut Jean-Claude!)
Ne pas dire : Voyons!  C’était évident là! T’as cru ça pour vrai toi? T’es ben épais!

Mais plutôt dire : Je suis désolé si mes gestes et mes paroles ont pu te causer quelconque préjudice. La prochaine fois que l’idée me prend de te dire que je suis d’origine arabo-asiatique, du haut de mes six pieds et quatre, avec mes cheveux blonds et mes yeux bleus, pour ensuite te cuisiner des ramens et te faire croire que c’est une recette de mon enfance, je t’amènerai chez Mike’s à la place.


Dans la catégorie : La langue c’est notre culture
Ne pas dire: Oh for fuck’s sake, it was just a stupid mistake!

Mais plutôt dire: Nous sommes désolés si nos paroles ont causé une préjudice. Bien sûr, la défense de le français est une priorité pour nous et nous allons battre pour protéger la langue.


Dans la catégorie : Tu n’aimes pas ma joke
Ne pas dire : T’as même pas écouté le gag au complet, et de toute façon, faut que tu arrêtes de tout prendre au premier degré.

Mais plutôt dire : Je suis désolé si mes paroles ont pu causer quelconque préjudice. Afin d’éviter que la situation se reproduise, je vais retirer le gag de mon spectacle. Je vais même annuler mon spectacle au complet. Je vais rester chez moi, et ne plus jamais sortir de la maison, comme ça, je ne devrais plus offenser personne.


Bref, la morale de cette histoire c’est qu’en 2017, c’est toujours très tendance de s’excuser! Essayez-le, vous allez devenir très populaire! Même—et surtout—si vous considérez que vous n’avez rien fait de mal!

dimanche, novembre 19, 2017

Survivre à la dépression saisonnière


Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je déteste fortement la dépression saisonnière. Moi, virer suicidaire et démotivé parce que les feuilles changent de couleur, ça m’insulte au plus haut point! J’aimerais ça être mentalement plus fort que ça, mais non, prive-moi d’un peu de lumière naturelle et BAM! Je ne me vois plus d’avenir, je ne veux plus rien faire, et j’erre dans la vie constamment au bord des larmes.




Sachant ceci, cette année j’essaie de contrecarrer le tout pour me rendre aux fêtes sans trop de séquelles (j’en ai déjà assez comme ça, vivement que 2017 finisse!). Je vous propose donc quelques trucs pour survivre à la dépression saisonnière :



Faites-vous des thèmes!

Cette année, j’ai décidé que novembre était le mois de la soupe. Je fais donc une soupe à chaque semaine. Ça me permet d’essayer des recettes, et ça me comble en lunch faciles et prêts d’avance.

Le fait d’avoir une thématique à explorer occupe votre esprit, et ainsi vous ne vous perdez pas dans les méandres de votre solitude.



Magasinez dans votre garde-robe!

L’été a été dur, les vacances ont couté cher. Les Fêtes arrivent et ça va encore coûter cher. Plus personne n’a d’argent, mais vous êtes tanné d’avoir la même allure déprimante? 

Faites d’une pierre deux coups en magasinant dans le fond de votre garde-robe! C’est le moment parfait pour ressortir le vieux manteau d’il y a trois ans que vous aimiez bien, mais qui s’est fait tasser lorsque le nouveau, plus jeune, plus beau est arrivé. Et ça ne coûte rien!

C’est ce que j’ai fait moi! Il lui manque un bouton, mais c’est pas grave, car il me manque une partie de mon âme! C’est un agencement parfait!



Reprenez contact avec des vieilles connaissances!

Tous vos amis sont trop occupés par le travail, l’école, leur couple, ou autre, et vous vous sentez comme votre nouveau vieux manteau lorsque qu’il s’est fait remplacer? C’est le moment parfait pour rebondir de manière malaisante dans la messagerie de vagues connaissances!

Le gars avec qui vous êtes allez au secondaire et à qui vous n’avez pas parlé depuis des années? Allez prendre un café avec!

Le gars avec qui vous avez fait un travail d’équipe dans un cours et qui était pas mal sympathique? Bam! Un message!

