Mythologie capillaire

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Saviez-vous que je suis un personnage mythologique?
Je me suis fait couper les cheveux récemment, cheveux que je laissais pousser depuis deux ans. Oui deux ans! Vous imaginez-vous combien de fois Kim Kardashian aurait pu se marier en deux ans? C’est énormément long là!
Deux ans, c’est le temps moyen que ça prend à la police pour se dire : sais-tu, faudrait peut-être commencer à chercher la femme autochtone qui est disparue dans le quartier à côté.
Et donc, depuis que je me suis fait couper les cheveux, je n’ai pas été capable de tuer un seul lion à mains nues ou démolir un seul bâtiment, EXACTEMENT comme Samson!
Donc voilà, c’est prouvé, je suis un personnage mythologique, et je crois qu’il est sage de dire, par extension, que je suis un dieu.

Mais puisque la mythologie est surtout rattachée aux mythes, aux récits explicatifs de fondements sociaux (merci Wikipédia, pour tes définitions auxquels on peut se fier à 100%), je crois qu’il serait sage de partager avec vous ce que j’ai appris durant ces deux années de cheveux longs et, subséquemment, les deux semaines de cheveux courts.


Premièrement, changement majeur dans ma compréhension capillaire, j’ai enfin compris à quoi servait le revitalisant, et surtout, comme l’utiliser. Je me plaignais constamment d’un fond de tête gras, et de multiples nœuds aux pointes. Ma mère me disait : utilise plus de revitalisant, rince mieux! Mais ce n’est que lorsque je suis allé voir ma coiffeuse pour un léger amincissement de la crinière qu’elle m’a enfin expliqué que le revitalisant doit être principalement appliqué sur les pointes. On se lave les cheveux avec du shampooing en s’occupant du scalp, et ensuite on se démêle les cheveux avec du revitalisant! Inutile de dire que les six mois suivants furent vécus avec beaucoup moins de nœuds et de reflet de raie. (J’ai aussi assimilé l’expression « pointes » pour parler du bout des cheveux. Vive l’utilisation d’un vocabulaire technique approprié.)

J’ai aussi découvert les joies du peignage et du brossage. Je me sentais comme Raiponce le matin, j’étais sur le bord de chanter à ma fenêtre. Ma mère m’a aussi utilisé en Barbie grandeur nature pour me faire des tresses et autres coiffures du type, coiffures que je m’empressais de défaire une fois terminées. C’était peut-être émasculant sur les bords, mais je suis un peu pute quand ça vient au jouage dans mes cheveux…

Maintenant que j’ai les cheveux courts, je dois me mettre un peu de pâte coiffante sur la tête, pâte qui a un arôme. Donc, je sens.
Je n’aime pas vraiment sentir, je suis un peu contre les odeurs.

J’ai aussi vécu un traumatisme dans les jours suivant le changement. Je ne portais plus d’élastiques aux poignets, vu que la nécessité de m’attacher les cheveux avait été coupée, balayée et jetée avec le reste de ceux-ci. Je n’ai pas compensé par des chaînes, des bracelets de bois ou des perles de plastique, quoi qu’un peu de noisetier au poignet pourrait sans doute réaligner mes chakras.

Toutefois, le plus grand avantage de ce changement, outre le fait que l’héritier et le sauveteur ne peuvent plus me harceler de suggestions à subtilité variable quant à la coupe de mes dits cheveux, est que mon temps de douche a diminué d’au moins 75%. Ça se lave tellement plus vite des cheveux courts! J’avais totalement oublié! C’est merveilleux! Toute l’eau épargnée!

Et en plus, non seulement suis-je un dieu qui sauve la planète, mais je vais envoyer ma couette à la société du cancer. Je vais donc guérir le cancer d’un enfant malade (c’est comme ça que ça fonctionne hein?) grâce à ma bonne action. Je vais tellement gagner des points de karma là!


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