J’ai la joie d’habiter dans un bloc où la buanderie est au sous-sol, et où les machines à laver sont payantes. Les machines coulent aussi si les trois fonctionnent en même temps, mais ceci n’est pas mon point. Mon point est que j’ai besoin de pièces d’un dollar pour laver mes vêtements. Ceci est bien peu pratique dans un monde où la monnaie devient de plus en plus obsolète. Je n’ai pas d’emploi qui me permet d’en ramasser—je fais juste de la grosse argent moi! —je dois donc faire le pèlerinage à mon institution financière quelques fois par année pour aller chercher des rouleaux d’un dollar. 

Notons que je suis pleinement capitaliste et que je crois en l‘argent. Mais même moi je perds une partie de mon âme—le peu qu’il me reste—lorsque je dois aller chercher des rouleaux. La dernière fois, un mardi après dîner, loin d’être une plage horaire supposément occupée, j’ai failli y laisser ma peau.

J’arrive, remplis d’espoir et de honte du fait que ça fait deux semaines que j’échange des deux dollars pour des un dollars à mes amis. J’étais dû! Déjà, il y a deux personnes devant moi, et deux personnes au comptoir. Ça ne commence pas bien. Je croyais que le mardi après dîner était une plage horaire optimale, mais finalement je dois remettre en question toutes mes croyances d’horaire.

À gauche, deux vieillards qui parlent fort, à droite une dame âgée. La dame se fait proposer d’aller s’asseoir durant que la commis règle son problème. Ah, c’est curieux, je pensais que le comptoir était fait pour donner un service de première ligne rapide, et non pas pour appeler quelque part pour obtenir de l’information sur le fait que la madame avait ouvert un compte ce printemps et n’a pas eu les 300$ de cadeau. Il faut croire qu’il y a quelque chose que je ne comprends pas dans leur processus opérationnel.

Pendant que la commis de droite est sur « le hold » —et qu’elle ne prend pas plus de clients en attente, elle fait juste attendre en cliquant sur sa souris—la personne au bout de la file abandonne et quitte. Une minute plus tard, un des deux vieillards à gauche menace de revenir avec sa carabine, parce que son frère ici présent veut juste avoir des états de compte et ça lui coûte 150$. Et que ça n’a pas de bon sens de devoir payer 150$ pour des états de compte.

Je ne suis pas en désaccord.

Ils se font eux aussi gentiment proposer de s’asseoir en attendant que quelqu’un vienne les aider. Ils glissent donc leurs pieds vers les fauteuils de cuir qui me semblent si confortables—ça fait quinze minutes que je suis debout—avec leur verre de café en styromousse dans les mains.

Devant moi, un jeune s’avance au comptoir de gauche, désormais libéré des deux frères septuagénaires détenteurs d’arme de chasse. Il dit qu’il vient chercher un colis, ou une lettre ou une enveloppe ou quelque chose, mais n’a aucune pièce d’identité. Aucune carte étudiante, pas de passeport, par de carte de citoyenneté, pas de visa temporaire, rien.

J’ai une coulisse de sueur qui descend le long de mon dos. Je songe à changer d’institution financière, même si ça ne serait probablement pas vraiment différent.

Le pauvre commis dresse la liste complète de toutes les pièces d’identité possibles et imaginables. Il est sur le bord de mentionner l’échantillon sanguin quand une dame avec une jupe sort d’un bureau et se fait accoster par celle derrière moi, qui semble avoir le double de mon âge et le double de mon irritation. Je ne sais pas si elle a le double de coulisse de sueur dans le dos par contre.

- Est-ce que ça serait possible d’avoir une troisième personne au comptoir? demande-t-elle.

- La troisième personne est partie dîner, répond la dame en jupe avec une compassion qui serait probablement plus ressentie si on payait 2,99$ de frais mensuels supplémentaires.

- Je viens juste voir si j’ai reçu une carte de crédit, dit la dame derrière moi. C’est vraiment long.

Je croise le regard de la dame en jupe et j’ai le goût moi aussi de lui parler.

