Larousse définit l’épiphanie comme étant une « prise de conscience soudaine et lumineuse ».

La blonde définit l’épiphanie comme la chose qu’on dit lorsqu’on a terminé une tâche. Sauf qu’elle le prononce « épifeni ».

La brune, elle, est fière de sa couleur de cheveux car elle est parfaitement agencée à sa moustache.

Maintenant que ceci est dit, revenons aux épiphanies. Vous savez tous que je suis maître, et ainsi, on pourrait croire que j’ai pratiquement atteint le stade ultime d’éveil intellectuel. Or, il m’arrive encore parfois d’être frappé d’épiphanies.

Sauf que les miennes sont vraiment connes.

*

Étant comptable, j’ai la gestion des coûts de tatouée sur le cœur. C’est pourquoi j’ai récemment acheté le format « grosse face » de ma crème hydratante. 160% plus de crème pour 38% plus de coûts, oui s’il vous plaît!


Sauf que, aux premières applications, je la trouvais beaucoup plus grasse. J’avais la face ben blanche, ça ne finissait plus. J’ai pourtant regardé les tubes, comparé, c’était la même crème, même affaire, il n’y avait que le format qui changeait. Allais-je devoir revenir au petit tube, et ainsi dire au revoir à mes économies d’échelle?

Épiphanie : Lorsque j’avais le petit tube, la pression que j’exerçais dessus, faisait sortir un 0.05$ de crème. Sur le gros tube, avec la même pression, ça ressemblait plus à un 2$. Ce n’était donc pas la crème le problème, mais plutôt que je n’avais pas modulé la pression de mes doigts sur le tube. J’avais le triple de crème sur la face. Et non, je ne m’en étais pas tant rendu compte, et non, je refuse de croire que ça fait de moi un moron.

*

Étant amateur de jeux vidéo, j’ai Nintendo de tatoué sur le cœur. (Mon cœur a une drôle d’allure avec tous ces tatous). Depuis des années, je roule à une seule console, soit la Nintendo actuelle selon le temps. La Switch de Nintendo est une console fantastique, portable, mais moins performante que les autres consoles. Ceci dit, périodiquement les compagnies retravaillent certains vieux jeux pour les rendre accessibles sur la Switch. Je peux donc jouer à des jeux qui m’ont échappé dans les dernières années, puisque je n’avais pas de Playstation 3, de Playstation 4, de Xbox, etc.

Il y a quelques jeux en particulier dont j’attends depuis des années une transposition sur une Nintendo, et ça ne vient jamais. Annuellement, j’écoute des vidéos sur Youtube de personnes qui passent le jeu. À chaque annonce officielle, j’attends qu’on me dise que X jeu est enfin rendu sur la Switch.

Épiphanie : Non, mais je ne suis pas obligé d’avoir juste un Nintendo moi! Je me suis donc acheté un PS4. Je peux maintenant jouer aux jeux dont je rêve depuis des années.

Et je fais ça avec une peau hydratée convenablement.

Comme ma vie va bien!

 Bonjour tout le monde,

Cette semaine je réponds à vos questions. En effet, étant donné mon statut de maître, je reçois continuellement des messages me demandant mon aide. Bon, la plupart du temps ce sont mes parents qui ont besoin de moi pour déplacer des gros meubles; ceux-là je les supprime sans les lire. Mais sinon, ma boîte courriel déborde de demandes de conseil de tout ordre.

Il est grand temps de répondre à tout ce courrier, et ainsi faire profiter ma sagesse au plus grand nombre.

 


Cher Alexandre,

Depuis quelques temps, je cohabite avec un écureuil. En effet, l’arbre devant ma fenêtre abrite un écureuil gris. Il est souvent perché sur une branche devant ma fenêtre. Est-ce un pervers qui aime me regarder m’habiller?

Merci.

 

Bonjour,

J’aimerais croire que la science nous indique que les écureuils sont majoritairement myopes. Ainsi, votre écureuil, pervers ou non, ne comprends pas votre corps. Pour lui, c’est comme regarder un arbre sans écorce. Si toutefois votre corps ressemble à un arbre avec écorce, je vous conseillerais une bonne crème hydratante qui contient des céramides.

 

Cher Alexandre,

J’aimerais varier mon alimentation. Aurais-tu des idées de recettes intéressantes pour me sortir de ma zone de confort?

Merci.

 

Bonjour,

Étant donné qu’hier j’ai tenté de me faire des ramens de luxe au cari et à la noix de coco et que ce fut relativement décevant, je ne suis pas le mieux placé pour conseiller une envolée culinaire. D’ailleurs je ne comprends pas ce qui dans ces huit années de Contre le bonheur vous a fait croire que j’étais un gastronome.