Comme ça vous pourrez élargir votre cercle et combler le vide intérieur qui ne disparait pas malgré vos nombreux projets et activités. Une formulation que j’aime bien utiliser est : « Veux-tu aller prendre un café avec moi? Dis oui, ça ferait plaisir à ma psychologue! »



Alors voici mes trucs! J’espère qu’ils vous seront utiles en cette période propice à la dépression saisonnière. Et n’oubliez pas, si jamais vous vous sentez vraiment mal, il y a des bonnes chances que je me sente pire que vous!

dimanche, octobre 29, 2017

#metoo (genre)



Je suis un adepte des bibliothèques.

Non seulement elles sont remplies de livres (les livres c’est la vie… avec l’eau tsé), mais elles favorisent un environnement silencieux et tranquille.

Sauf que non, elles ne favorisent pas un environnement silencieux et tranquille.

Peu importe dans quelle bibliothèque je vais travailler, municipale ou scolaire, il y a toujours des gens qui parlent, chuchotent, etc. et ça me rend complètement fou!

Si j’avais un dollar pour chaque fois où j’ai voulu lancer des gens par la fenêtre et aller sautiller dans la flaque de leurs entrailles, je serais probablement capable de m’acheter un trio McCroquettes… 10 morceaux! Pour vrai, si jamais vous entendez aux nouvelles qu’un gars a tué du monde dans une bibliothèque, c’est probablement moi. Je vous avertis tout de suite.

Pas obligé de venir me porter des oranges en prison, apportez-moi simplement ce qui est en saison!

(note légale : ceci est une blague, svp ne pas utiliser ce texte en cours lorsque je plaiderai la non responsabilité criminelle pour trouble mental)

Il y a deux semaines, j’étais paisiblement en train de travailler à la bibliothèque de l’université. J’étais assis à une table de travail, il y avait deux filles à ma gauche, un gars à ma diagonale droite et deux filles devant moi.

Sur l’étage où j’étais, l’aménagement est tel qu’à côté des tables de travail, il y a quelques bureaux fermés, que les étudiants peuvent louer pour faire des travaux. Dans celui à côté de notre espace de travail se trouvait deux gars, probablement étudiants en informatique.

Comment fais-je pour savoir qu’ils étudiaient en informatique? Eh bien parce qu’il y en avait un qui BEUGLAIT SES OPINIONS ET ÉTATS D’ÂMES SUR LE TRAVAIL QU’ILS FAISAIENT !! J’ai donc pu comprendre qu’ils avaient l’air de travailler sur de la programmation, PARCE QU’IL BEUGLAIT!

Honnêtement, j’espère qu’il avait un problème mental quelconque. Ça serait la seule chose qui me ferait accepter la situation, genre qu’il ait une mutation génétique qui fait en sorte qu’il capote vraiment sur le codage et qu’il n’est pas capable de contrôler son volume.

Et donc, périodiquement on l’entendait s’enthousiasmer à son ami : « NON! ON DEVRAIT FAIRE ÇA COMME ÇA À LA PLACE, CHECK C’EST MIEUX! » Ou alors un : « MAIS LÀ C’EST QUOI QU’ON VEUT FAIRE LÀ? C’EST QUELLE VARIABLE? »

Je n’ai pas été le seul à me rendre compte de ces excès de volume (il beuglait!), et plusieurs regards se tournaient vers le bureau.

Finalement, j’ai fermé mon ordinateur et je suis retourné chez moi, parce que j’étais plus capable. Ah oui, et les deux filles à ma gauche se chuchotaient leur vie, alors j’étais vraiment sur le bord d’exploser.