De lui dire : Madame, moi je veux juste laver mon linge. Je vais au gym à chaque jour et je sue, madame, j’ai besoin de laver mon linge. Mais pour ça, ça me prend des piastres. Mais à chaque fois que je viens ici, madame, je perds goût à la vie. Je veux juste laver mon linge, mais présentement je n’ai plus le goût de vivre et j’ai juste le goût de changer d’institution financière madame.

Peut-être que mon regard traduit ma détresse. J’espère.

La dame en jupe disparait derrière le comptoir pour aller voir si la carte de crédit est arrivée. Au même moment, le jeune homme finit par comprendre qu’il n’aura pas son colis, ou sa lettre ou son enveloppe ou son quelque chose et quitte.

Après vingt-cinq minutes debout à attendre, j’avance enfin au comptoir. À noter que la commis de droite est encore au téléphone pour comprendre pourquoi est-ce que la cliente n’a pas eu ses 300$.

- Bonjour, j’aimerais deux rouleaux d’un dollar s’il vous plaît.

Ça prend environ cinq secondes au commis avant de comprendre que je veux retirer l’argent de mon compte. Ce qu’il me mentionne avec un « oh, de votre compte! »

Non, excuse-moi mon brave, ceci est un hold-up. J’avais un fusil de rangé dans ma ceinture, à l’arrière de mon pantalon, mais j’ai tellement eu chaud à attendre que tu sois prêt que la coulisse de sueur l’a trainé le long de ma jambe de pantalon.

Je luis tends ma carte, et deux minutes plus tard je sors dehors avec deux rouleaux d’un dollar dans mes poches et une partie de mon âme en moins. Vingt-cinq minutes d’attente pour deux minutes de service. Je crois que c’est un bon ratio.

À ce jour, je n’ai toujours pas changé d’institution financière. Mais je n’ai pas encore manqué de monnaie. À suivre.


 

Larousse définit l’épiphanie comme étant une « prise de conscience soudaine et lumineuse ».

La blonde définit l’épiphanie comme la chose qu’on dit lorsqu’on a terminé une tâche. Sauf qu’elle le prononce « épifeni ».

La brune, elle, est fière de sa couleur de cheveux car elle est parfaitement agencée à sa moustache.

Maintenant que ceci est dit, revenons aux épiphanies. Vous savez tous que je suis maître, et ainsi, on pourrait croire que j’ai pratiquement atteint le stade ultime d’éveil intellectuel. Or, il m’arrive encore parfois d’être frappé d’épiphanies.

Sauf que les miennes sont vraiment connes.

*

Étant comptable, j’ai la gestion des coûts de tatouée sur le cœur. C’est pourquoi j’ai récemment acheté le format « grosse face » de ma crème hydratante. 160% plus de crème pour 38% plus de coûts, oui s’il vous plaît!


Sauf que, aux premières applications, je la trouvais beaucoup plus grasse. J’avais la face ben blanche, ça ne finissait plus. J’ai pourtant regardé les tubes, comparé, c’était la même crème, même affaire, il n’y avait que le format qui changeait. Allais-je devoir revenir au petit tube, et ainsi dire au revoir à mes économies d’échelle?

Épiphanie : Lorsque j’avais le petit tube, la pression que j’exerçais dessus, faisait sortir un 0.05$ de crème. Sur le gros tube, avec la même pression, ça ressemblait plus à un 2$. Ce n’était donc pas la crème le problème, mais plutôt que je n’avais pas modulé la pression de mes doigts sur le tube. J’avais le triple de crème sur la face. Et non, je ne m’en étais pas tant rendu compte, et non, je refuse de croire que ça fait de moi un moron.

*

Étant amateur de jeux vidéo, j’ai Nintendo de tatoué sur le cœur. (Mon cœur a une drôle d’allure avec tous ces tatous). Depuis des années, je roule à une seule console, soit la Nintendo actuelle selon le temps. La Switch de Nintendo est une console fantastique, portable, mais moins performante que les autres consoles. Ceci dit, périodiquement les compagnies retravaillent certains vieux jeux pour les rendre accessibles sur la Switch. Je peux donc jouer à des jeux qui m’ont échappé dans les dernières années, puisque je n’avais pas de Playstation 3, de Playstation 4, de Xbox, etc.