Dernier point, les gens qui veulent sortir de leur zone de confort sont des gens qui cherchent un sens à leur vie. Par définition, le confort est le but ultime de toute organisation de vie, car il diminue le stress et amplifie le bonheur. Si vous voulez sortir de votre zone de confort, c’est qu’en fait vous trouvez votre vie plate et que vous n’avez pas atteint le confort. Donc cessez de vous mentir, vous n’avez pas de zone de confort de laquelle sortir. Vous n’avez qu’un ramassis d’habitudes qui ne vous permettent pas d’être heureux. Trouvez-vous un hobby!

 

Cher Alexandre,

Depuis quelques temps, mon copain est distant et moins affectueux. Aurait-ce quelque chose à voir avec ma nouvelle passion pour l’ail et les oignons?

Merci.

 

Bonjour,

Oui.

 

Cher Alexandre,

Pourrais-tu venir nous aider à déplacer le divan dans le salon. Ta mère veut s’acheter un nouveau fauteuil.

Papa.

 

Oups, j’ai manqué celui-là dans mon filtrage.

 

Cher Alexandre,

Je ne comprends pas ce qui se passe. J’ai partagé un statut sur le conflit israélo-palestinien dans ma story Instagram, et on m’informe que ce n’est toujours pas terminé. Je pensais qu’en partageant l’information à mes contacts, ça les motiverait assez pour faire de quoi, démarrer une conversation, provoquer un changement. Mais je constate que ce conflit centenaire n’a pas changé à la suite de mon partage. Je croyais que la vie était simple, que c’était les bons contre les méchants. Du moins, c’est ainsi dans les films de super-héros que je consomme exclusivement depuis près de dix ans. Que puis-je faire pour avoir l’air d’être une bonne personne sans trop me forcer?

Merci.

 

Bonjour,

Moi je referais un partage, et ensuite j’irais prendre un verre avec mes amies sur une terrasse. Elles sont rouvertes. Je pense que c’est ainsi que tu vas changer le monde.

 

Ça fait le tour du courrier pour le moment. N’hésitez pas à m’envoyer d’autres questions. Peut-être seront-elles répondues dans un futur billet!

 

Depuis presque deux mois, Lopez et moi recensons les parcs de la ville lors de randonnées hebdomadaires. Oui, je réponds tout de suite à votre question, tout est dans un fichier Excel. Lopez voudrait qu’on crée une base de données pour la vendre à la SÉPAQ. Je ne suis pas sûr que la SÉPAQ serait intéressée par la case « allure des autres randonneurs » de mon tableau Excel.

Ceci dit, ces moments sont magiques et précieux. Lorsqu’on a l’occasion d’entretenir des liens constants avec des êtres chers, on doit sauter dessus. Sur l’occasion, pas sur l’être cher.

Je me suis dit que je vous en ferais part en photo. Bien sûr, vous ne pourrez pas apprécier nos excellentes blagues (mes excellentes blagues) et la jolie camaraderie entre Lopez et moi, mais à part ça, c’est comme si vous y étiez!

Dernière chose avant de commencer, je déteste le mot « randonnée ». Une randonnée c’est juste un mot snob pour dire que tu vas marcher dehors. Je marche dehors régulièrement pour aller faire mon épicerie, j’ai pas besoin de mettre ça sur mon profil. Même affaire avec le « plein air ». C’est aller dehors. Arrêtez d’essayer d’avoir l’air plus cool que ce que vous êtes. Tu n’es pas « un adepte du plein air de la randonnée », tu vas juste « marcher dehors » des fois.

Ça fait longtemps qu'on fait ça. Il y avait encore de la neige!

Rome ou Lac-St-Charles?

Lopez m'a parlé d'une "tour d'observation". La tour n'avait qu'un étage, on a toutefois pu observer.

Clairement j'ai une affection pour les photos de chemin.

Pour une raison obscure, Lopez ne voulait pas boire l'eau de la source (qui avait coulée d'un tuyaux de plastique deux roches plus haut...)

On a essayé de s'y rendre, mais les mouches ont gagné le combat.


Depuis qu'on a déplacé les statues, on est hantés par un loup dans nos rêves. Je comprends pas.
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Scène romantique à 2m.

Oui, j'ai réussi à amener Lopez dans le labyrinthe.

C'est ici que Lopez a débuté sa crise d'angoisse dans le labyrinthe.


Deux semaines plus tard, on se repose la question.

La réponse est la même.

Ok c’est ça, bye!

Voici comment je lave ma salle de bain.

