Jamais un ange...
/
0 Comments
Le
mois de la fiction se termine, et puisque cette année c’est octobre le mois de
la fiction, nous terminons ça avec l’Halloween!!!!
Vous
savez que j’ai l’habitude, lors des fêtes, de faire une liste et un poème, mais
cette fois-ci, étant donné que nous sommes le mois de la fiction (je travaille
fort pour en faire un événement), je vous laisse avec un simple poème, qui
n’est pas tant relié à l’Halloween, comme me l’a souligné l’héritier, mais qui
reste tout de même dans l’ambiance lugubre et sombre que devrait revêtir cette
fête.
J’ai
ressorti mon œuvre complète d’Edgar Allan Poe pour m’inspirer un peu.
Merci
aussi au sauveteur qui m’a, bien malgré lui, apporté le sujet du poème.
*
Jamais un ange…
Jamais un ange
n’aurait peigné
Des cheveux d’un
blond aussi doré,
Jamais un ange
n’aurait pu accueillir
Sur sa tête les
souvenirs
De vieillir – et se
sentir
Admiré toutes ces
années
Jamais un ange
n’aurait parlé
À cette âme seule
enlunettée
Qui sous prétexte
d’un changement
Lui suggérait par
moments
De se départir du
firmament
Qui sur sa tête était
fixé
Mais une langue
charmeuse charme
Gentilshommes et
gentes femmes
Et par un matin
ensoleillé
L’ange qu’on croyait
immaculé
Coupa ses cheveux
Et cessa de rêver
Ses oreilles libérées
Après tant d’années
emprisonnées
Derrière les rideaux
dorés
Vibrèrent au son
d’une voix,
Distante caresse
Qu’il avait entendue
maintes fois
Dans sa jeunesse
La voix susurra le
confort maternel
Disparu depuis des
lunes
Je vais bien, je
t’aime -- Je suis loin, je t’aime
De toutes les voix,
aucune
N’aurait pu être si
éternelle
Mais la réunion fut
de courte durée
Un autre son, plus
fort
Et puis un autre,
encore
Naquirent du silence
de la pièce
Et commencèrent à
diluer
La voix, avec
tristesse
Où es-tu? Dit-il
Es-tu encore ici?
Cria-t-il
En guise de réponse,
un son étouffé
Par des rires
déformés
Je suis loin, je
t’aime -- Viens, je t’amène
Il avait beau se
concentrer
Mais la voix semblait
lui échapper
Et sa tête se noyait
des sons infernaux
Qui cillaient et
rebondissaient
Dans son cerveau
Il voulait réentendre
la voix
Sa mère une dernière
fois
Il était prêt à tout
Sans même s’imaginer
Que l’innocence est
facile à leurrer
Par un imposteur avec
doigté
Il n’était point un
ange c’est maintenant clair
Mais le découvrir
était impossible
De l’en accuser, peu
auraient été fiers
Jamais un ange
n’aurait succombé
Aux fausses promesses
du passé
Et se serait suicidé
Sans souffler une
prière