Il y a quelques jeux en particulier dont j’attends depuis des années une transposition sur une Nintendo, et ça ne vient jamais. Annuellement, j’écoute des vidéos sur Youtube de personnes qui passent le jeu. À chaque annonce officielle, j’attends qu’on me dise que X jeu est enfin rendu sur la Switch.

Épiphanie : Non, mais je ne suis pas obligé d’avoir juste un Nintendo moi! Je me suis donc acheté un PS4. Je peux maintenant jouer aux jeux dont je rêve depuis des années.

Et je fais ça avec une peau hydratée convenablement.

Comme ma vie va bien!

 Bonjour tout le monde,

Cette semaine je réponds à vos questions. En effet, étant donné mon statut de maître, je reçois continuellement des messages me demandant mon aide. Bon, la plupart du temps ce sont mes parents qui ont besoin de moi pour déplacer des gros meubles; ceux-là je les supprime sans les lire. Mais sinon, ma boîte courriel déborde de demandes de conseil de tout ordre.

Il est grand temps de répondre à tout ce courrier, et ainsi faire profiter ma sagesse au plus grand nombre.

 


Cher Alexandre,

Depuis quelques temps, je cohabite avec un écureuil. En effet, l’arbre devant ma fenêtre abrite un écureuil gris. Il est souvent perché sur une branche devant ma fenêtre. Est-ce un pervers qui aime me regarder m’habiller?

Merci.

 

Bonjour,

J’aimerais croire que la science nous indique que les écureuils sont majoritairement myopes. Ainsi, votre écureuil, pervers ou non, ne comprends pas votre corps. Pour lui, c’est comme regarder un arbre sans écorce. Si toutefois votre corps ressemble à un arbre avec écorce, je vous conseillerais une bonne crème hydratante qui contient des céramides.

 

Cher Alexandre,

J’aimerais varier mon alimentation. Aurais-tu des idées de recettes intéressantes pour me sortir de ma zone de confort?

Merci.

 

Bonjour,

Étant donné qu’hier j’ai tenté de me faire des ramens de luxe au cari et à la noix de coco et que ce fut relativement décevant, je ne suis pas le mieux placé pour conseiller une envolée culinaire. D’ailleurs je ne comprends pas ce qui dans ces huit années de Contre le bonheur vous a fait croire que j’étais un gastronome.

Dernier point, les gens qui veulent sortir de leur zone de confort sont des gens qui cherchent un sens à leur vie. Par définition, le confort est le but ultime de toute organisation de vie, car il diminue le stress et amplifie le bonheur. Si vous voulez sortir de votre zone de confort, c’est qu’en fait vous trouvez votre vie plate et que vous n’avez pas atteint le confort. Donc cessez de vous mentir, vous n’avez pas de zone de confort de laquelle sortir. Vous n’avez qu’un ramassis d’habitudes qui ne vous permettent pas d’être heureux. Trouvez-vous un hobby!

 

Cher Alexandre,

Depuis quelques temps, mon copain est distant et moins affectueux. Aurait-ce quelque chose à voir avec ma nouvelle passion pour l’ail et les oignons?

Merci.

 

Bonjour,

Oui.

 

Cher Alexandre,

Pourrais-tu venir nous aider à déplacer le divan dans le salon. Ta mère veut s’acheter un nouveau fauteuil.

Papa.

 

Oups, j’ai manqué celui-là dans mon filtrage.

 

Cher Alexandre,

Je ne comprends pas ce qui se passe. J’ai partagé un statut sur le conflit israélo-palestinien dans ma story Instagram, et on m’informe que ce n’est toujours pas terminé. Je pensais qu’en partageant l’information à mes contacts, ça les motiverait assez pour faire de quoi, démarrer une conversation, provoquer un changement. Mais je constate que ce conflit centenaire n’a pas changé à la suite de mon partage. Je croyais que la vie était simple, que c’était les bons contre les méchants. Du moins, c’est ainsi dans les films de super-héros que je consomme exclusivement depuis près de dix ans. Que puis-je faire pour avoir l’air d’être une bonne personne sans trop me forcer?