En confinement, c’est très important de laver sa salle de bain régulièrement. Vous ne pouvez plus recevoir de visite chez vous. Donc si avant vous laviez votre salle de bain une heure avant l’arrivée de votre visite afin de faire semblant que vous êtes propre, vous avez perdu ce prétexte.

Il y a trois zones d’intérêt dans une salle de bain : l’évier, la toilette et la douche/le bain. Chaque élément doit être traité séparément.


L’évier est relativement simple. Avec un linge mouillé, vous pouvez nettoyer les poils de barbe et/ou les cheveux éparpillés sur le comptoir ou dans l’évier. La présence d’eau dans la région peut vous aider. En boni, vous pouvez laver le miroir dans lequel vous vous regardez le visage en vous lavant les mains. Ou, si vous mesurez 6’4’’ et que votre appartement n’est pas adapté à votre gigantisme, le miroir dans lequel vous vous regarder les épaules. Le degré de complexité de cette tâche variera en fonction de votre pratique de soie dentaire. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça.

Ensuite vient la toilette. Définitivement l’objet qui demande le plus d’outils et le plus d’étapes.

Pour l’intérieur, vous aurez besoin d’une brosse spéciale que vous pouvez vous procurer dans tout bon magasin où on peut se procurer des brosses à toilette. Vous aurez aussi besoin de liquide bleu dans une bouteille au cou cassé. Vous pouvez fabriquer votre propre bouteille en cassant le cou d’une bouteille standard. Attention toutefois à ce qu’elle ne porte pas plainte par la suite. Je vous conseille de violenter une bouteille-femme, puisque le pire qui vous arrivera sera de passer 24h dans le bandeau du bas de l’écran à LCN et ensuite l’affaire sera oubliée. Finalement, vous enduisez l’intérieur de votre bol avec le liquide bleu, vous fermez les yeux, et vous frottez. Pourquoi fermer les yeux? Parce que vous êtes en train de jouer au même endroit où vous avez trôné il y a quinze minutes. Pour plus de détails, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « Soigner son transit ». Vous recevrez des prunes séchées enrobées de psyllium en cadeau. Lorsque tout est terminé, un petit coup de flush-flush et voilà.

Pour l’extérieur, prenez un linge et frotter le dessus du siège de toilette. Ensuite jetez ce linge (parce qu’il a touché à votre toilette) et frottez sous le siège, autour du bol. Jetez ce linge, pour les mêmes raisons que précédemment, et continuez ainsi jusqu’à ce que vous ayez fait le tour de la toilette. Attention, on a ici un bon exemple de la présence d’eau dans la région qui n’aide PAS au nettoyage, contrairement à l’évier. En boni, vous pouvez laver le plancher, surtout autour de la toilette.

Maintenant, une chose très importante à comprendre lorsqu’on parle de douche ou de bain, et j’admets que c’est contre-intuitif, ce n’est pas parce qu’on lave son corps qu’on lave sa douche. Je sais, je sais, il y a du savon partout, mais ça ne lave pas les parois de votre douche. Pourquoi? Eh bien parce que vous utilisez du savon pour le corps, comme c’est écrit sur la bouteille. Si vous vous laviez au Hertel ou au Lysol, ce serait un 2-en-1 efficient. Pour plus de détails, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « Soignez les brûlures de votre peau ». Vous recevrez des gazes et un onguent en cadeau. Vous devez donc prendre un linge et nettoyer les parois/murs de votre douche, ainsi que le plancher/bain.

Et voilà, c’est comme ça que je lave ma salle de bain.

Palpitant ma vie, hein?

Vous avez lu le titre, vous cherchez la réponse.

La voici : Non.

Ok, bonne semaine tout le monde!

En début d’année, lorsque je me suis assis virtuellement avec mon amie Paquetville pour profiter d’une après-midi de création/discussion, je m’étais donné comme objectif de ressusciter mon blogue après une année 2020 très peu remplie. J’ai mis ça sur mon plan annuel. Oui, j’ai un plan annuel, et non il n’est pas sur Excel. Je sais, c’est surprenant. (J’ai le goût de le mettre sur Excel là…)

Mais ce que je n’avais pas anticipé, c’est qu’après une année de confinement ma vie s’est écrasée dans une routine qui me rend heureux, mais qui est très peu événementielle. Genre, pas un bon mix pour recommencer à nourrir régulièrement un blogue.

Tout ça pour dire, voici comment je fais ma vaisselle :

Premièrement, c’est très important d’attendre d’avoir une quantité intéressante de vaisselle. Si on débute ce processus, il faut que ça en vaille la peine. « Oui, mais ne serait-ce pas plus efficace de la faire au fur et à mesure? » Oui. Ce le serait. Prochain point.