 *

Quelques scandales plus tard, je repense à cet événement et je me dis, ah ben maudit. On était tous témoins d’un comportement qui ne marchait clairement pas, et on ne faisait rien. Quand nos regards se croisaient on roulait nos yeux un peu pour se dire : ben oui, je suis d’accord avec toi, ça n’a pas de bon sens. Mais personne ne s’est levé pour aller le confronter. On a juste enduré ça. Et notre non-action a clairement encouragé le comportement disgracieux de cette personne, qui avait sans doute une grave dysfonction mentale. Donc j’ai été victime et facilitateur dans tout ça…

Bref, tout ce que je veux dire c’est : arrêtez donc de parler dans une bibliothèque calvaire! J’essaie de travailler!

dimanche, octobre 22, 2017

Nourrir le chat


Lorsque mes parents partent en vacances, c’est sur moi qu’incombe la responsabilité de m’occuper du chat. Principalement, la nourrir…



Vendredi, 7h

Ah! Quel beau matin ensoleillé. Ouf, c’est frisquet dans ma chambre, je suis tellement bien sous mes couvertures. Je peux rester couché encore un petit peu… Je vais jouer sur mon ipad... Bon ok, il faut que je me lève pour nourrir le chat.

Je prends un bol, une canne de nourriture. Bon appétit le chat!



Vendredi, midi

Qu’est-ce que je mange donc pour dîner? Il me reste un pot de soupe aux poids je pense… Ah bonjour le chat! Tu as faim? Oui, viens je vais te donner à manger.

Je prends un bol, je sors la canne du frigo. Bon appétit le chat!



Vendredi 16h30

Hey ça avance bien ce texte-là! Quoi? Arrête de gratter dans ma porte le chat! Bon ok, je vais te donner à souper! Ah, bon, t’as pu de bol propre.

Je lave un bol, je sors la canne du frigo. Bon appétit le chat!



Samedi 7h

Ah, un beau matin de grasse matinée! Non, arrête de gratter à ma porte le chat! Ok je vais te donner à manger.

Je sors un bol, j’ouvre une nouvelle canne. Voilà!



Samedi 11h30

Quoi? Déjà? Ok, mais laisse-moi laver la vaisselle un peu, le lavabo est plein.

Je lave les bols, je sors la canne du frigo. Bon appétit le chat!



Samedi 17h

Oh oui ok, encore un épisode… Quoi? Quessé tu veux le chat? Hein, déjà l’heure de souper? Ben oui! Voyons, ça passe ben vite le temps.

Je prends un bol, je sors la canne du frigo. Bon appétit le chat!



Dimanche 6h30

ZZZ… hein? Ah maudit chat qui frappe à ma porte! Oui oui, j’arrive. Ah fuck, y’a pu de bols propres. Y’est tellement tôt.

Je lave un bol, je sors une canne. Tiens, mange!



Dimanche 11h20

Laisse-moi tranquille! Y’est trop tôt pour dîner.



Dimanche 11h40

Arrête de gratter sur le mur! Ok! Je mets mon émission sur pause et je te donne à manger maudite fatigante!

Je prends un bol, je sors la canne du frigo. Écœure-moi pu!



Dimanche 16h45

Oui oui, c’correct! Arrête de m’écœurer.

Je lave un bol, je sors la canne du frigo.



Nourrir mon chat me fait vivre des cycles perpétuels et me fait prendre conscience que le temps n’est qu’une illusion, que tout se répète, que rien n’avance, que tout se répète, que peu importe ce qui se passe, tout se répète! C’est toujours une canne, toujours un bol, toujours pareil. On a l’impression qu’il se passe des choses entre les repas, mais non, c’est toujours sortir la canne, toujours le même petit pâté brun, toujours pareil, tout se répète!

Nourrir mon chat est une source d’angoisse.


dimanche, octobre 08, 2017

Le vocabulaire à bannir


Les biens pensants de l’élite intellectuelle, croulant sous le poids de leur rectitude politique (coudonc, je feel pas trop ces temps-ci hein?), bannissent régulièrement des mots et expressions de notre vocabulaire, sous prétexte que c’est blessant pour les gens concernés. 

C’est ainsi que les nains, les retardés et les crosseurs ont quitté notre vocabulaire et que nous avons maintenant des petites personnes, des déficients intellectuels et des politiciens. 

Et encore là, je ne suis pas à jour avec tout le jargon, il se pourrait que j’aie offensé quelqu’un. Veuillez faire une plainte au 1-800-JMENFOU

Me considérant moi aussi comme une élite intellectuelle bienpensante, j’aimerais ajouter quelques suggestions de mots ou expressions à bannir.




1-      L’expression « c’est pété !»