Merci.

 

Bonjour,

Moi je referais un partage, et ensuite j’irais prendre un verre avec mes amies sur une terrasse. Elles sont rouvertes. Je pense que c’est ainsi que tu vas changer le monde.

 

Ça fait le tour du courrier pour le moment. N’hésitez pas à m’envoyer d’autres questions. Peut-être seront-elles répondues dans un futur billet!

 

Depuis presque deux mois, Lopez et moi recensons les parcs de la ville lors de randonnées hebdomadaires. Oui, je réponds tout de suite à votre question, tout est dans un fichier Excel. Lopez voudrait qu’on crée une base de données pour la vendre à la SÉPAQ. Je ne suis pas sûr que la SÉPAQ serait intéressée par la case « allure des autres randonneurs » de mon tableau Excel.

Ceci dit, ces moments sont magiques et précieux. Lorsqu’on a l’occasion d’entretenir des liens constants avec des êtres chers, on doit sauter dessus. Sur l’occasion, pas sur l’être cher.

Je me suis dit que je vous en ferais part en photo. Bien sûr, vous ne pourrez pas apprécier nos excellentes blagues (mes excellentes blagues) et la jolie camaraderie entre Lopez et moi, mais à part ça, c’est comme si vous y étiez!

Dernière chose avant de commencer, je déteste le mot « randonnée ». Une randonnée c’est juste un mot snob pour dire que tu vas marcher dehors. Je marche dehors régulièrement pour aller faire mon épicerie, j’ai pas besoin de mettre ça sur mon profil. Même affaire avec le « plein air ». C’est aller dehors. Arrêtez d’essayer d’avoir l’air plus cool que ce que vous êtes. Tu n’es pas « un adepte du plein air de la randonnée », tu vas juste « marcher dehors » des fois.

Ça fait longtemps qu'on fait ça. Il y avait encore de la neige!

Rome ou Lac-St-Charles?

Lopez m'a parlé d'une "tour d'observation". La tour n'avait qu'un étage, on a toutefois pu observer.

Clairement j'ai une affection pour les photos de chemin.

Pour une raison obscure, Lopez ne voulait pas boire l'eau de la source (qui avait coulée d'un tuyaux de plastique deux roches plus haut...)

On a essayé de s'y rendre, mais les mouches ont gagné le combat.


Depuis qu'on a déplacé les statues, on est hantés par un loup dans nos rêves. Je comprends pas.
.
Scène romantique à 2m.

Oui, j'ai réussi à amener Lopez dans le labyrinthe.

C'est ici que Lopez a débuté sa crise d'angoisse dans le labyrinthe.


Deux semaines plus tard, on se repose la question.

La réponse est la même.

Ok c’est ça, bye!

Voici comment je lave ma salle de bain.

En confinement, c’est très important de laver sa salle de bain régulièrement. Vous ne pouvez plus recevoir de visite chez vous. Donc si avant vous laviez votre salle de bain une heure avant l’arrivée de votre visite afin de faire semblant que vous êtes propre, vous avez perdu ce prétexte.

Il y a trois zones d’intérêt dans une salle de bain : l’évier, la toilette et la douche/le bain. Chaque élément doit être traité séparément.


L’évier est relativement simple. Avec un linge mouillé, vous pouvez nettoyer les poils de barbe et/ou les cheveux éparpillés sur le comptoir ou dans l’évier. La présence d’eau dans la région peut vous aider. En boni, vous pouvez laver le miroir dans lequel vous vous regardez le visage en vous lavant les mains. Ou, si vous mesurez 6’4’’ et que votre appartement n’est pas adapté à votre gigantisme, le miroir dans lequel vous vous regarder les épaules. Le degré de complexité de cette tâche variera en fonction de votre pratique de soie dentaire. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça.