Deuxièmement, on fait couler l’eau. L’idée ici est d’atteindre un équilibre entre l’eau froide et l’eau chaude qui fait en sorte que votre main ne fondera pas sous un jet bouillant, mais pas trop froide non plus, car on veut que les résidus de nourriture disparaissent. En effet, ici on voit l’une des rares différences entre la vaisselle et l’être humain. On vante régulièrement les mérites d’une douche froide pour stimuler la circulation sanguine, le focus, et tous ces mots d’influenceurs santé sur Instagram qui nous harcèlent avec leurs muscles, mais pour la vaisselle, l’eau froide ça ne fait pas. Allez savoir!

Puis, on ajoute du savon à l’outil de nettoyage. Certains apprécient les éponges, moi je préfère une guenille. Ou, comme dit Lopez : « On dirait que t’as une débarbouillette pour laver ta vaisselle ». Sacré Lopez! Le choix du savon est propre à chacun. Personnellement, j’aime bien un savon qui a une odeur légère, mais qui est dur sur la graisse. Un savon le plus grossophobe possible quoi, car la graisse c’est mal. Demandez à ce qui était jadis mon 6-pack.

Ensuite vient la mécanique délicate de frotter sa vaisselle avec l’eau de température adéquate, ainsi que le savon. Ici, on doit faire attention à la technique selon l’objet que vous lavez. En effet, un verre ne se lave pas de la même façon qu’une assiette. Pour plus de détails, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « Lave ta vaisselle ». Vous recevrez une éponge en cadeau! L’idée de base est de déloger les taches tenaces et résidus de nourriture. Si vous avez besoin d’aide, rappelez-vous l’allure qu’avait votre vaisselle avant que vous mangiez. C’est cet état que l’on recherche.

Pour terminer, on rince le savon. Oui, on rince le savon. Pas question qu’il reste des petites bulles lors de l’essuyage. Votre nourriture goutera le savon si vous faites ça. Ensuite, on place la vaisselle mouillée de côté et on l’essuie avec un linge qui a une bonne capacité d’absorption. Idéalement vous devriez avoir acheté des linges à vaisselle il y a cinq ans, que vous n’avez pas utilisé, mais que vous lavez à chaque semaine avec le reste de vos vêtements pour les préparer. Ça leur donne une souplesse et ça épuise les fibres de toutes leurs petites impuretés et bouloches. On n’aime pas les impuretés. On cherche toujours la pureté. Surtout la pureté des gênes. Pour plus d’informations, vous pouvez envoyer 4,95$ pour recevoir le premier numéro de mon nouveau fascicule « L’eugénisme pour tous, mais surtout pour ceux qui le mérite ».

Maintenant la question : que fais-je si ma vaisselle ne se place pas sur le côté? Vous pouvez la déposer à plat, ça peut aussi faire l’affaire.

Et voilà, c’est comme ça que je fais ma vaisselle.

Hey, c’est le fun ma vie hein!

 Pour un licheux de calendrier comme moi (qu’est-ce qu’un licheux de calendrier? Une personne qui regarde un calendrier plusieurs fois par jour pour se situer dans le temps), il n’y a rien de plus excitant qu’une semaine qui contient deux événements différents.

Rien de plus excitant. Rien.

Hey, elle est tu plate ma vie.

Donc oui, cette semaine nous avons le bonheur de vivre le poisson d’avril et Pâques en même temps! En plus du début d’une troisième vague de Covid! Je vous dis, c’est tellement excitant la vie!

Cette coïncidence astrale m’a éclairé sur un des plus grands secrets de l’humanité. On se souviendra qu’il y a quelques années j’avais démystifié la provenance du mot Pâques (non, ce n’est pas parce que quand Jésus est tombé de la croix ça a fait « pâques »), eh bien je récidive encore cette année. À la suite de recherches et hallucinations, je peux annoncer avec certitude que la crucifixion de Jésus n’était qu’un poisson d’avril!

Je vous laisse un instant pour vous en remettre, et je vous rappelle que ce site n’est pas un générateur de théories du complot.


Oui, il y a plus de deux mille ans, le premier avril tombait un vendredi, et les gens se sont dit que ça serait drôle de jouer un tour aux citoyens de Jérusalem. Ils ont donc demandé à Jésus s’il était game de participer, et Jésus étant toujours game, il a dit oui. On remarquera que ces gens n’avaient définitivement pas consulté mon père, dont le genre de poissons d’avril ressemble plus à me dire : « Va voir, y’a un original chez le voisin. Oui, y’a un orignal dans la fenêtre! » et moi de courir dans le salon et trouver un dessin d’orignal de collé sur la fenêtre.