Comme dans la situation suivante : « Hein Georgette! T’es rendu avec des mèches roses, c’est ben pété! » Ça ne peut jamais vraiment décrire quelque chose de bon goût, on devrait donc bannir ça.



2-      Le verbe « s’éclater »

C’est un verbe toujours utilisé pour décrire le sentiment d’appréciation de trucs vraiment plates. « En fin de semaine je suis allé à un défilé de calèches rustiques biodégradables faites à la main par des descendants des premiers côlons. Elles étaient tirées par des vieillards centenaires qui avaient eux-mêmes gossé les roues avec leur vieux dentier et c’était les chevaux qui étaient dans la calèche. Je t’ai acheté un billet pour la parade de la semaine prochaine, je me suis dit, il va s’éclater! »



3-      Les « tendres » filets de poulet

Je ne sais pas d’où provient cette révolution linguistique de la volaille, mais dans de plus en plus de restaurants, on ne sert plus de simples filets de poulets. Maintenant ce sont des « tendres filets de poulet ». Et lorsque tu commandes des « filets de poulet », la serveuse répond : « l’assiette de tendres? »

Euh, sors-moi donc un schéma de poulet et montre-moi dessus c’est où ça le « tendre »! En dessous de l’aile? Proche de la cuisse? C’est où ça le tendre? C’est pas une partie de poulet le tendre, c’est un adjectif! Je veux des filets! FI-LETS!

dimanche, septembre 24, 2017

Se regarder du fond de la salle de bain


Permettez-moi un billet qui pourra jurer avec la philosophie globale de ce blogue.

Vous – Euh, c’est quoi déjà ta philosophie dude? Ça fait des mois t’as rien écrit!

Chuuuuut!

Ça fait environ un an que je vais voir une psychologue.

Non, aujourd’hui on ne déconstruit pas les tabous de la maladie mentale, de la dépression, et de la thérapie. Si vous avez encore des problèmes avec ça, et que ça vous stoppe, c’est que vous n’êtes pas encore assez creux dans votre misère. Ce n’est pas mon problème. #Solidarité #Ironie #Individualisme

Tout cela pour dire que, lorsqu’on entreprend une thérapie, on se met à creuser notre vie, notre tête, nos sentiments et notre comportement, et on se met à analyser tout. Du moins, étant un peu obsessif et voulant TOUT comprendre, c’est ce que j’ai fait.

Et je me suis rendu à un point où je voyais tous les mécanismes fonctionnels et dysfonctionnels qui m’entouraient. C’était comme regarder une pièce de théâtre à l’arrière de la scène, plutôt que dans les sièges. Je pouvais voir les gens qui déplaçaient les décors, les acteurs, les gens d’éclairage, etc. Je savais qu’il y avait des sacs de sable d’accrochés au plafond. Je savais quelle corde il fallait couper pour les faire tomber. Je savais qu’il allait y avoir quelqu’un qui allait couper une ou plusieurs cordes. Je savais sur qui le ou les sacs allaient tomber.

J’étais rendu obsédé par la compréhension de ma mécanique, et celle de mon environnement.

Un des défauts de l’obsession, c’est qu’on se met à regarder les choses de vraiment proche. On voit tous les détails, tous les problèmes, toutes les failles.

Puis, ma psy est partie en vacances pendant un mois.

Et j’ai moi aussi pris des vacances de mes études.

Et là je me suis mis à dézoomer. 

Dézoomer de ce que je regardais, ce que j’observais, ce que j’obsédais. 

Et là, au lieu d’essayer de contrôler/comprendre vingt-huit choses, je suis tombé à cinq ou six choses.

C’était pu : la relation avec monsieur A, monsieur B, madame C, etc. C’était juste : est-ce que je vois du monde? Est-ce que j’ai des interactions sociales qui répondent à mes besoins?

C’était pu : je dois faire ce projet-ci et ce projet-là et celui-ci aussi. C’était juste : est-ce que je fais des choses qui me font plaisir?

J’ai simplifié les éléments sur lesquels je portais mon attention, au diable tous les détails. En bout de ligne, est-ce que je suis en santé/bien alimenté, est-ce que je suis en sécurité, est-ce que j’ai du monde dans ma vie, est-ce que je suis stimulé intellectuellement et est-ce que j’ai du plaisir?

