J'aime me faire aller le pinceau!
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Si
vous êtes comme moi et avez des pulsions créatives souvent incontrôlables, vous
ne pouvez pas vous promener chez DeSerres sans vouloir vous empiler de toiles
vierges ou vous rouler dans la peinture ou toucher à chaque poil de chaque
pinceau. C’est une condition qui m’afflige à chaque fois que je mets les pieds
dans un magasin d’art, et avec laquelle je ne vivais pas très bien jusqu’à tout
récemment.
Voyez-vous,
il y a environ trois ans, lors d’une visite avec Miss M, j’ai acheté un 5-pack
de toiles en spécial. Elles dormaient dans la garde-robe de mon bureau depuis,
accompagnées par une valise de petits tubes de peinture achetés par mes parents
lors d’un Noël il y a deux ans. Mais bien que la vue d’une toile vierge faisait
bouillir mon sang, l’idée d’y peindre quelque chose m’angoissait au plus haut
point.
Quoi
peindre?
Comment
peindre?
Acrylique
ou huile?
Comment
utiliser la peinture?
Y
a-t-il des techniques que j’ignore?
Tant
de questions qui me paralysaient et qui stoppaient donc la progression de ma
fibre des beaux-arts. Je n’avais pas été suffisamment préparé par mes cours
d’arts plastiques du secondaire pour me sentir apte à manier l’acrylique, ou
alors l’huile. Je me faisais à peine confiance avec de la gouache! Il est vrai
d’ajouter toutefois que par le passé, il m’est arrivé d’assouvir mes désirs de
toile par du pastel et de l’encre, médiums que je crois maîtriser.
Cependant,
cet été, alors que j’écoutais la version audio du Portrait de Dorian
Grey, un favori, me vint la motivation, et surtout l’idée, de me lancer
dans la peinture.
J’allais
recréer des œuvres d’art célèbres, avec le visage de mon chat!
Et
qui aime plus mon chat que ma mère? Ce serait un cadeau de fête idéal!
Voici
donc le déroulement de l’œuvre, en quelques photos.
Une
fois la toile terminée vint l’encadrement. Après avoir regardé plusieurs vidéos
explicatives sur Internet, j’achetai un cadre. De retour au manoir, j’eus par
contre le malheur de découvrir que le cadre était en espèce de plastique,
limitant donc les possibilités de vissage. Limitant dans le genre de « je
veux pas visser de quoi là-dedans, j’ai peur de tout casser ». Mais, mon
esprit débrouillard patenta une alternative de tiges de métal et de colle
chaude pour fixer la toile au cadre. Je profitai de l’absence de mes parents
pour l’accrocher au mur, et faire un test. Il tenait, et était plutôt joli.
Jusqu’à deux heures du matin la nuit suivante, où je fus réveillé par un
fracassement venant du rez-de-chaussée. Oui, le cadre était tombé, et il
s’était cassé en trois. Par chance, la toile n’avait rien eu!
Découragé
par tout cela, je mis le projet de côté quelques jours, le temps de guérir
psychologiquement. Je retournai au magasin m’informer de leurs tarifs
d’encadrement professionnel. On m’informa simplement
que : « Vous avez juste à choisir un cadre ici et c’est 5$ de
plus et on encadre la toile! »
Oui,
je me suis fait solidement avoir la première fois, mais bon, j’ai trouvé un
cadre similaire et j’ai payé le 5$ pour avoir l’esprit tranquille.
Mon
œuvre orne maintenant fièrement les murs du manoir.
Vieille
chatte à la perle.