Ils ont donc érigé une croix pis toute, et ils ont « cloué » Jésus dessus (on se souvient que dans le film y’est comme : ah lala, pardonnez-leur ce qu’ils font, blablabla, y’avait vraiment pas l’air d’avoir ben mal, c’était clairement des faux clous). Mais, faux clous ou non, tout le monde a paniqué et ils ont pensé que Jésus était mort.

Ça aurait dû finir là, poisson d’avril, tout le monde rit et on passe à autre chose.

Sauf que, ils étaient tellement fatigués après être allé ranger le stock dans la caverne, qu’ils sont partis au resto parce qu’il y avait un spécial sur les bâtonnets de poulet. Et ils ont oublié de dire aux gens que c’était un poisson d’avril. Ça a resté comme ça quelques jours et quand Jésus est sorti, y’a qqn qui lui a demandé : « t’étais pas mort toi? » et, ne voulant pas scrapper la blague, il a fait semblant, et a parti une religion.

Cette anecdote démontre l’importance de deux choses :

Premièrement, c’est important de bien se nourrir avant un effort physique important.

Et deuxièmement, c’est dangereux de faire durer une blague plus longtemps qu’elle ne devrait.

C’était donc la vraie provenance de Pâques. Vous êtes maintenant des cibles de l’Église qui veut terrer la vérité. Bonne semaine! 😊

« Bonjour, 911? J’appelle pour déclarer un vol. Oui, on m’a volé une heure durant la nuit! »

Ceci était une mise en scène à ne pas essayer à la maison.

Cette nuit, nous sommes passés à l’heure d’été, nous rapprochant du moment où je devrai sortir mon climatiseur et où mes nuits seront chaudes et désagréables. Quel bonheur! Ça les amis, ça s’appelle voir la vie positivement. Je suis positif que je n’ai pas de plaisir.

Autre élément désagréable entraîné par l’heure d’été : pendant quelques jours/semaines, il fera plus sombre le matin quand je me lèverai. Et pour tous ceux qui veulent dire : « On s’en fout du matin, c’est le fun il va faire clair plus tard! », je réponds : « Je suis réveillé en fin de journée, la luminosité ne m’importe peu! C’est le matin que je besoin de lumière pour sortir de mon lit! »

Tout ça pour dire, on a perdu une heure. Ça fait longtemps que je n’ai pas fait de listes. Voici donc la liste de choses que j’aurais pu faire avec une heure de plus aujourd’hui :

  • Écouter la deuxième heure du film que j’ai commencé hier (j’écoute toujours mes films en deux parties, je suis comme ça);
  • Laver mes planchers;
  • Lire un des neuf romans qui sont dans ma pile de romans à lire (j’ai un problème, aidez-moi);
  • Écrire un meilleur texte de blogue qu’une simple liste même pas drôle;
  • Prendre des nouvelles d’un être qui m’est cher (je ne sais pas qui!);
  • Laver mes vêtements;
  • Écrire;
  • Produire les rapports d’impôts de mes parents (ah, désolé papa!);
  • Parler à mes plantes;
  • Nettoyer mes masques réutilisables;
  • Faire des scones, qui consistent maintenant 15% de mon alimentation;
  • Lancer une campagne de sociofinancement web pour une cause quelconque ne me touchant pas vraiment, mais juste assez pour que les gens aient pitié et donnent;
  • Combattre le racisme systémique;
  • Composter;
  • M’informer sur le vaccin de la COVID-19 et partager les faits louches sur Internet;
  • Faire de l’activité physi—de la quoi?;
  • Rebâtir mon empathie perdue par une année d’isolement en regardant des documentaires où des gens meurent et essayer de trouver ça triste;

J’aurais pu faire une multitude de ces éléments aujourd’hui, mais à la place, je vais perdre une deuxième heure à me souvenir comment changer l’heure sur mon réveille-matin et mon four.

Merci beaucoup, heure d’été!

Nous vivons dans une ère de désinformation sans précédents. Les théories du complot prospèrent comme les bourgeons sur l’arbre devant ma fenêtre, confondus par l’hiver en yo-yo que nous vivons, ou comme l’acné sur la face du petit gars qui désinfecte les paniers à l’épicerie (il doit tu être content de porter un masque lui!)

Saviez-vous que les ours n’hibernent pas vraiment, que la COVID-19 vient d’un laboratoire et que les gagnants d’OD chez nous ne s’aiment pas? Je sais, ce sont des choses dures à accepter, mais c’est la vérité. Ou l’est-ce vraiment?