Ensuite vient la toilette. Définitivement l’objet qui demande le plus d’outils et le plus d’étapes.

Pour l’intérieur, vous aurez besoin d’une brosse spéciale que vous pouvez vous procurer dans tout bon magasin où on peut se procurer des brosses à toilette. Vous aurez aussi besoin de liquide bleu dans une bouteille au cou cassé. Vous pouvez fabriquer votre propre bouteille en cassant le cou d’une bouteille standard. Attention toutefois à ce qu’elle ne porte pas plainte par la suite. Je vous conseille de violenter une bouteille-femme, puisque le pire qui vous arrivera sera de passer 24h dans le bandeau du bas de l’écran à LCN et ensuite l’affaire sera oubliée. Finalement, vous enduisez l’intérieur de votre bol avec le liquide bleu, vous fermez les yeux, et vous frottez. Pourquoi fermer les yeux? Parce que vous êtes en train de jouer au même endroit où vous avez trôné il y a quinze minutes. Pour plus de détails, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « Soigner son transit ». Vous recevrez des prunes séchées enrobées de psyllium en cadeau. Lorsque tout est terminé, un petit coup de flush-flush et voilà.

Pour l’extérieur, prenez un linge et frotter le dessus du siège de toilette. Ensuite jetez ce linge (parce qu’il a touché à votre toilette) et frottez sous le siège, autour du bol. Jetez ce linge, pour les mêmes raisons que précédemment, et continuez ainsi jusqu’à ce que vous ayez fait le tour de la toilette. Attention, on a ici un bon exemple de la présence d’eau dans la région qui n’aide PAS au nettoyage, contrairement à l’évier. En boni, vous pouvez laver le plancher, surtout autour de la toilette.

Maintenant, une chose très importante à comprendre lorsqu’on parle de douche ou de bain, et j’admets que c’est contre-intuitif, ce n’est pas parce qu’on lave son corps qu’on lave sa douche. Je sais, je sais, il y a du savon partout, mais ça ne lave pas les parois de votre douche. Pourquoi? Eh bien parce que vous utilisez du savon pour le corps, comme c’est écrit sur la bouteille. Si vous vous laviez au Hertel ou au Lysol, ce serait un 2-en-1 efficient. Pour plus de détails, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « Soignez les brûlures de votre peau ». Vous recevrez des gazes et un onguent en cadeau. Vous devez donc prendre un linge et nettoyer les parois/murs de votre douche, ainsi que le plancher/bain.

Et voilà, c’est comme ça que je lave ma salle de bain.

Palpitant ma vie, hein?

Vous avez lu le titre, vous cherchez la réponse.

La voici : Non.

Ok, bonne semaine tout le monde!

En début d’année, lorsque je me suis assis virtuellement avec mon amie Paquetville pour profiter d’une après-midi de création/discussion, je m’étais donné comme objectif de ressusciter mon blogue après une année 2020 très peu remplie. J’ai mis ça sur mon plan annuel. Oui, j’ai un plan annuel, et non il n’est pas sur Excel. Je sais, c’est surprenant. (J’ai le goût de le mettre sur Excel là…)

Mais ce que je n’avais pas anticipé, c’est qu’après une année de confinement ma vie s’est écrasée dans une routine qui me rend heureux, mais qui est très peu événementielle. Genre, pas un bon mix pour recommencer à nourrir régulièrement un blogue.

Tout ça pour dire, voici comment je fais ma vaisselle :

Premièrement, c’est très important d’attendre d’avoir une quantité intéressante de vaisselle. Si on débute ce processus, il faut que ça en vaille la peine. « Oui, mais ne serait-ce pas plus efficace de la faire au fur et à mesure? » Oui. Ce le serait. Prochain point.

Deuxièmement, on fait couler l’eau. L’idée ici est d’atteindre un équilibre entre l’eau froide et l’eau chaude qui fait en sorte que votre main ne fondera pas sous un jet bouillant, mais pas trop froide non plus, car on veut que les résidus de nourriture disparaissent. En effet, ici on voit l’une des rares différences entre la vaisselle et l’être humain. On vante régulièrement les mérites d’une douche froide pour stimuler la circulation sanguine, le focus, et tous ces mots d’influenceurs santé sur Instagram qui nous harcèlent avec leurs muscles, mais pour la vaisselle, l’eau froide ça ne fait pas. Allez savoir!