Notons que lorsque j’ai raconté ce cheminement à ma bonne amie Paquetville, c’est ici qu’elle a failli fondre en larmes. Vous avez donc le droit d’être touché par cette épiphanie et vivre une illumination. Je vais vous laisser un moment…



Des fois, c’est mieux de se regarder du fond de la salle de bain. Trop souvent on devient obsédés par nous. On se regarde de très proche dans le miroir. On regarde nos petits problèmes et nos bibittes de très proche. On est tellement rendu des êtres nombrilistes! 

Je sais pas vous, mais moi quand je me regarde de proche dans le miroir, j’ai peur de tomber dans les pores que j’ai sur le nez tellement elles sont grosses!


Alors que quand on se recule au fond de la salle de bain… moi je trouve que j’ai fière allure! On regarde notre silhouette, les cheveux, les vêtements, et c’est tout! Et après on a du temps pour regarder les choses autour du miroir, autour de nous!

Donc mon conseil, reculez un peu de vos problèmes et regardez-vous du fond de la salle de bain. Vous allez beaucoup mieux vous porter!

La prochaine fois, on retourne à « l’humour » désagréable et le chialage que vous aimez tant.

Bye!

dimanche, juin 04, 2017

Une rose sous tout autre nom sentirait aussi bon


 «Qu'y a-t-il en un nom? Ce que nous nommons rose, sous tout autre nom, sentirait aussi bon.»

On sait qu’on va passer du bon temps quand on commence avec une citation de Shakespeare, tsé.

Récemment, j’ai été confronté au pouvoir du nom.

C’est puissant un nom, n’en déplaise à notre chère Juliette, qui avait, on s’entend tous, un agenda plus ou moins caché à cracher sur le concept du nom.

Si vous ne me croyez pas, on va faire un exercice ensemble. Prenez une feuille de papier et déchirez-là. Facile, non? Maintenant, prenez-en une deuxième, dessinez deux yeux et une bouche dessus, et nommez votre feuille. Allez! Ok, pas besoin de chercher un crayon là, faites juste nommer la feuille. Dites-vous : ma feuille s’appelle _____. Bonjour _____!



D’accord, êtes-vous prêt? Déchirez votre feuille maintenant. Facile? Peut-être, mais ne me faites pas croire qu’il n’y a pas une infime partie de votre âme qui n’est pas morte! Elle avait un nom cette feuille!

Quel nom lui avez-vous donné? Pourquoi? Avez-vous instantanément projeté des caractéristiques associées à ce nom?

C’est puissant un nom!

OK, deux choses.

Premièrement, récemment, une des profs pour qui je travaille m’a demandé, après avoir passé un an à m’appeler Alex, ce que je préférais : Alex ou Alexandre? Je n’ai pas pu lui cacher que, placé devant le choix, j’ai une préférence pour le nom complet. Pas que le diminutif m’Insulte ou quoi que ce soit, mais j’ai l’impression d’être mieux représenté avec « Alexandre ».

Il faut dire que c’est probablement une question d’habitude. Au cégep, la majorité des gens me disaient : C’est drôle, tous mes amis qui s’appellent Alexandre je les appelle Alex, sauf toi. On dirait que ça te va pas. T’es Alexandre.

Faut aussi dire qu’au cégep j’avais la réputation d’être grand parce que j’avais mangé mon jumeau in utero. Il vous surprendra peut-être d’apprendre que je n’avais pas eu à travailler très fort pour me bâtir cette réputation. Mais je m’éloigne du sujet…

J’ai aussi déjà rencontré quelqu’un dans un événement social quelconque qui m’avait demandé mon nom. Lorsque je lui avais dit Alexandre, il avait répondu : Ok, fak Alex? Ce à quoi j’avais répondu : Non, Alexandre. Il avait par la suite insisté pour m’appeler Alex.

Pas besoin de vous dire que je ne lui ai pas reparlé de la soirée…

Deuxièmement, depuis quelques jours, il y a un petit bébé chat sauvage qui vient se coucher sur les chaises du patio. Ayant bien appris les leçons de Marjo, j’essaie de ne pas l’apprivoiser. Je réussis très bien, car, malgré le fait que je l’ai déjà officieusement trouvé, je n’ai toujours pas donné de nom au chat.