Vous voyez comment c’est difficile!

Sur ce blogue, je me suis toujours tenu à la plus haute rigueur en termes de vérité. En effet, je ne vous partage que des faits 100% véridiques. Par exemple : La catéchèse selon Paxton

Je crois donc qu’il y a une confiance qui s’est installée entre nous. C’est pourquoi je peux partager un secret avec vous, c’est-à-dire la VÉRITABLE origine des 28 jours de février. C’est un mois que j’affectionne particulièrement, puisque j’y suis né, et parfois, je suis content que cet événement se soit produit. Mais vous devez sûrement vous demander, au moins une fois par année : « Comment ça donc que le mois de février a juste 28 jours? »


On a tous entendu l’histoire : Mathusalem avait mangé une patate qui passait pas et a dit, ah j’aimerais que mon calvaire s’achève plus rapidement. Y’ont donc coupé la fin du mois.

Mais ceci n’est pas vrai! Pour connaître la vérité, on doit retourner plus loin en arrière. Environ une semaine en arrière, alors que Mathusalem faisait son épicerie. Le propriétaire venait d’inventer le yogourt, après avoir laissé son verre de lait sur le comptoir un peu trop longtemps (je sais que c’est pas comme ça que ça se fait le yogourt, mais mon corps ne peut pas pas y penser quelques secondes quand j’en mange, ok?!).

Donc, le propriétaire de l’épicerie avait un nouveau produit louche. Lorsque les gens lui demandaient c’était bon jusqu’à quand ça, il leur disait « c’est bon jusqu’à la fin du mois! ». Sauf que, rendu aux alentours du 25 février, il s’est dit : ouin, pas sûr que ça va se rendre au 30 ça…

Par chance, étant un homme puissant, il était sur le Conseil du calendrier, qui était une institution patriarcale construite afin d’oppresser les minorités et les minorités qui n’étaient pas au courant qu’elles étaient des minorités, mais qui devaient se le faire rappeler, parce que la vie n’est qu’une dynamique d’oppression et de pouvoir et tout le monde est la victime de quelqu’un et plus tôt tu t’en rends compte, plus tôt tu peux dénoncer le système et montrer ta vertu à tous, parce que ce qui compte plus que régler des problèmes, c’est d’avoir l’air de vouloir régler des problèmes. Le Conseil était aussi responsable du calendrier mensuel, parce que le frère du gars avait un chien, et mettre un chien sur un calendrier c’est toujours vendeur.

Donc, lors de la rencontre hebdomadaire du Conseil, le propriétaire de l’épicerie a fait la demande de raccourcir le mois de février. La demande fut acceptée, parce que ce jour-là, le frère du gars avait apporté son chien, alors les membres voulaient que la réunion se termine au plus sacrant pour aller jouer avec le chien.

Cet événement mena donc à l’établissement des 28 jours de février, et à la première plainte de service à la clientèle de l’histoire. Plainte qui fut répondue par la phrase bien célèbre : « S’cuse, moi je t’avais dit que c’était bon jusqu’à la fin du mois, c’est pas de ma faute si tu t’es pas rendu compte que la fin du mois avait changé. »

C’est la vérité!

 

Comme il est traditionnel (et parfois crémeux) sur ce blogue en période de fêtes païennes, je vous propose un peu de poésie.

Cette année, je tiens à m’exprimer sur un, sinon le seul, des grands amours de ma vie : le psyllium. En effet, ma santé intestinale m’est chère (demandez à certaines de mes amies) et le psyllium m’aide à produire des déchets esthétiques et satisfaisants, et ce, de façon régulière.

Ainsi, aujourd’hui je partage avec vous ce que je récite le matin, lorsque je brasse ma cuillère dans mon verre d’eau qui s’orangine. C’est ça le vrai amour.


Sur un air de Besame Mucho (idéalement chanté par Dalida…)

Metamu… metamucil-e

Sans toi mon caca est dur, mon anus est en pleurs

Metamu… metamucil-e

Une petite cuillère ou deux, et ça fait mon bonheur

 

Y’arrive huit heures et je n’ai pas pris mon metamucil

Que vais-je faire?

Y’arrive huit heures et sans metamucil

Ça va mal sortir de mon derrière

 

Metamu… metamucil-e

Ma petite potion magique pour aider mes étrons

Metamu… metamucil-e

Mes intestins remercient mon sauveur, mon champion

 

Metamu… metamucil-e

 

 

Je vous ai déjà partagé mes nouvelles aptitudes à cuisiner des scones. Tout le monde a découvert comment faire du pain en confinement, moi je me suis mis aux scones à la place. Eh bien j’en fais, et j’en fais, j’en fais tellement, qu’un jour j’ai passé toute ma farine!