Puis, on ajoute du savon à l’outil de nettoyage. Certains apprécient les éponges, moi je préfère une guenille. Ou, comme dit Lopez : « On dirait que t’as une débarbouillette pour laver ta vaisselle ». Sacré Lopez! Le choix du savon est propre à chacun. Personnellement, j’aime bien un savon qui a une odeur légère, mais qui est dur sur la graisse. Un savon le plus grossophobe possible quoi, car la graisse c’est mal. Demandez à ce qui était jadis mon 6-pack.

Ensuite vient la mécanique délicate de frotter sa vaisselle avec l’eau de température adéquate, ainsi que le savon. Ici, on doit faire attention à la technique selon l’objet que vous lavez. En effet, un verre ne se lave pas de la même façon qu’une assiette. Pour plus de détails, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « Lave ta vaisselle ». Vous recevrez une éponge en cadeau! L’idée de base est de déloger les taches tenaces et résidus de nourriture. Si vous avez besoin d’aide, rappelez-vous l’allure qu’avait votre vaisselle avant que vous mangiez. C’est cet état que l’on recherche.

Pour terminer, on rince le savon. Oui, on rince le savon. Pas question qu’il reste des petites bulles lors de l’essuyage. Votre nourriture goutera le savon si vous faites ça. Ensuite, on place la vaisselle mouillée de côté et on l’essuie avec un linge qui a une bonne capacité d’absorption. Idéalement vous devriez avoir acheté des linges à vaisselle il y a cinq ans, que vous n’avez pas utilisé, mais que vous lavez à chaque semaine avec le reste de vos vêtements pour les préparer. Ça leur donne une souplesse et ça épuise les fibres de toutes leurs petites impuretés et bouloches. On n’aime pas les impuretés. On cherche toujours la pureté. Surtout la pureté des gênes. Pour plus d’informations, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « L’eugénisme pour tous, mais surtout pour ceux qui le mérite ».

Maintenant la question : que fais-je si ma vaisselle ne se place pas sur le côté? Vous pouvez la déposer à plat, ça peut aussi faire l’affaire.

Et voilà, c’est comme ça que je fais ma vaisselle.

Hey, c’est le fun ma vie hein!

 Pour un licheux de calendrier comme moi (qu’est-ce qu’un licheux de calendrier? Une personne qui regarde un calendrier plusieurs fois par jour pour se situer dans le temps), il n’y a rien de plus excitant qu’une semaine qui contient deux événements différents.

Rien de plus excitant. Rien.

Hey, elle est tu plate ma vie.

Donc oui, cette semaine nous avons le bonheur de vivre le poisson d’avril et Pâques en même temps! En plus du début d’une troisième vague de Covid! Je vous dis, c’est tellement excitant la vie!

Cette coïncidence astrale m’a éclairé sur un des plus grands secrets de l’humanité. On se souviendra qu’il y a quelques années j’avais démystifié la provenance du mot Pâques (non, ce n’est pas parce que quand Jésus est tombé de la croix ça a fait « pâques »), eh bien je récidive encore cette année. À la suite de recherches et hallucinations, je peux annoncer avec certitude que la crucifixion de Jésus n’était qu’un poisson d’avril!

Je vous laisse un instant pour vous en remettre, et je vous rappelle que ce site n’est pas un générateur de théories du complot.


Oui, il y a plus de deux mille ans, le premier avril tombait un vendredi, et les gens se sont dit que ça serait drôle de jouer un tour aux citoyens de Jérusalem. Ils ont donc demandé à Jésus s’il était game de participer, et Jésus étant toujours game, il a dit oui. On remarquera que ces gens n’avaient définitivement pas consulté mon père, dont le genre de poissons d’avril ressemble plus à me dire : « Va voir, y’a un original chez le voisin. Oui, y’a un orignal dans la fenêtre! » et moi de courir dans le salon et trouver un dessin d’orignal de collé sur la fenêtre.