Si le chat n’a pas de nom, il n’a pas de personnalité, il n’y a donc aucun lien entre nous, et si jamais il disparaît subitement, je ne serai pas triste.

Comme une feuille blanche que l’on déchire.

Alors en conclusion, je répondrais ceci à Juliette : Hey fille, je comprends qu’il est cute là, mais une rose sous tout autre nom serait juste une fleur pleine d’épines qui sent, bien honnêtement là, au mieux, ordinaire. Asteur vla ta fiole, va t’empoisonner!

dimanche, mai 21, 2017

Ce que j'ai à dire sur les oeufs

Comme la plupart de mes grandes décisions de vie, celle-ci a commencé par un « moi aussi ».

Comme une bonne partie de mes décisions de vie, celle-ci s’est prise dans le vestiaire du gym.

Je me changeais après un entraînement, et deux gars discutaient à côté de moi : un, très musclé, et son ami, de forme plus normale, penchant sur l’enrobé. Bien entendu, fidèle à moi-même, mon monologue intérieur se concentrait sur le musclé et déblatérait l’enfilade standard du gars qui doit définir sa valeur en se comparant aux autres. Ça ressemblait à, pour m’autoparaphraser : Regarde s’y la shape, je le déteste, moi aussi je voudrais avoir l’air de ça, je suis laid avec mon grand corps maigre.

Vous voyez le genre, très standard.

Leur discussion dévia sur le sujet du déjeuner, et sur ce qu’ils mangeaient le matin. L’enrobé mentionna son menu habituel : deux toasts, des céréales par moment. Un menu qui ressemblait au mien. En fait, un menu qui était le mien. Le musclé l’arrêta et lui dit : « Moi je mange presque pas de pain. »
« Hein? » de répondre l’autre, « mais tu manges quoi alors? »

J’ouvris mes oreilles bien grandes dans l’espoir de trouver la clé du succès musculaire. Parce que t’as ben beau lever des poids ad vitam aeternam, mais j’entends partout que l’alimentation est aussi sinon plus importante pour s’adonis-ser la shape.

« Des œufs, pis un peu de yogourt grec genre. »
« Ah, ouin, juste des œufs? »
« Ouais, protéines man! »

Bien entendu, vous devinerez que moi les œufs, ça ne faisait pas vraiment partie de mon alimentation. Je me suis donc dit ok, je dois manger des œufs… regarde s’y les jambes!

Ça m’a pris un mois environ, à couver l’idée dans ma tête (joke d’œuf!), jusqu’à ce que finalement, un matin, je me lance! Étant donné que le concept de la dualité de l’œuf, le blanc et le jaune, le blanc dur et le jaune peut-être liquide, m’écœurait un peu, je me suis dit, ok, œufs brouillés. Ça va être uniforme ça, tu devrais être capable de mieux gérer ça mentalement.

Voici maintenant ma recette d’œuf brouillé pour déjeuner :

-Casser un œuf dans un bol
-Ajouter une cuillère à soupe de lait (ou tsé, verser pendant une seconde et ça équivaut à une cuillère là).
-Brasser le tout jusqu’à ce que le liquide soit uniforme (veuillez négliger l’espèce de morve transparente et brasser plus pour l’incorporer).
-Verser dans une poêle assez chaude.
-Taponner la mixture avec une spatule jusqu’à ce qu’elle cuise, et la brasser pour former des morceaux.
-Cuire jusqu’à ce que ça n’ait plus l’air mouillé.
-Bon appétit!


Donc je mange un œuf chaque matin depuis une semaine environ. Je me suis habitué  au goût relativement insignifiant de la patente. Oui, je pourrais ajouter poivre et sel, mais je suis lâche. J’accompagne le tout d’une toast au beurre de peanut, parce que je ne crois pas que je puisse me permettre de retirer des choses de mon alimentation. Mais au moins, il y a l’ajout de protéines tsé.


Et le résultat? J’ai perdu une livre caliss!