Diantre!

Vint donc le moment d’acheter de la farine. Et là, je sais que ça va sonner un peu bizarre, mais je n’ai jamais acheté de farine de ma vie.

« OuI mAiS AlExAnDrE! cOmMeNt T’aS fAiT pOuR fAiRe DeS sCoNeS aLoRs? »

Ah comme vous êtes des experts de la logique! En effet, comment ai-je fait pour a) développer mes skills de pâtisserie et b) devenir un maître des scones?

Très simple : lorsque je résidais au Manoir, il y avait des gens en charge de l’approvisionnement. Et aussi, cet été, lorsqu’il y avait pénurie de farine, le steak et son français m’ont fourni un joli sac de farine bio, non blanchie, naturelle, artisanale, végane, extraterrestre, tout le kit là, prise directement d’une boulangerie près de chez eux. En guise de remerciements, je leur ai fait quoi? Oui, des scones (Ce qui a développé une dépendance à mes scones et ouvert une boîte de pandore, mais bon…c’est un problème pour une autre fois).

Tout ça pour dire que j’étais à l’épicerie, devant les sacs de farines (accroupi devant les sacs de farine, parce que c’est toujours sur la tablette du bas ça maudit) et je n’avais aucune idée de quel format acheter. J’ai un contenant en plastique très joli chez moi qui sert à loger ma farine. Dans ma tête il était gros. C’est le plus gros contenant que je possède. Donc tsé, un gros contenant.

Finalement, il est beaucoup plus petit que les dix kilos de farine que j’ai achetés.

Genre, « tiers du sac » plus petit.

Je me retrouvais donc devant une montagne de farine (c’est tu un euphémisme hip-hop pour parler de cocaïne ça?) et un moment donné, ça va faire les scones. J’ai donc pris mon courage à deux mains (mains fatiguées, car elles avaient transporté dix kilos de farine de l’épicerie) et j’ai bravé mon némésis.

Oui, mon némésis. Nous avons tous un némésis dans la vie. Normalement c’est la peur de prendre l’avion, ou alors c’est le soccer. Pour moi, c’est le pain aux bananes. Je suis capable de faire des tartes, des gâteaux, des biscuits, tout se fait bien, sans problème, c’est délicieux. Mais le pain aux bananes… incapable!

J’ai essayé 4 recettes, autant des recettes d’amis que des recettes professionnelles, et rien n’y fait (quand même Martha Stewart ne peut pas t’aider, tu commences à te remettre sérieusement en question). Il n’est jamais réussi. Il y a des bouts qui ne semblent pas cuits, j’ai des petites tranches rectangulaires, comme s’il n’avait pas levé assez… alors qu’à chaque fois que je vois du pain aux bananes dans des commerces, ce sont des belles tranches carrées. Bref, depuis facilement une décennie, sinon plus, je tente périodiquement de faire du pain aux bananes, sans succès. Je cherche la tranche carrée de pain aux bananes, j’obsède sur la tranche carrée de pain aux bananes. Et c’est tellement rendu débilisant, qu’à chaque fois que je tombe sur une nouvelle recette de pain aux bananes sur internet, je la sauvegarde pour l’essayer plus tard, dans ma quête incessante de vaincre mon némésis et enfin me considérer comme un « bon » « pâtissier ».

Donc, équipé de mes dix kilos de farine, et d’une nouvelle recette que j’avais trouvé (qui contenait une vidéo, où on voyait que le pain levait et qu’il était beau), je me suis lancé.

Et savez-vous quoi?

J’avais encore des petites tranches rectangulaires. Oh, il a levé. Tout avait l’air cuit. Il était bon. Mais j’avais encore des petites tranches rectangulaires.

Normalement, ce résultat aurait été assez pour me faire chavirer, mais je suis suivi psychologiquement depuis quelques années et je refuse de payer autant pour n’avoir aucun résultat. Donc, par la simple force de mon portefeuille (une des grandes forces de la vie) je grandis en tant qu’individu. J’ai analysé la situation :

-Ok, il a clairement levé. La texture bizarre d’antan est absente.

-Il a bon goût, la couleur est juste. Il est assez cuit.

-Est-ce que… Est-ce que?

Finalement, le secret pour avoir une tranche carrée de pain aux bananes, c’est juste de doubler la recette. Criss.