Ils ont donc érigé une croix pis toute, et ils ont « cloué » Jésus dessus (on se souvient que dans le film y’est comme : ah lala, pardonnez-leur ce qu’ils font, blablabla, y’avait vraiment pas l’air d’avoir ben mal, c’était clairement des faux clous). Mais, faux clous ou non, tout le monde a paniqué et ils ont pensé que Jésus était mort.

Ça aurait dû finir là, poisson d’avril, tout le monde rit et on passe à autre chose.

Sauf que, ils étaient tellement fatigués après être allé ranger le stock dans la caverne, qu’ils sont partis au resto parce qu’il y avait un spécial sur les bâtonnets de poulet. Et ils ont oublié de dire aux gens que c’était un poisson d’avril. Ça a resté comme ça quelques jours et quand Jésus est sorti, y’a qqn qui lui a demandé : « t’étais pas mort toi? » et, ne voulant pas scrapper la blague, il a fait semblant, et a parti une religion.

Cette anecdote démontre l’importance de deux choses :

Premièrement, c’est important de bien se nourrir avant un effort physique important.

Et deuxièmement, c’est dangereux de faire durer une blague plus longtemps qu’elle ne devrait.

C’était donc la vraie provenance de Pâques. Vous êtes maintenant des cibles de l’Église qui veut terrer la vérité. Bonne semaine! 😊

« Bonjour, 911? J’appelle pour déclarer un vol. Oui, on m’a volé une heure durant la nuit! »

Ceci était une mise en scène à ne pas essayer à la maison.

Cette nuit, nous sommes passés à l’heure d’été, nous rapprochant du moment où je devrai sortir mon climatiseur et où mes nuits seront chaudes et désagréables. Quel bonheur! Ça les amis, ça s’appelle voir la vie positivement. Je suis positif que je n’ai pas de plaisir.

Autre élément désagréable entraîné par l’heure d’été : pendant quelques jours/semaines, il fera plus sombre le matin quand je me lèverai. Et pour tous ceux qui veulent dire : « On s’en fout du matin, c’est le fun il va faire clair plus tard! », je réponds : « Je suis réveillé en fin de journée, la luminosité ne m’importe peu! C’est le matin que je besoin de lumière pour sortir de mon lit! »

Tout ça pour dire, on a perdu une heure. Ça fait longtemps que je n’ai pas fait de listes. Voici donc la liste de choses que j’aurais pu faire avec une heure de plus aujourd’hui :

  • Écouter la deuxième heure du film que j’ai commencé hier (j’écoute toujours mes films en deux parties, je suis comme ça);
  • Laver mes planchers;
  • Lire un des neuf romans qui sont dans ma pile de romans à lire (j’ai un problème, aidez-moi);
  • Écrire un meilleur texte de blogue qu’une simple liste même pas drôle;
  • Prendre des nouvelles d’un être qui m’est cher (je ne sais pas qui!);
  • Laver mes vêtements;
  • Écrire;
  • Produire les rapports d’impôts de mes parents (ah, désolé papa!);
  • Parler à mes plantes;
  • Nettoyer mes masques réutilisables;
  • Faire des scones, qui consistent maintenant 15% de mon alimentation;
  • Lancer une campagne de sociofinancement web pour une cause quelconque ne me touchant pas vraiment, mais juste assez pour que les gens aient pitié et donnent;
  • Combattre le racisme systémique;
  • Composter;
  • M’informer sur le vaccin de la COVID-19 et partager les faits louches sur Internet;
  • Faire de l’activité physi—de la quoi?;
  • Rebâtir mon empathie perdue par une année d’isolement en regardant des documentaires où des gens meurent et essayer de trouver ça triste;

J’aurais pu faire une multitude de ces éléments aujourd’hui, mais à la place, je vais perdre une deuxième heure à me souvenir comment changer l’heure sur mon réveille-matin et mon four.

Merci beaucoup, heure d’été!

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