Y’a une métaphore ici du genre « pour résoudre vos problèmes, faut doubler vos efforts », mais ça fait une semaine que je mange du pain aux bananes et j’ai comme mal au cœur en permanence, alors je vous demanderais de comprendre la métaphore par vous-même.

Merci beaucoup.

 Non, ce titre n’est pas clickbait.

J’ai pour vous LA solution infaillible pour prendre soin de sa santé mentale en période de confinement. Récemment je vois trop de conseils mous de petites bourgeoises passer sur les médias sociaux, du genre : « c’est correct d’être en colère », ou « rappelle-toi que ceci est temporaire ». Ça ne donne rien tout ça! Rien du tout! Rien!

Maintenant vous me direz : Hey, comment fais-tu pour parler avec autant d’autorité sur la question délicate de la santé mentale?

C’est très simple : je suis un homme de ma génération, donc je ne m’embourbe pas avec des concepts superflus comme « la connaissance », ou « l’expertise ». Je suis capable de traiter mes opinions comme étant la vérité absolue. Et aussi, ça fait plusieurs années que je consulte une psychologue, donc par défaut, ses connaissances ont déteint sur moi, faisant de moi un expert.

Voilà, c’est simple. Maintenant voici la recette!

Premièrement, arrête de « penser » à ta santé mentale. Et par « penser », je veux dire t’interroger à chaque heure, chaque jour sur son état. Arrête de penser en termes d’anxiété, de malaises, et tous ces mots qui sont utilisés pour attirer la sympathie des inconnus et leur soutirer un cœur ou un like. Pense à autre chose. Si tu penses toujours à une affaire, ça devient une obsession et ça ne peut pas bien aller. Quand on se coupe, on se met un pansement et on continue notre journée. On revient sur la blessure de temps en temps pour changer le pansement, mais on ne gosse pas dans le bobo à longueur de journée. Trop souvent les « experts en santé mentale » des médias sociaux traitent la santé mentale comme une pierre précieuse qu’on doit observer et fignoler et taponner… Ce n’est pas le cas! Laisse la tranquille.

Deuxièmement, avec tout ce temps que tu libères dans ta journée—additionné au temps libre que tu as déjà—voici le pansement. Répète après moi : l’oisiveté est la mère de tous les vices.

Toute le monde ensemble : L’oisiveté est la mère de tous les vices.

Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire qu’il est plus que temps que tu te trouves un hobby. Ou deux. Si t’en as trois c’est encore mieux! Si sur ton Tinder tu fais partie du 90% de la population qui liste « voyager et faire des soupers avec mes amis » comme étant tes intérêts, ben tsé, c’est clair que t’es down et que t’es dans la marde.

Mon constat général est que les gens ne font crissement rien de leur vie. J’impressionne toujours tout le monde quand je dis que j’écris, que je peins, que je chante… C’est pas normal ça. Ça te prend un hobby. Un VRAI hobby. Écouter des séries c’est pas un hobby, c’est une activité passive qui, après la troisième journée passée sur Netflix te rends amorphe et déprimé.

Sais-tu c’est quoi un bon hobby? L’art! L’écriture, la peinture, la musique, la sculpture, le dessin, le bricolage, le tricot…


Le but c’est pas d’être bon, c’est de passer du temps à FAIRE quelque chose. Quand tu fais quelque chose, tu es stimulé mentalement, tu as un but, tu canalises ton énergie pour construire quelque chose. Tu es actif. Tu es satisfait de ta vie et tu as plus de chances d’être heureux.

« Et l’activité physique? C’est un hobby! » Non, l’activité physique c’est pas un hobby, c’est une nécessité pour être en forme et en santé. Tu devrais déjà faire de l’activité dans ta journée. Ça te prend un hobby en plus.

Personnellement, je ne vois pas le temps passer, parce que plusieurs soirs dans la semaine, je prends quelques heures à écrire, ou à composer une chanson, ou à faire un casse-tête… Oui, des fois je parle aussi à mes amis, car c’est important, mais je suis capable d’occuper mon temps sans devoir être accroché aux lèvres de tout le monde.

« Oui mais je suis fatigué!! J’ai pas l’énergie de faire de quoi! »

Est-ce que tu dors sept heures? Si tu ne dors pas sept heures, couche toi plus tôt. Si tu dors sept heures, trouve-toi un hobby pareil et essaie pendant une semaine. Je suis prêt à gager que ta fatigue va se transformer.

C’est donc ça la recette infaillible pour soigner sa santé mentale en confinement. Maintenant que c’est dit, quand tout ça sera terminé, je vais retélécharger Tinder, et je veux pouvoir jaser avec du monde qui vont me parler d’autre chose que du fucking vin rouge.

Bye!

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